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Culture Aéro

Un tour de France à l’ancienne pour célébrer le Stampe SV-4

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Jean-François Bourgain

Du 29 juillet au 4 août 2023, le Stampe SV4 n°220 (F-PACG) de l’aéroclub du Giennois et son pilote Lionel Romanin réaliseront un tour de France reliant 104 aérodromes. Une manière de se remémorer l’histoire du mythique biplan belge.

Les 100 ans de la création de la firme Stampe et Vertongen, les 90 ans du premier vol du Stampe SV-4, les 75 ans de l’Ecole de Saint-Yan, les 21 ans de la remise en vol du Stampe n° 220 F-PACG… Voilà autant d’anniversaires que Lionel Romanin, pilote-Instructeur PPL/Voltige et directeur des vols de multiples rencontres de voltige, notamment le Mondial de Châteauroux, s’est mis en tête de commémorer à l’occasion de ce Stampe Tour.

Un rêve de « gosse » pour son pilote. Pour nous, l’occasion de retrouver Lionel à l’occasion des diverses escales. ©Lionel Romanin

Pour cela, son pilote a bien l’intention de surcroît, de réaliser un voyage dans le temps. Ainsi, toutes les étapes seront réalisées à l’estime, c’est à dire au compas et à la montre. Pas de GPS ni de tablette en cabine, juste un ordinateur qui permettra de réactualiser les prévisions météo durant les escales.

Une navigation de 2.400 Nm, soit 4.400 Km, et 7 haltes au total pour une cinquantaine d’heures de vol. « Cela correspond à 5 à 6 h de vol par jour. Au maximum, ce pourra être 10h. Entre deux terrains, il faut compter entre 25 et 30 Nm (50Km). Les escales pour les ravitaillements en carburant dureront pas plus d’une heure » explique le radiologue passionné d’aviation totalisant plus de 2.800h de vol. Très peu d’atterrissages sont prévus chaque jour mais des verticales terrains au-dessus d’aérodromes mythiques.

Programme prévisionnel des aérodromes survolés. En gras figurent les escales pour ravitailler et se reposer. Un programme qui pourrait être rebattu en fonction des conditions météorologiques. © Lionel Romanin

Derrière une telle aventure, c’est toute une entreprise logistique qui est nécessaire. « L’idée, plus que de vivre l’expérience seul, est d’inclure tous les pilotes de mon aéroclub du Giennois de Briare » explique Lionel. A ce titre, des vols de ravitaillement permettant d’obtenir l’allonge nécessaire en huile, sont organisés avec les Robin Dr-400 du club et leurs pilotes. Le Stampe SV4 consommant 0,5l d’huile par heure. « L’objectif est de proposer aux pilotes de sortir des tours de piste et des vols locaux habituels et de leur faire découvrir de vraies belles navigations. Et par la même occasion, me ramener une/des jerricans de 5 litres d’huile ! » ajoute t’il. Une manière, en quelque sorte, de dynamiser toute la vie du club.

Le Stampe n°220 en visite 50 heures, chez Aero Vintage Academy, en vue du tour de France à J-12. © Lionel Romanin

Des escales chargées d’histoire

Les escales, qu’elles soient pour des atterrissages complets ou de simples passages rappellent l’histoire riche du biplan belge. Le premier jour (Samedi 29/07) de la navigation mènera le Stampe à Etampes. C’est là bas qu’est présenté en 1931, en France, la première démonstration aérienne en patrouille par un groupe de moniteurs de l’Ecole de perfectionnement au pilotage d’Etampes. Cette formation, renommée « Escadrille de présentation de l’armée de l’air » en 1948 sera dotée de 12 Stampes SV-4 par le ministre de l’air.

Le jeudi 3 août, le terrain de Saint-Yan accueillera le mythique biplan. Pendant deux décennies, jusqu’à la fin des années 60, le centre de Saint-Yan sera la référence en matière de formation de pilotes de ligne. Elle imposera « la méthode à la Française », reposant sur la standardisation des procédures de pilotage. La continuité de ce centre de formation donnera naissance à l’actuelle École nationale d’aviation civile (ENAC).

Outre ces escales mythiques, ce tour aérien est là pour rappeler que c’est avec le Stampe SV-4 que l’aviation dans les clubs et les écoles de pilotage a pu reprendre après 1945.

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Jean-François Bourgain

Détenteur du BIA/CAEA, Pilote Privé avion/ULM et technicien aéronautique de formation, c’est par passion du vol et du monde spatial que Jean-François Bourgain est devenu Journaliste aéronautique / espace. Il est à ce titre membre de l’AJPAE et collabore régulièrement à AéroBuzz.fr depuis 2016. Il troque parfois sa plume contre un micro pour commenter des meetings aériens ou JPO. Plusieurs collaborations de com' également dans le secteur aéronautique. CONTACT : bourgainjeanfrancois.jr@gmail.com

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