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Aviation Générale

La box Safetyn est prête à décoller

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Gil Roy

La box de Safetyn est un nouvel outil de sécurité des vols doublé d’un outil pédagogique que le pilote ou le stagiaire emporte avec lui, en vol. Initialement (avant l’épisode covid-19) Safetyn visait la mise en service des 100 appareils, au premier semestre 2020, dans des aéro-clubs et écoles de pilotage.

Safetyn est un start up toulousaine qui a pour vocation de diminuer le risque d’accident d’avion en monopilote. Une vocation louable qui en aéronautique recoupe une préoccupation permanente et génère un marché important. Un marché que Safety a choisi d’aborder par le pilote d’avion léger.

Le principe repose sur la sécurité active. Le vol est sous surveillance et dès lors qu’il ne se déroule pas normalement, le pilote peut être alerté. Pour ce faire, il doit emporter avec lui un boîtier qu’il pose sur la casquette, comme une camera GoPro ou les anciens GPS. A terme, Safetyn proposera des supports pour chaque type d’avion.

Ce boitier est une boîte noire qui non seulement enregistre le déroulement du vol, mais qui est également capable de communiquer en temps réel avec le pilote si un danger survient. Cet équipement est autonome et complètement indépendant de l’avion. Donc pas de branchement et encore moins de certification nécessaire.

Le boîtier intègre deux caméras, une vers l’avant qui vise l’extérieur, l’autre vers l’arrière qui filme les places avant. Il possède également un GPS et une centrale inertielle, ainsi qu’un capteur de monoxyde de carbone. Le pilote possède une clé USB d’identification qu’il insère dans la box avant de mettre en route. Sur cette clé sont stockées toutes les données chiffrées qui lui sont propres.

En instruction, le boitier Safetyn permet à l’instructeur de débriefer le vol. Pendant le vol, il a la possibilité de repérer les événements sur lesquels il voudra revenir lors du débriefing. C’est également un outil précieux pour analyser un vol solo ou pour rejouer un vol. Et cette possibilité est offerte non seulement aux stagiaires, mais également aux pilotes brevetés.

Ce boitier a été imaginé comme un assistant de vol, une sorte d’ange gardien. Il peut contrôler la bonne exécution d’une check-list, alerter sur une approche non stabilisée, mettre en garde pour éviter la pénétration d’une zone, etc. L’alarme est d’abord visuelle. En l’absence de réponse du pilote, celui-ci peut être interpelé, dans son casque, par son prénom. En option, Safetyn propose une interface avec les capteurs physiologiques du pilote telle qu’une montre connectée utilisée pour la pratique du sport.

Safetyn a développé un outil destiné à améliorer la sécurité des vols. La box est dans un premier temps destiné aux aéro-clubs et aux écoles de pilotage. Mais elle pourrait aussi intéresser les opérateurs d’avions d’affaires exploités en monopilote. Associée à un simulateur de vol et un casque de réalité virtuelle, elle peut contribuer à élever le niveau de pilotage ou encore aider à la préparation de navigation. Safetyn envisage d’ores et déjà plusieurs développements qui vont tous dans le sens de la sécurité. Le covid-19 retarde le lancement de sa box de quelques mois seulement.

Gil Roy

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

  • Gérard Weber,
    la box n'est pas un instrument fixe, elle est amovible comme un GPS portable ou une tablette IPad ou autre, il n'y a donc pas de modification du manuel de vol. pas de soucis de ce point de vu a avoir.

  • système très intéressant.
    Comment a été étudiée l'intégration dans le manuel de vol car normalement tous ajout dans un cockpit doit avoir été validé sous réserve d'avoir des remarques de l'OSAC lors des examens de CEN.
    C'est déjà le cas des go-pros qui sont floison mais qui en théorie, sont illégales.

  • Si l'équipement est séduisant, mais attention qu'il ne devienne pas contre productif. Je m'explique. Le piège à éviter à tout prix c'est l'augmentation de la charge de travail par des intrusions inopportunes d'alarmes par exemple. L'information doit intervenir en amont pour être traitée sans stress.

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