Marenco présente le prototype de l’hélicoptère SKYe SH09

Marenco Swisshelicopter, filiale d’un spécialiste de la machine-outil, ambitionne de proposer une alternative à l’Eurocopter Ecureuil avec un monoturbine très performant et utilisant les dernières avancées technologiques.

Le Suisse Marenco Swisshelicopter a présenté hier jeudi 28 novembre sur l’aéroport de Mollis, près de Zurich, le prototype de son gros monomoteur SKYe SH09, destiné à concurrencer la famille Ecureuil d’Eurocopter. Doté d’une cellule en fibre de carbone et d’un rotor principal à cinq pales, il se veut innovant sur un segment où les nouveautés sont surtout des dérivés d’appareils relativement anciens. Le premier vol est maintenant envisagé pour le début de l’année prochaine et la fabrication en série devrait débuter en 2015.

A 2,65 t de masse maximale au décollage avec une charge interne (2,8 t avec une charge externe), le SH09 est dans la sous-catégorie « lourds » chez les monomoteurs. La charge maximale à l’élingue est de 1,5 t. Le moteur Honeywell HTS-900-2 est à l’avenant et délivre 1020 ch.

Capable d’emporter jusqu’à sept passagers en plus du pilote, le SH09 va se trouver face notamment à l’EC130 T2. Car il se veut une alternative « dernier cri » aux monomoteurs actuels : la conception de l’EC130 remonte à la fin des années 1990 et celle de l’AS350 aux années 1970. Quant à l’A119 Koala d’AgustaWestland, il date des années 1990 mais se fonde sur l’A109, aussi âgé que l’AS350.

Ainsi, avec un rotor à cinq pales (contre trois d’ordinaire sur ce genre d’appareil), Marenco compte abaisser considérablement le niveau de bruit et de vibration. La planche de bord, grâce à une avionique très intégrée, autorise une visibilité remarquable et renforcée par des surfaces transparentes au niveau du plancher.

Sur le papier, les performances sont ambitieuses et se situent plutôt au dessus de celles de la famille Ecureuil. Le SH09 revendique ainsi une vitesse de croisière rapide de 140 kt, une distance franchissable de 430 NM et une autonomie de 3,7 à 5 heures. Les résultats des essais en vol sont donc très attendus.

Thierry Dubois