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Aviation Générale

Tecnam dévoile la version Mk2 du P2002 Sierra

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Gil Roy

 

Le constructeur italien propose plus qu’un rafraichissement de son modèle emblématique. Elégant et performant, le P2002 Sierra MK2 répond aux exigences de confort des pilotes des biplaces ultra-légers modernes… et s’éloigne définitivement de l’esprit ULM.

Franck Luthi, le distributeur français de Tecnam, sait qu’il va avoir des demandes, mais qu’il ne vendra pas pour autant de P2002 Sierra Mk2. Avec ses 367 kg de masse à vide et ses 233 kg de charge utile, cette nouvelle machine est bien trop lourde pour le marché français, ou pour être plus précis, avec 600 kg de masse maxi au décollage, elle n’entre plus dans aucune case.

Pour la décoration extérieure de son P2002 Sierra Mk2, Tecnam propose une nouvelle gamme de couleurs métalliques coordonnées avec les finitions intérieures. © Tecnam

Si son agent français se désespère, le constructeur italien ne s’émeut pas. Il vise de l’autre côté de l’Atlantique où il a construit une usine. C’est d’ailleurs au salon de Sebring (Floride), du 25 au 28 janvier 2017, qu’aura officiellement lieu la première livraison du Mk2. Tecnam lorgne aussi du côté des autres pays européens, moins regardant que la France sur les questions de masse. Tout au plus en France, le lancement du P2002 Mk2 va relancer le débat sur le relèvement ou pas de la masse des ULM à 600 kg, comme le réclame au niveau européen l’Allemagne notamment.

Assises, dossiers, textures… un large choix de sièges réglables est proposé… © Tecnam

… Avec un rappel de la couleur extérieure en incrustation dans le dossier. © Tecnam

En dehors de toute autre considération, il faut reconnaître que Tecnam a réussi le lifting du Sierra. Le capot moteur qui habille le Rotax 912ULS2 de 100 ch a été redessiné. La verrière aussi, pour offrir plus d’espace. Elle bénéficie du nouveau système de fermeture introduit avec l’Astore, offrant une meilleure étanchéité. La cabine est plus spacieuse et se caractérise par une nouvelle finition, ou pour être précis par un choix de finitions d’un rare raffinement.

La planche de bord haut de gamme du P2002 Sierra Mk2 de Tecnam avec le Garmin G3X. © Tecnam

Le tableau de bord a complètement été redessiné dans l’esprit des avions de grand tourisme avec l’introduction d’une console centrale en fonction des options retenues. A ce niveau, le choix offert par Tecnam est large, de la planche analogique pour le VRF de base au double écran de 10,6 pouces du Garmin G3X, en passant par les deux écrans Dynon Sky View. Rien qu’au niveau du tableau de bord, les options peuvent grimper jusqu’à 30.000 euros.

Tecnam débutera les livraisons du P2002 Sierra Mk2 en janvier 2017 au salon de Sebring (Floride). © Tecnam

Le prix de base du P2002 Sierra Mk2 se situe aux environs de 110.000 euros TTC. Le catalogue des options est épais.

Gil Roy

 

 

 

 

 

 

 

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

    • @Jerry
      @ Chalumeau
      L'essai d'un nouvel avion est toujours intéressant.
      Mais dans une comparaison, il me semble souhaitable de comparer des choses comparables.
      Les APM sont des avions certifiés.
      Ce P2002 ne l'est pas ... et l'absence de certification permet de "couper dans les virages" sur la justification de choix techniques sans avoir à le justifier devant personne d'autre que soit même.
      Tecnam est évidemment un constructeur sérieux et il est possible que les "raccourcis" correspondent à des futures évolutions de la CS-23 et ne fassent que devancer un scénario trop lent d'évolution de la réglementation.
      Mais peut-être pas ...
      Et c'est là toute la difference entre certification et liberté.
      Cette différence recouvre de nombreuses dimensions : économiques, philosophiques ...
      C'est un choix de pilote.
      Qui serait non discutable s'il était correctement documenté.
      Ce dont certaines discussions avec des pilotes de l'Annexe 2 (du monde non certifié) me permettent de douter. Tous (loin de là) ne font pas la différence.
      Quoiqu'il en soit, bon vols à tous et à toutes.
      Certifié ou pas !

      • @ Jerry
        Bien sur qu'ils ne sont pas comparables et d'ailleurs vous utilisez les bons mots pour en parler : vous "pensez" qu'ils ont un bon dossier, vous "supposez" que l'avion est sain.
        Je ne connais pas vos compétences, etj'espère ne pas vous blesser si je suppose que vous ne pouvez pas avoir le compétence cumulée des experts de l'EASA en motorisation, en qualité de vol, en calculs structural, en avionique, ...
        Alors une certification ne peut être comparée à ces "sentiments" ou ces "croyances".
        Nous sommes nombreux à partager l'idée que les codes de certification actuels ne sont plus adaptés et ce aussi bien du coté des pilotes, des constructeurs que de Autorités.
        Mais cela ne justifie en rien de considérer comme équivalents les niveaux de sécurité apportés par une machine certifiée et ceux d'un ULM.
        A ce titre, la FAA ne s'y est pas trompée en resserrant les contrôles sur les LSA (qui là bas "béneficient" d'une auto-certification).
        Quant à la base de certification raisonnable (que comme vous j'appelle de mes voeux), j'ai le sentiment qu'elle arrive : CS-VLA et CS-LSA n'exigent ni moteurs ni avionique certifiés, la CS-STAN facilitent évolutions et réparations, l'EASA déclare faciliter l"'importation" de STC-FAA, la part M-light pointe son nez ...mais je ne vois guère les offres commerciales évoluer ...

      • @ Moltobaleze
        C’est juste …
        Malgré tout, pour l’utilisateur ces 2 avions sont comparables ; ils ont déjà le même moteur.
        Le même moteur ? Pas sûr : l’un est certifié et l’autre pas forcément ; sont-ils pour autant différents ?
        Tecnam n’est certainement pas un constructeur amateur (sans aucune connotation péjorative), donc je pense qu’ils ont un dossier de calcul structural sérieux, voire plus….
        Pour ce qui est des qualités de vol, notamment aux basses vitesses, je suppose aussi que leur avion est sain.
        La question qui se pose, quand on voit la floraison d’Ulm qui ont des performances d’avions et le lobbying pour augmenter leur MTOW, c’est justement celle d’une certification adaptée qui permettrait enfin de résoudre cette question « philosophique ».
        Il s’agit de sécurité, pas de liberté. Soit les contraintes réglementaires sont trop fortes pour les avions (légers) certifiés, soit certains Ulm modernes sont potentiellement dangereux : il serait temps de définir une base de certification raisonnable, qui permette à chacun de s’y retrouver.

    • Nous ajoutons cette proposition à notre liste.
      Le choix d'emmener Aerobuzz.fr et ses lecteurs vers les abonnements payants a pour objectif de donner à la rédaction les moyens de réaliser des reportages, des enquêtes, des dossiers et des études plus poussées comme celle que vous aimeriez trouver ici…
      Comparer deux avions légers demande beaucoup de travail si on souhaite aller au-delà de comparer les fiches fournies par les deux constructeurs. Il faut commencer par trouver les pilotes compétents pour le faire, organiser des rendez-vous pour rencontrer les constructeurs et essayer les machines, analyser les résultats et rédiger les sujets, traiter les photos et dans un autre temps proposer des infographies et des vidéo. Un avion qui vole est plus parlant qu'un long discours…
      Ce n'est pas parce que c'est sur le net que ce n'est pas du travail !
      En attendant, nous nous échauffons en réalisant des présentations d'une machine volante à la fois. Nous avons commencé par l'ulm VL3 evolution essayé du côté de Saint-Omer dans le Nord, nous allons poursuivre par le Husky essayé à Carcassonne. D'autre sont dans les tuyaux. Nous aimerions en faire plus régulièrement, mais cela a un coût.
      Je ne cherche pas à vous faire pleurer, ni à faire l'aumône. Juste à vous expliquer où en est aujourd'hui Aerobuzz.fr dans son développement. Nous avons tous intérêt à ce que la presse indépendante se développe. Dans l'aéronautique comme ailleurs !

  • souhaitons bonne chance a ce petit tecnam, il faut bien regarder ailleurs compte tenu du peu d actualité de l aviation générale en France : rien chez robin pour longtemps surement , rien chez dyn aéro malgré son rachat et surement rien chez APM pour longtemps compte tenu des investissements réalisés ces dernieres années ,tecnam fait son petit bonhomme de chemin ; bonne chance a tous en ces temps malgré tout difficiles Nico

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