L’avion d’attaque « low cost » Scorpion de Textron a volé

L’avion d’arme Scorpion développé par Textron et AirLand a effectué son premier vol, le 12 décembre 2013, à Wichita. Le programme d’avion militaire à bas coût respecte son calendrier.

Comme prévu, le Scorpion a effectué son premier vol avant la fin de l’année 2013. Le biplace a décollé de la base aérienne Mc Connell de l’US Air Force à Wichita, le 12 décembre, à 9h05. Il s’y est reposé 1 heure et 25 minutes plus tard. Le biréacteur léger a évolué à une altitude comprise entre 10 et 15.000 ft (3.300 et 5.000 m). Il n’a pas dépassé la vitesse de 200 kts.

L’objectif de ce vol inaugural était d’évaluer la maniabilité à basse vitesse et son comportement à l’atterrissage. Le chef-pilote d’essai Dan Hinson, aux commandes, s’est dit satisfait. Le Scorpion est fidèle aux attentes.

En mettant en vol son Scorpion fin 2013, Textron démontre qu’il est en mesure de tenir ses engagements. Le consortium américain dont Cessna et Bell Helicopter sont des filiales a fait le pari de lancer seul et en dehors de tout appel d’offres un avion d’attaque militaire bon marché. L’objectif est de proposer le Scorpion à 20 millions de dollars pièce et de contenir l’heure de vol à seulement 3.000 dollars en opération. Le programme a été lancé, dans la plus grande discrétion, en janvier 2012, c’est-à-dire, il y a moins de deux ans. Et cela aussi est un tour de force pour un programme militaire…

Si Textron et son partenaire AirLand ont choisi de construire le prototype dans une des usines de Cessna à Wichita, cela ne présage nullement de l’implication future du constructeur dans le programme. Toutefois, de nombreux éléments ont été empruntés à la gamme Citation. C’est aussi là une particularité de ce programme d’avoir opté pour des équipements sur étagère. C’est le cas du siège éjectable Martin-Baker. En acceptant d’agrandir le cockpit par rapport au dessin original, Textron a pu intégrer un modèle standard et faire l’économie d’un coûteux développement.

Le Scorpion est développé avec une logique inédite qui prend en compte le coût d’exploitation. Et si en plus, comme l’affirme Dan Hinson, il vole bien, cet avion militaire d’appui tactique a des chances de se faire un nom.

Gil Roy