Le « Guépard » a été baptisé par la ministre des armées lors de sa venue à Marignane le 27 mai dernier. Les premières livraisons sont attendues en 2026. © Frédéric Lert / Aerobuzz.fr
La version militaire du H160 devrait rationaliser un parc français qui reste aujourd’hui très hétéroclite. Elle va également donner du grain à moudre pendant plus de 20 ans à Airbus Helicopters.
La maquette est si belle que l’on serait tenté, en montant à bord, d’attendre la mise en route et le décollage. Son utilisation ne sera d’ailleurs pas uniquement promotionnelle : on explique chez Airbus Helicopters que ce modèle sera également utilisé pour travailler sur l’aménagement intérieur avec les futurs utilisateurs. La maquette impressionne donc par son niveau de détail, sa finition, mais également par sa taille. Et on touche là une question essentielle du programme HIL (Hélicoptère Interarmées Léger) pour lequel le H160M a été sélectionné.
Le muscle du Guépard, deux turbines Arrano dont l’annonce de la certification a été faite pendant le salon, sera fourni par Safran Helicopter Engines. © Frédéric Lert / Aerobuzz.fr
L’hélicoptère remplacera cinq types d’appareils dans les trois armées, air terre et mer. Il avait été question initialement de remplacer également les Puma de l’Armée de l’air. Mais de la Gazelle au Puma le grand écart aurait été trop compliqué à gérer. Le Guépard n’est donc plus cité pour remplacer « que » la Gazelle, le Dauphin et son cousin le Panther, le Fennec et les dernières Alouette 3. Avec à la clef une large gamme de missions, depuis la reconnaissance, les opérations spéciales, la lutte anti-surface, les missions de police du ciel etc.
On nous explique que l’appareil sera économique d’emploi car moderne. Mais les chiffres sont têtus : avec un peu plus de 6 tonnes sur la balance, le Guépard, ex HIL (Hélicoptère Interarmées Léger), n’a rien de léger. Il remplacera des hélicoptères allant de 1,9 tonnes pour la Gazelle à 4,3 tonnes pour le Dauphin. A un moment ou à un autre, la masse la puissance et l’équipage à trois ou quatre, ça se paie.
Frédéric Lert
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J'ai vu la maquette du H160M exposée à Valence. Pour un besoin militaire, je la trouve ou trop grosse ou trop petite. Les spécialistes militaires présents n'ont pas eu l'air choqué par mon propos.
P.Lavarde, ancien PEH.