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En 2013, il a entraîné la communauté dans son rêve en faisant voler entre Fréjus et Bizerte, la réplique du Morane-Saulnier de Roland Garros, 100 ans après l’exploit du pionnier français. En 2014, Jérémy Caussade avec son équipe Réplic’Air s’est lancé dans un défi encore plus ambitieux. Il veut tout simplement reprendre le programme Dewoitine 551, là où les ingénieurs l’ont abandonné en 1940.
Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Jérémy Caussade – Je devais avoir une quinzaine d’années. C’était du vol à voile. Je voulais devenir pilote de ligne. Sur les conseils d’une amie de mes parents, elle-même pilote de ligne, j’ai fait du vol à voile pour voir si ça me plaisait. C’était à Itxassou, au Pays Basque.
Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
J’ai tendance à dire que toutes les machines en état de vol conservent leur charme.
En fait pour chaque activité, il y a un avion, et j’ai du mal à n’en citer qu’un. Je penche quand même pour le Morane-Saulnier type G… Le premier vol d’une machine qu’on a construite, c’est assez dingue ! J’ai du mal à imaginer ce que sera la sensation de voir voler le Dewoitine D551 actuellement en construction chez Réplic’Air, d’autant plus que lui, n’a dans l’histoire jamais pu prendre son envol…
Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Un planeur ! C’est ce qui se rapproche le plus des oiseaux. Cette capacité à voler de façon autonome. C’est la pureté du vol.
Quel est votre livre aéronautique de référence ?
Sans hésitation : « Trait d’union avec le ciel » de Marcel Doret. Je l’ai lu, il y a peu de temps. J’y ai retrouvé tout ce qui me passionne dans l’aéronautique. C’est un livre qui peut motiver un jeune.
Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
J’ai acheté toute une série de vieux exemplaires du magazine « L’Air ». Cette lecture m’a permis de me replonger dans le contexte de l’époque, avant et juste après la Première guerre. C’est incroyable les progrès qui ont été faits en à peine 100 ans.
Quel est votre film aéronautique préféré ?
« Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines ». Pour l’esprit de la chose. « Les chevaliers du ciel » pour la qualité des prises de vues aériennes.
Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
Cela dépend du moment. Je me souviens d’un vol en motoplaneur Stemme au-dessus des Pyrénées. Nous avions dans le casque de la musique classique. Ça fonctionne aussi avec du jazz.
Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Marcel Doret parce qu’il fait partie de ces hommes qui ont forgé l’aéronautique d’aujourd’hui. Et en plus, il était toulousain… Roland Garros, le pionnier, pour la notion de prise de risque calculé. Adrienne Bolland pour la manière dont elle a mené sa carrière. Elle a ouvert beaucoup de portes.
Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
La notion de première historique me fascine. Le fait d’avoir refait la traversée de la Méditerranée, 100 ans après Roland Garros, m’a permis de mesurer l’exploit pour l’époque. Du coup, je me prends à rêver de la traversée de l’Atlantique.
Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Les véritables exploits se trouvent aujourd’hui dans les bureaux d’études, dans les associations de constructeurs aéronautiques, sur les terrains d’aviation, plus que dans les aéroports. Le fait que l’avion se soit banalisé et le niveau de sécurité accru est un véritable exploit. Il y a tellement de gens qui ont contribué à rendre le transport aérien accessible à tous… La fréquentation des meetings me rend optimiste. Quand le programme est bon, la foule est là…
Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
De poursuivre, même si de nos jours nous avons les cartes en main pour ne pas se brûler les ailes…
Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Le travail fait par Bertrand Piccard et l’équipe de Solar Impulse. C’est la preuve qu’il y a encore des pistes d’innovation. Ils poussent les idées novatrices jusqu’au bout avec un démonstrateur. Ils stimulent l’industrie. Ce que nous avons fait au sein de Réplic’Air avec le Morane-Saulnier, a permis de remettre au gout du jour l’idée d’esprit pionnier. C’est en ce sens que la démarche de Solar Impulse et la nôtre se rejoignent.
Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Non, jamais ! Et je vais tout faire pour que ce soit le cas le plus longtemps possible.
Qu’évoque pour vous un aéroport ?
C’est le début d’un voyage, la possibilité de retrouver des amis. C’est un lien social.
Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
J’ai grandi près d’un terrain de vol à voile. Et puis j’ai rencontré cette pilote de ligne qui avait fait le Tour de France aérien des jeunes pilotes. Elle m’a donné des conseils…
De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
De pouvoir vivre de ma passion, de faire partie de ce monde de l’aéronautique.
Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Je ne sais pas… Je ne me suis jamais posé la question. Ce que je fais me convient très bien. Peut-être quelque chose entre le sport et l’aéronautique qui permette de rencontrer des gens.
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Jérémy CAUSSADE
Cher M. Balli,
vous semblez ne pas apprécier les réminiscences du passé, votre message est cependant truffé d'inexactitudes et d'incohérences:
"Mais quelle est donc cette pathologie bizarre et orpheline, qui touche uniquement les gens oeuvrant dans le monde aérien..."
Ouvrez donc un peu les yeux pour constater que cette pathologie ne se limite pas à l'aérien mais touche toutes les activités humaines (bateaux, voitures, costumes, chants, danses, arts, lettres...)
"...y compris au plus haut niveau technique, et qui consiste à s’esbaudir et se retourner perpétuellement vers les vieilles brèles du passé, construites au pif..."
Face à un tel manque de respect pour le travail accompli par cette équipe, je préfère penser que vous n'y connaissez rien.
"...donc instables, dangereuses, bruyantes et inconfortables..."
Effectivement, c'est à présent établi, vous n'y connaissez rien.
"...d’aucune utilité économique sauf guerrière..."
Vous oubliez simplement que lesdites guerres ont toujours contribué à faire prospérer votre sacrosainte économie. D'autre part, le Morane type G dont il est question ici est à l'origine un avion de course, pas un avion de guerre.
"...et à vouloir réitérer sans cesse les sempiternels et vieux exploits de l’époque, qui n’amènent strictement plus rien..."
Si vous pensez que commémorer des exploits qui vous permettent aujourd'hui de voyager en toute sécurité est inutile, sachez que vous faites partie d'un espèce plutôt rare (heureusement).
"...plutôt qu’à enfin imaginer et construire avec les dernières technologies, de nouveaux véhicules hybrides sol-air personnels, sécurisants et totalement automatisés, pour une diffusion largement démocratisée ?"
L'un n'empêche pas l'autre, et dénigrer une de ces catégories ne fera pas pour autant progresser l'autre.
Jérémy,
bravo pour ton action, bravo à la fantastique équipe que tu as su fédérer. Continue ainsi, tu progresse sur une voie pavée des sentiments humain les plus forts, et c'est là le plus important.
Laurent THOMAS.
Jérémy CAUSSADE
Il a bien fallu commencer par quelques choses, non ? Si certains, très intelligents, volent aujourd'hui, très certainement en passagers, sur des "trapanelles" modernes... Ils le doivent bien aux pionniers ... De toutes les façons, ce blog n'est pas fait pour eux !!!
Jérémy CAUSSADE
Chapeau bas a Jérrémy CAUSSADE et a l'équipe qui a reconstruit le Type G.
Petite message aux critiques:
Un pays n'a pas d'avenir s'il n'a pas d'histoire.
L'avenir ne tient pas debout s'il n'as pas de racines.
Si toutes ces machines souvent introuvables aujourd'hui et reconstruites pour nos enfants et petits enfants n'avaient pas existé aujourd'hui "Balli" saurait il faire ces machines hybrides totalement automatisées ou on n'as plus besoin des hommes?????
Jérémy CAUSSADE
Apparemment Balli n'a jamais mis le cul dans une trapanelle
Jérémy CAUSSADE
Mais quelle est donc cette pathologie bizarre et orpheline, qui touche uniquement les gens oeuvrant dans le monde aérien, y compris au plus haut niveau technique, et qui consiste à s'esbaudir et se retourner perpétuellement vers les vieilles brèles du passé, construites au pif, donc instables, dangereuses, bruyantes et inconfortables, d'aucune utilité économique sauf guerrière, et à vouloir réitérer sans cesse les sempiternels et vieux exploits de l'époque, qui n'amènent strictement plus rien, plutôt qu'à enfin imaginer et construire avec les dernières technologies, de nouveaux véhicules hybrides sol-air personnels, sécurisants et totalement automatisés, pour une diffusion largement démocratisée?
Jérémy CAUSSADE
Je remarque trois notions significatives à propos de cet article :
- Vu la réaction de BALLI, c'est un signe de réussite entrepris par Mr Caussade
et l'équipe Réplic'Air d'avoir construit une "vieille brèle tremblante" qui a volé au dessus de la Méditerranée pendant
8 heures. Qui plus est avec Baptiste Salis, expert dans ces "brêles de légendes". Mr Caussade a fait le lien entre deux générations (passée et actuelle) de l'aviation. Un peuple sans histoire.... C'est aussi un pari technique réussi.
- Il est à noté que l'initiative pris par Mr Caussade et Réplic'Air démontre qu'une notion de rêve peut devenir réalité, pour peu qu'on s'en donne les moyens.
La jeunesse de cette association et de ses membres démontre une belle dynamique en ces temps moroses. Surtout dans un secteur aussi exigeant que l'aéronautique. Le pilote est sain et sauf me semble-t-il ? Une nouvelle génération aéronautique est née !
- L'esprit pionniers permet de passer ce genre de critique qui avorte grand nombre de projets prêts à éclore ici ou là, porté par des personnes qui ont simplement la foi en ce qu'ils font pour traverser des tempêtes allant du crachin aux foudres hurlantes.
Et à la fin parfois, ils reussisent, c'est ballo....
Jérémy CAUSSADE
Pathologie constatée dans le milieu automobile, ferroviaire, moto, scooter, architectural, agricole...
il semblerait même que cette maladie grave fasse de nombreuses victimes outre manche, outre atlantique aussi, bizarrement les victimes paraissent y prendre un certain plaisir ce qui choque certains modernistes, ceci étant dit une étude récente semble confirmer que se faire plaisir et se passionner contribue à rallonger les télomères, ce qui est tout de même une sacré bonne nouvelle !
Jérémy CAUSSADE
Un vieil adage qui dit à peu près ceci "difficile de savoir où l'on va si on ne sait pas d'où on vient...". Il n'y a jamais eu autant d'acteurs je pense cherchant à œuvrer pour le futur, nouvelles technos, high-tech, niches. Quelques dates importantes et commémorations relayées par les médias mettent peut-être en avant certains rêveurs du passé mais ils ne représentent certainement pas la majorité, et ceci dans tous les domaines, suffit d'ouvrir les yeux et les oreilles pour voir le nombre important de répliques de véhicules anciens, de fêtes médiévales, de batailles napoléoniennes... Ce n'est au vu du succès rencontré, certainement pas obsolète ni dénué de sens.
Si cela n'a que peu d'intérêts pour vous, soit...