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Le Zoe des aéro-clubs

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Gil Roy

Et si la solution ne passait pas par les batteries. Si le verrou était financier avant d’être technologique. Plutôt que de s’attaquer au problème, le contourner. Cette façon d’aborder la question fonctionne pour la voiture. Pourquoi ne pas la transposer à l’avion électrique ?

Nous ne sommes évidemment pas dans les mêmes volumes. Quand l’industrie automobile produit 70 millions de voitures légères par an, les avionneurs peinent à livrer 1.500 avions à pistons. Est-ce une raison pour ne pas essayer ?

La location longue durée concerne 80% des Zoe neuves et même 70% des Zoe d’occasion. Un passage apparemment obligé… Sans cette solution de financement, cette petite voiture électrique ne serait pas numéro un sur son marché. Et le stock des véhicules d’occasion exploserait. Qu’est ce qui empêche d’essayer de faire du Velis Electro, le Zoe des aéro-clubs ?

Toutes proportions gardées, c’est l’objectif de Green Aerolease. Derrière cette raison sociale internationale, il y a une initiative bretonne et une ambition européenne.

Green Aerolease propose aux aéro-clubs et aux écoles de pilotage un premier lot de 50 Pipistrel Velis Electro en location longue durée. Deux ans minimum et un quota annuel de 250 heures de vol minimum pour 30.000 euros TTC par an. Maintenance et assurance comprises. Libres aux opérateurs de voler plus, pour optimiser leurs coûts.

Ranger les calculettes. L’heure de vol sort au prix du tout bon vieil avion-école, bois et toile ou métallique, Lycoming ou Rotax. En l’état actuel des développements technologiques, le Velis Electro n’est pas économiquement compétitif. L’intérêt de la formule proposée par Green Aerolease est ailleurs.

Un avion électrique sur un aérodrome, c’est un moyen d’acheter la paix et de redorer le blason de l’aviation de loisir. Le transport aérien a échoué à tenter de démontrer qu’il n’était pas le plus gros émetteur de CO2. Quand les chiffres n’intéressent personne, il faut essayer autre chose.

Et même si, comme Aerobuzz.fr l’a déjà souligné, certains biplaces à piston de nouvelle génération ne sont guère plus bruyants dans le tour de piste qu’un Velis Electro, l’électrique (en attendant l’hydrogène) incarne la responsabilité sociétale, le respect d’autrui, la préservation de la planète, la prise de conscience qu’il faut agir… On est dans le registre du ressenti.

Green Aerolease est persuadé que cet aspect fonctionnera aussi avec les pilotes, ou tout au moins, une large partie d’entre eux ; ceux qui ne seront pas insensibles à l’attrait de la nouveauté. Le petit avion électrique peut aussi permettre à certains de vivre leur passion de l’aviation plus sereinement. Bien vendu, l’Electro peut attirer de nouveaux clients.

Quant aux contraintes opérationnelles, le loueur les a intégrées dans son modèle économique. Elles ne devraient donc pas pénaliser les comptes des exploitants qui n’auront pas non plus la contrainte d’amortir un investissement de plus de 200.000 euros en un temps réduit pour cause d’obsolescence précoce. Le risque, c’est Green Aerolease qui l’assume.

La location longue durée peut donner du temps à la technologie. C’est le pari de Charles Cabillic, le patron de Green Aerolease. N’en déplaise à ceux qui vont une fois de plus ramener le débat aux batteries, je le trouve revigorant, cet air frais qui nous vient de Bretagne !

Gil Roy

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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  • Pilote privé et ancien président d'aéroclub (connaissance des contraintes), je suis enthousiaste à la lecture des controverses mais chagriné par les querelles de châteaux, luttes intestines qui brouillent l'écoute du public consommateur, de nos futurs pilotes, et encore pire, de nos détracteurs, jaloux ? Une ancienne ministre qui nous avait fait l'honneur d'accepter d'assister à nore AG nous a lâché de manière peu subtile dans son discours au ton aimable que nous avions la chance de continuer à pratiquer nos jouets d'enfants. Maladroite, mais bien à gauche ;)

    J'ai envie de ramener le débat à du pragmatisme tout en gardant la tête dans les étoiles. Cohérent avec l'activité aéronautique qui navigue entre les surfaces terrestres ou maritimes jusque dans les nuages, et au-delà, non ? L'Histoire a toujours le dernier mot. Nous sommes condamnés à être aventuriers. Partir d'une feuille blanche n'implique pas de renier nos ancêtres.

    Politique :
    Dans notre meilleur des mondes, seuls les politiques, donc les électeurs, peuvent infléchir la trajectoire industrielle pour un développement durable.

    Histoire : l'aéronautique a d'abord suscité la défiance, "affaire de fous acrobates ou d'illuminés". En leur temps, de riches enthousiastes ont englouti leur fortune et parfois leur santé dans les premisses de l'aviation (Howard Hugues, etc), où tout restait à créer pour gagner le respect sportif, militaire et social qu'on lui connaîtra. Mais Papi fait de la résistance. Nous sommes tous des Papis ou nous sommes appelés à le devenir. Et c'est peut-un but dans la vie, la transmission du flambeau aux nouvelles générations. "Il n'y a pas de bons pilotes, il y a des vieux pilotes" dixit mon instructeur ancien de la Chasse. Restons jeunes et émerveillés pour les chemins qui nous restent à parcourir. Sans oublier notre devoir de mémoire, d'où nous venons. Merci les musées et ceux qui les animent jusqu'à maintenir en vol nos reliques. Accepterions-nous qu'il y ait sur la route des vieux tacots en proportions de nos vieilles ailes encore en l'air ? En revanche nous les respectons et nous les admiront même lors de leurs sorties en parades joviales et conviviales. Pour nous aviateurs, les meetings sont attendus du public. Ne les décevons pas.

    Technologie : les batteries, toujours les batteries. Il faudrait être amnésique pour ne pas voir les progrès fulgurants réalisés depuis que l'on s'en occupe. Une solution transitoire est d'avoir un jeu de batteries amovibles pour rotation. A l'aéroclub nous avions des batteries de secours, chargées, pour éviter de clouer au sol nos avions thermiques dont seul notre D112 démarrait... sans démarreur.
    Exemple du scandale de la logique infernale du profit maximum à court terme : la R&D est délaissée avec l'espoir de la compenser par l'espionnage. Sabotage du lancement du diesel dans l'aviation de loisirs par des réducteurs d'hélices bâclés... L'attentisme fait souvent rater la course à la concurrence.
    La Zoé a du retard de dévelopement par comparaison à ses consoeurs thermiques. Personnellement je loue ma Zoé. J'en suis à ma 3e en 3 ans. Avec la baisse des prix (politique et arithmétique de marché) je monte en gamme et je paie moins cher ! Je vais donc garder mon Intens toutes options Le pari constructeur pour la location est gagnant. C'est le sens de l'Histoire, et de mon message. En backoffice il prend des assurances "valeur du véhicule", avec possibilité de cashback sur des contrat inclus dans le pack location, aucun souci à se faire pour lui. J'avoue rechercher les sources solaires d'électricité. Je suis verni par des ombrières gratuites autour de moi. Encore le facteur politique. Et Recyclage ? Des armoires de batteries en "retraite" à moins de 75% de capacité de charge d'origine ont toute leur place dans ces ombrières et chez le particulier, pqp nos AC ? Pour être servi de solaire jour et nuit. J'ai testé avec mes Zoé ;)

    Energies : comparer termes à termes les avantages et inconvénients des sources d'énergies en l'état actuel est historiquement injuste, et les maths-physiques-chimie y sont disqualifiées, elles n'y peuvent rien. Pas difficile de comprendre que la disponibilité des carburants (fossiles, carbonés et "particulés") et le confort immédiat qu'ils procurent sont l'héritage d'un long passé de lobbies financiers (Dallas, Ah ah ah, y compris les fisc en tout genre) amplifiés et presque justifiés par les 2 guerres mondiales, sans compter toutes les autres "petites" guerres contemporaines. "dieu sait la vie et le gras qui périt en ce temps là"... et les ravages humanitaires d'une logique capitalistique outrancière fondée sur la seule valeur de domination par l'argent et destruction de "l'autre" (postures officielles racistes, évangéligstes, paternalistes des ères coloniales, génocides juteux pour les marchands d'armes, pensée dominante de la culture industrielle dont le seul développement durable est la férocité, etc). Ni le génocide de l'humanité longtemps cachée par la dispersion des pollutions, ni le côté rock'n roll vintage des bruits assourdissants qui nous a plus stressés et percés que bercés ne doivent empêcher la prise de conscience et le rattrapage du retard pris dans les modes de consommation et dans les remédiations afférentes.

    Rendements : extraordinaire du côté de l'électrique. Pour l'instant encore en bout de chaîne de la consommation.

    Evaluations globales au détriment de l'électrique jusqu'au croisement des courbes du temps d'utilisation avant panne MTBF hyper favorable à l'électrique. Sans parler de la maintenance électrique insolament dérisoire comparée au thermique.

    psychologie : nos manuels nous disent que 80% de nos accidents aériens viennent de facteurs humains. Nos débats souffrent de ces biais humains que la théorie de la communication a modélisés sous formes de bruits et de filtres de références. Merci la recherche sur le RADAR, encore la WWII. Dans l'échange, chacun doit pouvoir se demander si ses sources sont réellement investigatrices (sources documentées, critiques, mises en perspectives). Et si son état d'esprit est agressif (faussement dominant), ou progressiste, investigateur et pédagogue à la mesure de son expérience, au moins avec ses proches.

    Après tout c'est ce qui est attendu de nous, le sens de la responsabilité en vol avec nos ami.e.s pilotes et nos passagers. Ici et maintenant, rendant hommage à nos aînés, et contribuant à améliorer l'avenir.

  • Juste pour mettre tout le monde d'accord, à propos des sujets de leadership sur la construction de liners, sur les enjeux de décarbonation, issue de la pensée d'une contrée tirant une grosse partie de ses revenus de son sous-sol (manne pétrolière) je vous invite à regarder ces quelques lignes et peut-être tirer des perspectives :
    https://www.cbc.ca/news/business/airlines-escalating-carbon-emissions-1.5899829
    Des indices mot-clé : Airbus, Covid, Beaver, avion électrique, par exemple.

  • Dans tous ces débats je suis surpris que personne n’aborde les aspects réglementaires (quid des réserves obligatoires en fin de vol, comptabilisation des heures dans le cadre d’une formation qui reste jusqu’à dernière nouvelle associée à une qualification Single Engine Piston ... ??), et surtout pédagogiques; l’appareil électrique étant utilisé quasi exclusivement pour des tours de piste, l’élève concerné va « consommer » des heures pour dompter cette machine, heures qu’il devra également payer pour apprendre à poser son appareil pistons qu’il utilisera pour tous le reste de son cursus (étude des effets moteurs, navigation ...)

    • Pas mal de vos questions sont déjà répondues.
      Les textes qui s'appliquent au vol électrique sont en fait ceux qui s'appliquent à tous les avions. La distinction en se fait pas sur la technologie de motorisation (piston, électrique, air comprimé, turbine, élastique...) mais plutôt sur le nombre de moteurs (un ou plusieurs) et leurs positions.
      Donc, pour l'électro genre Velis, s'appliquent les limitations de tout avion monomoteur : réserve de 30 minutes, on compte les heures pareil, la qualif monomoteur comme tout le monde, etc...
      La machine électrique se prend en main comme tout avion, puis on fait des tours de piste. Le lâché sur une autre machine électrique ou thermique se fera comme tout lâché sur une nouvelle machine par un instructeur.
      Les effets moteurs sont les mêmes en électro qu'en thermique, moins les vibrations... La navigation se fait de la même manière, elle ne dépend pas du moteur.
      En bref, un avion à hélice monomoteur avec 60 chevaux dans le nez, ben c'est la même chose ! Que ces 60 chevaux soient fournis par de l’électricité, du thermique (à piston ou turbine), ou de la vapeur vive...

  • d'accord avec JmB,

    Soyons honnêtes, pour un gros club associatif, un avion pour la formation biplace tourne à 500h/an les bonnes années, les autres, de voyage, beaucoup moins, pour environ 300 membres et 10 aéronefs valides qui s’étalent en âge entre 1 et 60ans (un en atelier en permanence*), le club est content d'atteindre entre 3000h et 4000h les excellentes années.
    Tablons sur 272h/aéronef/an avec 250h pas de marge, avec le pénalisant temps de recharge, la météo peut être propice au vol, il faut alors un deuxième appareil pour combler le manque et de l'espace locatif en plus pour l'abri).
    250h pour 30000€ ça fait 120€/h prix moyen en Aéroclub d’une heure de vol carburant inclus pour un biplace (à cela il faut rajouter le coût de la recharge, ce n’est pas le compteur de la pompe du pétrolier qui tourne mais le compteur électrique de l’aéroclub que l’on affole, bonjour la trésorerie !) je remets donc "dix balles" dans le plein et c’est 130€ bénévolat inclus, (ou le prix d’un système solaire et éolien sur le toit du hangar).
    Vu l’indisponibilité pendant la charge, il n'y a pas de gain, aucune attractivité, pour pousser les pilotes à faire plus d’heures, dans un contexte économique plutôt morose ou le solo/famille devient la norme du moment.
    Pour relancer l’aviation, il faut un appareil (électrique ou écologique) à 20€/h en monoplace ou 40€/h en biplace (tout compris hors cotis) ce qui nous ramène à un taux horaire quarante ans en arrière, ou bien que cet aéronef tourne sur les 12heures+2x30 minutes journalière moyenne, en 365 jours par an (365*13=4745h diurne si moitié temps de recharge 2372h30) -15% (neige, pluie, brouillard, piste détrempée, indispo instructeur, ou panne équipement,….) là,... bonjour la crise chez les riverains!

    Bon courage aux Bretons

    *Indisponibilité en permanence 1 appareil en atelier pour révision GV ou maintenance; peut-être meilleure disponibilité en électrique car pas de vidange, pas de changement de filtres, pas de changement de bougies, pas de prise de compression, pas d’échange standard de moteur, maintenance plus allégée.

  • @Jean-mi,
    Si la batterie est vide après une heure , ça veut qu'on l'a déchargée à 1 C moyen ( 1 fois la capacité)
    Si elle est rechargée sur une heure, elle est rechargée à 1C moyen.
    Si elle était encore à moitié pleine , elle est rechargée à 1/2 C moyen sur une heure.
    A mon avis , ces batteries ne forcent et ne chauffent pas tant que dans les avions RC.
    Cordialement, Philippe

    • Heu, non, ce n'est pas comme cela que l'on calcule le "nombre de C" dont je parle.
      Disons qu'on a une batterie de 400Ah de capacité, sur laquelle je tire 200A de consommation instantanée (ou moyenne, si vous voulez), donc, je tire sur ma batterie 200/400 = 0.5C
      Si mon fabriquant me spécifie la batterie utilisable jusqu’à 5C, cela signifie que je peux tirer sur cette batterie en instantané jusqu'à 400Ah * 5C = 2000 ampères (ce qui est énorme).
      Comme je ne tire que 200A, (soit 0.5C), ça veut dire que je suis très loin des limites de perfos de la batterie, qui ne va pas chauffer. Super. Et je vais avoir de l'autonomie.
      Allons plus loin, si je tire 200A de moyenne sur ma batterie de 400Ah, mon autonomie sera de 400Ah/200A = 2 heures, bien !
      Si le fabriquant de la batterie me spécifie une recharge applicable de 2C, cela veut dire que je peut recharger en confiance ma batterie à 400Ah * 2C = 800 ampères de courant de charge. Ce qui n'est pas raisonnable...
      2C de courant de charge veut dire qu'une batterie totalement vide serait pleine en 1/2 heure, 30 minutes. (hypothèse simplifiée)
      Que je charge à 800A pendant 5 minutes ou 30 minutes, je charge toujours à 2C, mais en 5 minutes j'aurais remis dans la batterie 66.6Ah, et en 30 minutes 800Ah
      Votre erreur est de considérer le temps d'utilisation, alors que je ne compare que la capacité de ma batterie et le courant de décharge (ou de charge) qui passe par elle.
      Le temps d'utilisation n'intervient que pour les calculs d'autonomie.

  • Tout ca c'es du pipeau, il faut regarder le bilan carbone, a ce jour rien de nouvesu ormis le fait de deplacer le lieu de pollution .

  • @Jean Paul Delevoye Pas de probleme?
    https://www.record-net.org/storage/etudes/17-0915-1A/rapport/Rapport_record17-0915_1A.pdf
    (page 129)
    Les procédés de recyclage sont pour la plupart connus et maitrisés puisqu’ils sont déjà utilisés par l’industrie (extraction et affinage des métaux)(.. .) Mais ces procédés restent encore expérimentaux(...)Les procédés actuels de recyclage sont couteux, et pour la plupart non rentables (en dehors du recyclage des batteries Ni-MH et LCO). En attendant l’éventuelle mise au point des procédés de valorisation directe (dont la rentabilité n’est pas assurée)(...), il est nécessaire de trouver d’autres leviers. Le secteur de la fabrication des batteries est déjà aujourd’hui le principal consommateur de Cobalt et de Lithium (> 50 %) et absorbe aussi une part non négligeable de sel de Nickel de grande pureté (NiSO4 en particulier).

    • Vous ne voulez pas voir. Aucune importance, les changements sont en cours. Les batteries ne vont pas disparaître avec les investissements colossaux dans l'automobile. Recyclables et avec peu de métaux rares pour baisser les coûts.

      L'aviation en tire tous les bénéfices.

      Et puis tout le monde parle des 3 grammes de cobalt et des mines au Congo.
      Et le pétrole ? Il sort proprement ? Son extraction se fait comment ? Son transport ?

      Bref. Il n'y a pire aveugle etc.

      • @Jean Paul Delevoye, bien au contraire ,je ne demande qu'à voir, ni retord ni allergique au progrès j' aimerais bien voir ça dans 15 ans si la nature le permet ,aussi voir les conséquences de tout cela et
        après tout ,qui sait, cela fonctionneraa peut être . Nous en reparlerions et j aimerais tant vous dire que vous aviez raison. Meme si aujourd'hui je ne suis pas convaincu.

  • En fait, on va arriver à faire du green washing, tout comme en automobile, et à hybrider "légèrement" nos avions pour justifier qu'ils sont "propres" et "sérieux". Et donc justifier autour de nous que nous sommes vertueux.
    C'est beau non ?
    Voyez le nombres de grosses voitures historiquement mal vues qui héritent d'hybridation pour faire sauter les malus carbone et garder accès aux villes... Je penses aux véhicules Jeep, Ford pick-up, les SUV de tous poils, les hypercars...

    • Oui en automobile c'est devenu un truc de fou !
      Une Ford Mustang à moteur V8 de 5 litres est au tarif de base de 48 650€.
      Elle bénéficie d'une vignette Crit'Air 1 exactement comme une Yaris Hybrid ou une Clio hybride par exemple et peut donc circuler partout même dans les Zones à Faible Emission et lors des pics de pollution.

      Mais, parce-qu'il y a un mais, vous devrez vous acquitter d'un malus de 30 000€ pour avoir le droit de polluer librement avec cette auto......

      Le droit de polluer est donc réservé à ceux qui en ont les moyens !

    • @ Jean-Mi En toute logique et a l heure des economies d energie et reductions de vitesses , nous sommes passes ainsi de la 2CV tout terrain, 4L, R5 etc a des" chars d assault "hybrides ou electriques de plus de 2 tonnes "qui ne laissent aucune chance au pieton en cas de collision".

  • Une percée bienvenue dans le monde de l'aviation légère : Green Aerolease ouvre la voie et c'est bien courageux de leur part ! Les premiers à prendre de gros risques (maintenance notamment, trésorerie également) sur ce créneau et nous devrions les remercier.

    Quant à la technologie, c'est évident qu'il faut se satisfaire de ce que l'on a aujourd'hui et qui fonctionne. Et dans le cadre de l'aviation légère ce sont les batteries. Purement et simplement. L'hydrogène est trop peu mature pour y être associé à ce stade.

    La transition écologique se fera grâce à un avantage économique et non par une élan citoyen poussif et punitif. C'est un constat qui s'adapte bien évidemment à nos petites structures associatives.

    • @Benoit COCHETEUX" Quant à la technologie, c’est évident qu’il faut se satisfaire de ce que l’on a aujourd’hui et qui fonctionne".
      Si il fallait se satisfaire de ce que l on a et qui fonctionne, on ne progresserait pas.

      • Tout à fait. Mon point était plutôt de dire qu'il fallait utiliser ce qui était disponible sous un horizon proche plutôt que d'aller imaginer solutionner les problèmes d'aujourd'hui avec des technologies disponibles dans 15 ans.

  • @Bonjour Gil, vous l ecrivez " l’électrique (en attendant l’hydrogène) incarne ...le registre du ressenti"...."N’en déplaise à ceux qui vont une fois de plus ramener le débat aux batteries".
    Et oui Gil , parceque aussi ceux qui ramenent ce debat aux batteries ont peut etre une conscience societale un respect d autrui et la preservation de la planete avec en plus cette prise de conscience qu il faut agir.
    La fabrication des batteries necessite de l energie electrique et tant que cette energie proviendra principalement des mines de charbon, chinoises, australiennes etc, et tant que des minerais rares seront cherches sur terre et jusqu au trefonds des oceans sans aucun respect environnemental... Ce ressenti ou du moins l apparence superficielle voir hypocrite de ce ressenti ne contentera pas tout le monde. Si combien meme l hydrogene n etait pas l avenir, pourquoi ne nous tournerions nous pas d abord vers une fabrication a l europeenne et propre de nos batteries, un defi sans doute mais dans ce cas votre article trouverait pleinement toute sa valeur, tout son sens ... Ne mettons nous pas une fois de plus la charrue avant les boeufs ?

    • "La fabrication des batteries nécessite de l énergie électrique et tant que cette energie proviendra principalement des mines de charbon, chinoises, australiennes etc, et tant que des minerais rares seront cherches sur terre et jusqu au trefonds des oceans sans aucun respect environnemental… Ce ressenti ou du moins l apparence superficielle voir hypocrite de ce ressenti ne contentera pas tout le monde"

      Si on souhaite quitter le domaine des ressentis, faut des cartouches, donc des datas, et quand on les a sous les yeux et qu'on les oppose à ce que les batteries remplacent, il n'y a pas photo.

      Extractivisme ou pas, électricité à 60% carbonée dans le monde ou pas.

      EN pensant que vous voyez plus large en dénonçant les pauvres petits enfants des mines (qui ne creusent PAS le cobalt de nos batterie, car les 90% de cobalt avec certificats des mines non artisanal suffisent) en fait vous, vous êtes en plein dans l'appel à l'émotion.

      Ce faisant, vous comparez un et mille.
      Une batterie, c'est quelques centaines de kilos de matières ayant demandé de remué quelques tonnes de matériaux. UNE FOIS, pour 10 ans, puis c'est recyclé.

      Le pétrole, pour un véhicule, ce sont plusieurs dizaines de tonnes d'extraction par vie de véhicule, dont 60% "non conventionnel" (autrement dit bien sale), sans le moindre espoir de recyclage puisqu'il est cramé.

      • "Le pétrole, pour un véhicule, ce sont plusieurs dizaines de tonnes d’extraction par vie de véhicule, dont 60% « non conventionnel » (autrement dit bien sale), sans le moindre espoir de recyclage puisqu’il est cramé."
        Est-ce que l'élèctricité sort du mur par magie? La batterie n'est que le reservoir. Les progrès permetteront surement de voler comme aujourd'hui avec des batteries, mais tant que le courant sera produit avec des ressources à extraire, pétrole inclus, passer à l'élèctrique pollurat autant ou plus.

      • @totoro ,bonjour .
        Il ne s agit pas d etre dans l emotion , je vous invite a lire le rapport detaille adresse plus haut a Jean Paul Delevoye dans ce blog , c est long mais enrichissant vous ne perdrez pas votre temps, la page 129 donne la conclusion, a chacun de se faire une idee.

    • Renseignez-vous. Les batteries sont produites dans le monde entier et pas qu'en Chine. Elles ne contiennent quasiment plus de terres rares. Elles sont de plus en plus recyclables et recyclées.

      Moins chères, moins lourdes, moins polluante. Il n'y aura jamais de place pour l'hydrogène dans un avion d'aéroclub.

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