Aéropuces 2010, au bonheur des chineurs

La quatrième édition de la grande brocante aéronautique du musée de l’Air et de l’Espace se déroulera le week-end des 2 et 3 octobre.

Du porte-clé, de l’insigne d’escadrille aux pièces d’avions (on a même vu un paramoteur complet) comme des hélices, carburateurs, cylindres, instruments, en passant par une multitude de maquettes et jouets, des uniformes et combinaisons de vol, des casquettes et casques, des vieux papiers, cartes postales et livres, anciens et modernes, tous les passionnés d’aviation ont de quoi trouver leur bonheur à Aéropuces. Pilotes, spotters, maquettistes, bibliophiles, collectionneurs de tous poils ont rendez-vous tous les ans dans le hall Concorde du musée de l’Air et de l’Espace du Bourget. En 2009, les stands d’une soixantaine d’exposants ont couvert près de 300 mètres de linéaire – « on devrait faire mieux cette année, avec, semble-t-il une augmentation du secteur “pièces“ » soulignent les organisateurs délégués, Jean-Charles Le Carrérès et Jean Molveau.

Ces deux complices par ailleurs complémentaires, le premier est un libraire reconnu, spécialisé dans le livre ancien notamment sur l’aviation, et le second, journaliste aéronautique est à la fois historien et collectionneur, ont eu l’idée d’Aéropuces en 2007. Ils n’ont eu aucun mal à convaincre le directeur du musée de l’Air de l’époque, Gérard Feldzer, qui leur a laissé carte blanche. Depuis, ils se relèvent les manches et travaillent en symbiose avec le service communication du musée qui fournit un gros effort pour l’occasion.

Les tarifs sont modérés : 60 € les trois mètres, 10 € le mètre supplémentaire, cela pour les deux jours, le gardiennage étant assuré la nuit. Car l’état d’esprit est véritablement œcuménique : « l’aviation est composée de chapelles qui ont trop tendance à s’ignorer, quand ce n’est pas à se mépriser, les unes les autres. Nous avons voulu créer un événement rassembleur, pour faire se côtoyer des gens qui n’en auraient pas l’occasion autrement » poursuivent les deux compères. Le but est atteint, d’autant que les stands sont mélangés indifféremment, même si dans la mesure du possible, les affinités entre exposants sont respectées. Certains sont de vrais fidèles, ne citons seulement que Pierre Buschtetz, qui propose des livres et des petits souvenirs ou Jean-Christophe Chevalier, spécialisé dans l’aérostation, qui vont venir pour la quatrième fois. « Et cette année, Aéropuces sera une manifestation véritablement internationale » poursuivent-ils, « les Britanniques d’Aviation-Bookshop ont retenu 18 mètres ! Leur offre est extraordinaire et on sait que les Anglais en goguette mettent de l’ambiance ! »