Publicité
Categories: Culture Aéro

La DGAC se raconte

Published by
Bruno Rivière

La DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) ouvre ses archives ! Un volumineux livre « l’Aviation civile, une administration à Paris, 1919-2009 » vient de sortir dans la collection « Mémoire de l’aviation civile ». Un vrai livre d’histoire…

La France garde-t-elle la mémoire de ses grandes administrations ? A en lire le dernier livre de Pierre Lauroua Pierre Lauroua est membre de l’Académie de l’Air et de l’Espace. Il a travaillé notamment au ministère de l’Equipement, à la DGAC et à Météo-France. « l’Aviation civile, une administration à Paris, 1919-2009 », il semblerait que ce soit le cas, au moins dans le domaine de l’Aviation…

Véritable livre d’histoire, l’ouvrage de Pierre Lauroua s’adresse évidemment à tous ceux qui considèrent que l’Aviation est en tête des plus belles aventures humaines des temps modernes. Mais il s’adresse aussi aux personnels de la DGAC (on dit « agents » ?) qui, patiemment, ont su adapter les très nombreuses réglementations du ciel et des aéroports à l’évolution fulgurante de l’Aviation. Enfin, ce livre concerne tous les « anciens » qui reconnaîtront des collègues, des confrères, et des amis, au gré des 450 pages et des centaines de photos de l’album. Et qui se reconnaîtrons peut-être aussi.

Il est impossible ici de résumer, voire de signaler seulement, les innombrables anecdotes collectées par Pierre Lauroua. D’ailleurs, ce serait faire injure à l’auteur que de prétendre présenter autant de travail, de recherche, d’interviews, de documents, en quelques lignes. Beaucoup plus de mille personnes sont citées ici : des présidents, des directeurs-généraux, mais aussi des personnels de service, des employés… Car Pierre Lauroua est un humaniste qui sait cultiver la mémoire. Et, même si son livre raconte dans tous les détails les nombreux sites occupés par l’Aviation Civile à Paris, en banlieue et en province, il n’en oublie pas les acteurs principaux.

C’est d’ailleurs lui qui, en 2005, a créé la collection « mémoire de l’aviation civile » avec pour objectif « de mettre en valeur l’histoire institutionnelle, technique et humaine des services civils de l’Etat… ». Chacun des huit grands chapitres de son livre (De Laurent-Eynac à Max Hymans ; D’hôtels en cités, d’avenues en boulevards ; Des secrétaires généraux aux directeurs ; La météo, une alliée de toujours ; Sites anciens ou disparus ; Métiers d’ombre et de lumière ; Entre les lignes ; Le temps de vivre.) fait la part belle aux femmes et aux hommes « vivants ou disparus, pour qui l’Aviation civile fut une chance ».

Le premier encadré publié dans les pages dédiées aux personnels de la DGAC donne la parole à un certain Marcel Billault, chauffeur d’Adrien Mazerolles durant la période où il était directeur du personnel de la DGAC, de 1955 à 1967 !

Evidemment, quel plaisir pour un journaliste de retrouver dans ce document des propos et des images de personnalités très souvent rencontrées au cours de multiples occasions, telles que la très consciencieuse Nadine Spira, la discrète mais efficace Laurence Brun-Potard, sans parler du mystérieusement excentrique – et ami – François Perthuis ! Et pourquoi ne pas évoquer aussi la présence de Claude Abraham, directeur général de la DGAC entre 1976 et 1982. J’avais interviewé l’homme en 1981 ! J’ai interviewé plusieurs fois la fille, aujourd’hui vice-présidente de Transavia ! Bref, la famille DGAC est ici rassemblée. Pour le plus grand plaisir de tous ses membres…

Bruno Rivière

Orly, mai 1969. Les élèves de l'ENAC avant un vol de familiarisation aux choses de l'air.
L’Aviation civile, une administration à Paris, 1919-2009
Publicité
Bruno Rivière

Reporter photographe par passion, Bruno Rivière a assuré la rédaction en chef d’Aéroports Magazine pendant près de 25 ans. Il a également enseigné le journalisme en faculté. Spécialiste du transport aérien, il a rejoint Aerobuzz en janvier 2011. Bruno Rivière réalise des reportages et des recensions de livres.

View Comments

  • La DGAC se raconte
    C'est parfaitement affligeant tous ces commentaires! La DGAC est une des rares administrations qui est passionnée par son domaine, nombre d'agents sont pilotes, et pas des moindres! Cette proximité avec les usagers qu'elle "chapeaute" fait que le dialogue entre fédérations, associations aéro et administration est constant! De nombreuses réunions ont eu lieu dans le cadre de la mise en place du nouveau règlement européen, et croyez moi on prend sérieusement en compte l'avis des pilotes. Pouvez vous me citer un autre pays où on peut être FI(A) sans avoir de CPL théorique? Non! C'est cadeau! Vous pensiez que le nouveau règlement vous retirerez cette qualification? Eh bien nous aussi, sauf que nous avons fait le nécessaire pour faire passer un rapport de conversion et vous adouber FI(A) FCL!
    Sans compter les centaines de dérogations qu'on accorde pour les beaux yeux des pilotes, pratique strictement franco-française.
    Alors messieurs les aigris, venez donc cracher sur le parvis de notre administration, je vous y attend de pied ferme!

  • La DGAC se raconte
    Je me serai bien fendu d'un commentaire désobligeant vis a vis de l'obese DGAC, mais d'autres sont passés avant moi. Comme quoi je ne suis pas le seul a penser ce que je pense...

    Effectivement, est-ce que le livre explique comment l'administration de l'aviation civile la plus pléthorique d'europe obtient les plus mauvais résultats de sécurité du continent ? Comment celle-ci s'evertue par toujours plus de reglementation à tuer une industrie heureusement encore florissante, et une activité, l'aviation légère, qui le fut et n'est plus que l'ombre d'elle même aujourd'hui...

  • La DGAC se raconte
    L'administration qui va réussir à tuer l'aviation en France. Mais ils ont fait un livre : chouette !...

  • La DGAC se raconte
    si seulement, elle pouvait aimer les autres autant qu'eux-mêmes ! ce serait mieux que de faire de l' auto-satisfaction...pendant ce temps, les autres rament !
    qui va, un jour ,mettre de l 'ordre dans nos différentes administrations..et leur apprendre ce que veut dire le mot " travail "
    la cour des compte ne cesse de tirer la sonette, mais ne peut pas plus...alors, on fait quoi ? on supprime la cour des comptes puisque ses remarques ne sont pas suivies d'effet, ce sera la premiere des économies...et lorsque l'on sait, qu'il y en a une dans chaque région...sans aucun résultat ! surtout que ces braves gens ne sont pas payés au SMIG ! Cohn Bendit va prendre la retraite, il pourrait peut être réactiver un mai 68, je crois que les circonstances sont propices !

  • La DGAC se raconte
    "La DGAC s'aime"
    Comme beaucoup d'administrations françaises, elle se complaît dans son obésité.

  • La DGAC se raconte
    Bonjour
    Je cherche depuis très longtemps à connaitre la contribution réelle et concrète, de cette administration aux progrès de l'aéronautique et à savoir à quoi travaillent ses milliers de fonctionnaires.... vais-je trouver la réponse dans ce livre ?
    Merci..

Recent Posts

Retour aux sources du vol à voile pour Dédale

Créée en 1979, l’association Dédale regroupe des pilotes et restaurateurs de planeurs de collection.  Son… Read More

10 mai 2024

BD – Bon voyage ?

Le point d’interrogation a son importance. Ce voyage est celui d’un hydravion Latécoère 631 à… Read More

9 mai 2024

Enersens fournira des barrières thermiques pour les batteries des avions de Lilium

La barrière thermique Skogar HT, un feuillet ultra-mince composé d'aérogel de silice et de fibres… Read More

9 mai 2024

Las Vegas Sands se sépare de son dernier 747SP

La chaîne de casinos Las Vegas Sands exploitait un Boeing 747SP en configuration VIP pour… Read More

9 mai 2024

Lift Academy commande 56 avions Diamond Aircraft

L'école de pilotage de la compagnie régionale Republic Airways a commandé auprès de Diamond Aircraft… Read More

9 mai 2024

Arrivée de la flamme olympique sous la haute protection d’un drone Reaper

Le 8 mai 2024, l’armée de l’Air et de l’Espace a déployé le même jour… Read More

8 mai 2024
Publicité