BIBLIO – Le vol de l’apprenti

Franck Rallu, pilote privé, publie aux éditions du Panthéon son premier livre « le vol de l’apprenti ». Véritable hymne au ciel, ce petit ouvrage sonne comme une belle respiration dans ce monde à la dérive.

Le livre de Franck Rallu ne compte que 102 pages. C’est dire qu’il se lit vite. Et il faut le lire. Une véritable symphonie de souvenirs imaginés, de rêves, de désirs, de folie même, que décrit le poète-auteur avec des mots simples mais qui composent une belle harmonie. Et tous ces sonnets, tel un hymne visuel, chantent l’Aviateur. Avec un grand « A ». Cet Aviateur tel qu’il devait être à l’époque de l’Aéropostale. C’est une véritable déclaration d’amour que l’auteur adresse au Ciel, aux Avions, aux Pilotes.

Pourquoi « Le vol de l’apprenti » ? Tout simplement parce que, selon Franck Rallu, l’homme est un éternel apprenti sur terre. Mais une fois en vol ? Que devient-il ? Est-il cet oiseau dont parle l’auteur en conclusion ? « L’oiseau semblait disparaître comme fondu par la lumière et les éléments. Je volais enfin en symbiose, libre. Avec pour seule vérité la passion du vol, inaltérable… » .

L’auteur, mystique savant jouant avec les mots, semble être en perpétuelle recherche : « une nouvelle fois, j’allais partir seul (…) Les sangles du parachute scellées et vissées sur le corps, je vivais cette formidable sensation de l’attente, où le doute devient existentiel, ramenant les choses à plus de réalisme, à plus de pudeur et de spiritualité. »

Plus loin, l’auteur, enfant imaginaire, récidive : « Mon premier souvenir de désir d’avion fut de conserver une plume qui, par sa légèreté, pouvait tenir en l’air. C’était pour moi extraordinaire ! Je possédais une chose qui volait ! Un secret. » (page 55). Mais à côté des rêves viennent les cauchemars. Il est question ici de tempêtes dans les nuages, de crash dans le désert. Finalement, on comprendra que derrière l’auteur, amoureux insatisfait, se cache un authentique pilote : « L’aviateur survolera les reliefs, la mer, chaque rai de lumière l’aidera à suivre sa route, comme une compagne coutumière, bienveillante, l’accompagnant dans sa besogne. ».

Bruno Rivière

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