Carburants alternatifs : nécessité d’une politique de soutien déterminée

L’étude SWAFEA suggère l’imposition de quotas d’utilisation de biocarburants, au moins pour lancer le mouvement.

Les biocarburants aéronautiques sont-ils le meilleur usage que l’on puisse faire de la biomasse ? Ce sera aux politiques de trancher. L’étude SWAFEA met en lumière des difficultés importantes. En outre, d’autres usages sont en concurrence avec l’aviation. Par exemple, l’alimentation de centrales électriques ou la production de bioplastiques.

Mais le transport aérien a des arguments pour lui. D’une part, son besoin en carburant liquide est plus critique que celui des autres modes de transport. D’autre part, l’opinion publique accepterait sans doute mal que l’aviation soit le seul secteur à ne pas réduire ses émissions de GES.

Si le secteur aérien veut réduire sensiblement ses rejets de CO2, il doit engager dès à présent le déploiement des biocarburants.

Des partenariats internationaux sont sans doute nécessaires. Ainsi, les auteurs de l’étude suggèrent la création d’un réseau européen d’excellence en matière de biocarburants aéronautiques. Les Etats-Unis sont ouverts à l’idée de partenariats, de préférence en mettant à profit les liens existants. Le Brésil, depuis longtemps en pointe dans les biocarburants, est ouvert aussi… mais ne cache pas que ce secteur de son industrie est très courtisé.

Les acteurs du secteur demandent maintenant une politique incitative pérenne. L’étude suggère l’imposition de quotas d’utilisation de biocarburants, au moins pour lancer le mouvement. Reste, comme le souligne la Commission, que les perspectives révélées par SWAFEA restent en deçà des objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 80% à l’horizon 2050. Pour les auteurs de l’étude, il faut donc pousser les voies de recherche et d’innovation afin d’aller plus vite et plus loin.

Le site internet SWAFEA