20% de la flotte américaine retirée du service

A la suite du 11 septembre 2001, les compagnies aériennes américaines en grande difficulté ont retiré les plus vieux avions de leur flotte.

Pour Martin Fraissignes, le modèle à suivre est celui de l’aéroport de Marana en Arizona. C’est celui auquel Châteauroux ressemblerait le plus selon lui, exception faite de la taille. Avant le 11 septembre, 150 à 160 avions de ligne y étaient stockés. La direction table sur 200 à 250 dans les mois à venir. Au passage, elle fait remarquer qu’en 1991, au moment de la guerre du Golfe, le maximum atteint fut 200 unités.

Cette nouvelle crise survient au plus mauvais moment pour les compagnies américaines en particulier qui doivent réceptionner les avions qu’elles ont commandés en quantité importante dans les deux dernières années. Elles négocient avec les constructeurs les délais de livraison, mais pour ne pas perdre les acomptes versés qui peuvent atteindre 25% de la valeur de l’appareil, il n’est pas question pour elles d’annuler, d’où les sorties massives de leurs flottes des avions le plus gourmands, les plus gros et les plus anciens.

Les Fokker, 727, DC9 et autres 737 de première génération viennent grossir les flottes fantômes qui luisent au soleil du sud-ouest des Etats-Unis. Chaque jour, deux à trois avions sont convoyés à Mojave où il en coùte 500 $ par mois et par appareil aux propriétaires avant de trouver acheteur ou d’être démoli. Dans ce contexte la côte de l’occasion est en chute libre. Un triréacteur 727 en bon état qui se négociait 2,5 millions de dollars au début de l’année dernière peine à trouver acquéreur aujourd’hui à 1,2 millions de dollars.

Gil Roy. Aéroports Magazine N°325 / Décembre 2001