L'équipage qui doit rejoindre la Station spatiale internationale (printemps 2022) à l’entrainement au centre SpaceX en Californie avec l’italienne Samantha Cristoforetti (à droite), la prochaine européenne à prendre part à une mission spatiale. © ESA
Le Général (2s) Marc Alban est l’ancien Directeur du Musée de l’Air et de l’Espace, avec le soutien d’une équipe performante. Depuis des années, il oeuvre à la promotion du spatial auprès du grand public. Il porte le projet d’un parc à thème destiné à sensibiliser de manière ludique, les français, à « l’absolue nécessité d’investir dans la conquête spatiale ».
L’espace est devenu une part incontournable de notre quotidien, et sa conquête représente un formidable challenge pour l’humanité, c’est un facteur structurant de puissance. L’accès à l’Espace est également un élément crucial pour aller vers les besoins sociétaux présents et futurs, comme par exemple trouver des réponses aux changements climatiques, à l’augmentation de la population, à l’accès généralisé à l’information.
Il s’agit d’un des secteurs économiquement les plus porteurs pour l’avenir, ce n’est pas un hasard si des financiers comme Jeff Bezos, Elon Musk ou Richard Branson ont lancé des programmes spatiaux avec l’aide de l’Etat américain.
L’Espace fait rêver mais reste très confidentiel, car peu de gens ont la possibilité d’y accéder, si ce n’est en visitant des musées ou en pratiquant le vol en avion zéro G en nombre très limité. Le secteur est porteur pour les jeunes, très demandeur en termes de techniciens et d’ingénieurs. Nos petits-enfants, peut-être même certains de nos enfants, iront sur la Lune, puis sur Mars et au-delà.
Le continent asiatique se positionne sur le créneau, la Chine a démontré sa capacité à se poser sur la lune et dispose de sa propre station spatiale.
Notre Président de la République l’a souligné à maintes reprises, il est indispensable, pour ne pas dire vital, que l’Europe rattrape son retard dans la conquête de l’Espace, vis-à-vis notamment des Etats-Unis et de la Chine, et pour çà l’Europe doit investir massivement. A l’occasion de son déplacement dans l’usine d’ArianeGroup de Vernon, le lundi 6 décembre 2021, le Ministre de l’économie, Monsieur Bruno lemaire, a donné sa vision du newspace français, ou du moins la stratégie spatiale française du XXIe siècle.
Le discours de près de 50 minutes devant les grands patrons du secteur spatial, et d’une partie des salariés de Vernon, marque une autocritique sévère de la précédente politique spatiale française et des principaux acteurs du domaine.
Mais pour cela, il faut que les Européens, et en particulier les français, soient convaincus du bien-fondé de cette démarche.
Il faut donc les informer, les convaincre de l’absolue nécessité d’investir dans la conquête de l’espace, et donner envie aux jeunes générations, celles qui arrivent sur le marché du travail, d’oeuvrer dans le domaine spatial. A ce propos, le Président du GIFAS a récemment commandé un sondage sur l’image du secteur spatial.
Les moyens d’information sur le domaine spatial sont bien peu nombreux en France, à l’exception du Musée de l’Air et de l’Espace avec son hall, très bien conçu d’ailleurs, mais peut-être un peu vieillissant, et la Cité de l’Espace de Toulouse qui a peut-être aussi besoin de s’adapter aux moyens les plus récents en matière de présentations interactives. Il existe déjà en Belgique un Euro Space Center qui répond en partie au besoin d’information et de formation, essentiellement destiné aux jeunes.
Il est urgent de créer en France un site au moins équivalent, en quelque sorte un parc de loisirs sur le thème de l’Espace, dont les modalités pourraient être les suivantes :
Quelques exemples de ce qu’il parait judicieux de proposer :
En complément, une salle serait entièrement dédiée aux jeux vidéos.
Une seconde partie permettrait de montrer comment sont formés les astronautes, avec la démonstration du travail en pesanteur très réduite en utilisant une piscine très profonde, des briefings de mission, l’utilisation du simulateur de navette pour exécuter entièrement une mission, le montage d’une expérience, et bien d’autres possibilités.
Par ailleurs, des salles de cours permettraient de faire de la formation théorique et pratique, avec la fabrication de mini fusées, de nanosatellites ou encore de robots. L’ensemble pourrait être bien sûr accompagné d’un hall d’accueil avec son espace de coworking et ses boutiques, un bar et un restaurant. Un hébergement composé d’une résidence-étudiants et de quelques chambres individuelles ou familiales permettrait de loger les visiteurs et les stagiaires.
Il existe actuellement un projet de ce type, baptisé l’Envolée Spatiale, qui viendrait aider tout un chacun à découvrir et comprendre l’espace, en complément de ce qui existe déjà.
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Cette idée de parc à thème , très chère à l'auteur (je te salue Marc....)est intéressante car effectivement , on ne parle pas assez de l'espace et de ses débouchés, sur le plan de l'emploi bien sûr, mais sur le potentiel immense qu'il représente car effectivement , dans le futur il deviendra essentiel voir une nécessité....
Le parc à thème spatial a été tenté dans le passé à CANNES avec le SPACE CAMP ouvert par notre astronaute Patrick BAUDRY il y a 33 ans.
Après avoir accueilli pas moins de 10000 stagiaires, il a dû malheureusement être fermé après seulement 4 ans d'activité.
La période est elle plus favorable actuellement?
Peut-être si des institutionnels comme le CNES par exemple s'y rallient avec leur locomotive promotionnelle qu'est Thomas PESQUET ou avec le soutien de l ' EDUCATION NATIONALE.... et aussi si son emplacement permet d'avoir le soutien d'une région....
Bonne chance à cette idée et croisons les doigts
Un retraité heureux de ce secteur d'activité