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Dépose minute

Low cost transatlantique

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Gil Roy

Une fois n’est pas coutume : je partage l’indignation du SNPL. Cette convergence des luttes est à mettre au crédit de Norse Atlantic Airways. Moins le projet en lui-même, que l’absence de scrupules de ceux qui le portent. Vite un gilet jaune !

Chacun est libre de faire ce qu’il veut de son argent. Il suffit de rester dans les clous. Et jusqu’à preuve du contraire, il n’y a rien à reprocher aux investisseurs norvégiens de Norse Atlantic Airways. Sauf qu’ils ne sont pas des inconnus sur la place parisienne. Les noms d’une partie d’entre eux sont associés, plus ou moins directement, à la base Norwegian Long Haul de Paris-CDG dont les cendres sont encore tièdes.

L’annonce de la liquidation judiciaire de Norwegian France a été faite en janvier 2021. La nouvelle compagnie low cost long courrier Norse Atlantic Airways débutera ses opérations en décembre 2021. Elle se propose d’opérer des vols transatlantiques au départ de plusieurs aéroports européens dont Paris-CDG. Un air de déjà-vu. La nouvelle compagnie a son siège à Oslo. Du point de vue juridique, elle n’a donc rien à voir avec Norwegian France. D’un point de vue capitaliste non plus. La page est tournée

Norwegian France est désormais un problème franco-français. C’est l’état français qui a supporté le chômage partiel de longue durée des 286 salariés jusqu’à présent. C’est lui aussi qui, en toute logique, versera les primes de licenciement. Quant aux créanciers, ils en seront pour leurs frais. Il semblerait que la maison-mère irlandaise soit introuvable. La low cost long courrier avait de norvégien que le nom.

Encore une fois, sur le plan juridique, il n’y a rien à redire. Il n’est pas interdit de tirer parti des failles du système. C’est donc, d’un point de vue formel, une nouvelle compagnie que va accueillir Aéroports de Paris. Une compagnie sans passif dont les actionnaires ont tiré la leçon des erreurs de Norwegian.

Les experts du transport aérien annoncent que la crise actuelle va offrir des opportunités à de nouveaux entrants. Dans le cas de Norse Atlantic Airways, il est difficile de parler de nouveaux entrants. La logique est néanmoins la même. L’ultra libéralisme dans toute sa splendeur. Et comme les passagers répondront en nombre à l’appel des prix pour remplir les 737MAX et autres 787, les investisseurs se frottent déjà les mains.

Face à un tel cynisme, il faut bien admettre que l’indignation ne pèse pas lourd. Vite un hashtag !

Gil Roy

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

  • Pourquoi être choqué par des pratiques qui sont une norme dans l'industrie ? L'aérien doit il rester en dehors des pratiques économiques qui ont fait leur preuve ? Pourquoi supporter les frais d'investissement et les charges alors que le système favorise et encourage la mutualisation des charges et une redistribution des dividendes ?
    Gil tu te trompe de combat; nous sommes en 2021 et la mondialisation s'impose a nous que cela plaise ou non . Le modele social est le modele chinois; lui au moins il a jugulé le COVID .

  • Mesdames, Messieurs, Bonjour
    Certaines solutions apportées en Europe à la crise sanitaire pourraient elles être transposées afin de réduire les agissements de groupes financiers malveillant?
    Il semble qu'il soit grand temps de réguler - règlementer est un mot honni par le capitalisme débridé - le transport aérien infra européen et de rechercher si, dans l'Histoire de l'aéronautique, certains dispositifs pourraient , en droit, être transposées au temps présent. Aux Etats Unis existait l'ATA, une conférence qui élaborait tarifs et droits d'exploitation.
    Au revoir et bonne journée.

  • Les anciens actionnaires de Norwegian sont persuadés qu'il existe un marché pour le low cost transatlantique, laissez les faire, libre à vous de souscrire ou non en devenant actionnaire. En attendant laissez le snpl s'occuper de ces grévistes et ne mélangez pas tout : l'assurance chômage est payée par les cotisations des employés et employeurs, il n'y a pas de raison que ça ne bénéficie qu'à AF en l'occurrence tout le monde y a droit. D'ailleurs AF est libre d'ouvrir une ligne Oslo Bergen si elle le veut, en l'occurrence Wizzair le fait. Et ils peuvent même faire du Oslo NY si ça leur chante, puisque SAS le fait.

  • L'état français paye le chômage aux employés / employeurs qui ont cotisé en France il n'y a effectivement rien d'anormal c'est le même système qui fonctionne pour Air France. Pas de quoi s'indigner. Ou bien doit on s'indigner des milliards versés pour supporter le train de vie de compagnies qui au fil des années n'ont su s'adapter ? Que dire des primes de départ versées aux préretraités d'Air France ?? Au lieu de critiquer tout investissement qui vient de l'étranger les français feraient mieux de s'organiser pour profiter d'un marché qui de toute évidence existe, mais non, ils préfèrent faire du norwegian bashing. Si les deux Bjørn peuvent convaincre des investisseurs que leur projet tient la route ça ne les regarde qu'eux et les gens qui mettent au pot. Ça regardera les futurs employés qui espérons le pourront être employé sous contrat français avec tous les avantages que cela comporte en terme d'indemnisation lorsque l'on est malade ou au chômage. Mais de grâce arrêtons de critiquer au risque de passer pour des nationalistes bornés et surtout de priver nos pilotes d'emplois possibles, si toutefois il est question d'avoir une base à Paris...
    Je suis surpris Gil de la tonalité de cette opinion.

    • Pour info, les règles de concurrence sont les mêmes pour tous, rien n'empêchent des capitaux français de fonder une compagnie en Norvège qui prendra le marché long courrier scandinave par exemple. Wizzair ne se gêne pas pour venir faire des routes sur le marché domestique norvégien avec des conditions d'emplois pour le coup très criticables. La Norvège n'est pas un pays d'Europe de l'est, et les syndicats sont respectés, et défendus par la justice lorsqu'il le faut (par exemple lorsqu'une compagnie organise son insolvabilité pour renaître derrière...) Donc la plus part des commentaires sur la Norvège sont infondés et témoignent d'une ouverture d'esprit assez limitée.

  • Hello les candides !
    De tous temps et à toutes occasions, les perdants cherchent à se "refaire".
    Après avoir laissé beaucoup d'argent - j'imagine - lors de la première expérience infructueuse (et non infruc-tueuse), les créanciers et les parties prenantes cherchent une solution pour récupérer quelques billes. Si l'équipe en place n'a pas démérité, et parce qu'ils connaissent parfaitement le dossier, "on" leur donne quitus pour un second tour.
    Si les rôles étaient inversés, la majorité d'entre nous ferait de même.
    Pour pondérer l'indignation, d'autres acteurs font de la récupération d'actifs "à la casse" un modèle économique, discutable d'un point de vue "éthique" mais totalement conforme au droit des affaires.
    Si vous avez la malchance de ne pas parvenir à l'équilibre, vos créanciers les plus amonts (prêteurs) s'empressent de récupérer les biens, (fonds propres valorisables) pour également les remettre sur le marché, en une pièce ou à la découpe.
    Je connais pas moins 3 entités filiales de prêteurs le matin et agents immobiliers, ou négociants en actifs réalisables l'après midi.
    J'imagine que ma liste sous estime le nombre d'intermédiaires qui se paient sur les ruines d'activités sépulturées, dans lesquelles le personnel est très loin de préoccupations lors de cessions en seconde main.
    Pour reprendre un exemple récent, Emmanuel FABER s'est fait débarqué pour moins que cela et cela à produit une indignation sans égal sur les réseaux pro (67K posts et 2.1K commentaires https://www.linkedin.com/posts/emmanuelfaber_un-immense-merci-%C3%A0-mes-ch%C3%A8res-%C3%A9quipes-de-activity-6777669735061442560-KDGu par ex) mais rien ne changera avant longtemps, le capitalisme vertueux n'est pas pour demain.
    Cessons d'imaginer le monde de "BisousNouillards", qui raisonneraient à l'affectif (l'humain en langage du jour).
    Atterrissons : c'est la vraie vie !
    L'université des profs d'économie qui n'ont jamais croisé un conseiller en droit des affaire et les flancs rouges syndicalos, gentils donneurs de leçons, ne nous aident pas à voir clair dans la vie réelle, lorsque des "gros sous" sont en jeu.

    • Bonjour Pilotaillon,
      Je suis un peu perdu dans vos explications.
      Vous constatez comme moi que l'ultra libéralisme n'a rien à voir avec les sentiments humains, la morale et les bonnes manières sociales.
      En gros, si j'ai bien compris, vous nous dites que "c'est la vie" et que seuls des bisounours naifs peuvent aller contre cela.
      Sur un autre thème (l'écologie), vous ne cessez de prôner que lorsque les mêmes acteurs, pour faire toujours plus de profit, entrainent les consommateurs à toujours plus de dépenses énergétiques et polluantes, ces derniers sont légitimes à se rebeller et à manifester pour que les décideurs politiques agissent pour faire cesser leur activité. (A moins que je ne me sois trompé et que vous ne condamniez juste les pollueurs insignifiants qui font de l'avion pour s'amuser, démagogie dont je ne pense pas que vous soyez vecteur).
      Pour les syndicats, même si certains vous irritent, je crains aussi que vous ne vous mépreniez sur leurs intentions.
      En France, l'origine (et la tradition) syndicale a pour origine le comportement de voyous qui ne voyaient aucun mal à ce que des milliers de crève la faim meurent à quarante ans après avoir extrait du charbon, de l'amiante ou du fer pour leur offrir une longue retraite paisible de rentiers richissimes .
      Aujourd'hui, à l'heure de la mondialisation, les syndicats essaient de se battre contre une injustice tout aussi coupable : faire que l'heure payėe au travailleur qu'il effectue en France lui rapporte autant en niveau de vie, que celle qu'effectue un étranger (Européen ou pas) et qu'on ne lui reproche pas en permanence le surcoût social dû uniquement aux disparités fiscales imposėes dans les divers pays (que ce soit pour le prix du travail ou pour le prix des biens de consommation).
      C'est une caricature de toujours présenter les "méchants" syndicats comme des opposants au développement des entreprise, là où de "gentils patrons" seraient ainsi privés de les faire prospėrer ; c'est le coût des charges sur les entreprises qui limite effectivement ce développement, mais ce coût est purement fiscal, c'est l'ensemble des ressortissants de la nation qui en bénéficie (et notamment les strates de fonctionnaires (hauts ou bas...) qui ne veulent surtout pas que ce système change... et patrons comme salariės sont également mis à l'amende, il n'y a que dans "Libé." ou dans le Figaro qu'on les oppose de façon aussi simpliste.
      Le consommateur, aussi bien celui qui achète des vêtements Chinois que le voyageur sur Ryanair, est bien sûr, in fine, celui qui "fait" le marché.
      Mais il serait parfaitement malhonnête de ne pas constater que les dirigeants des pays socialement développės, comme la France, ne font strictement rien pour inciter leurs consommateurs à modifier leur comportement ; depuis quarante ans ils font le jeu, par la signature de traités catastrophiques pour nous, de tous ces voyous qui surfent sur les disparités sociales et fiscales entre pays signataires.
      L'Europe des 26 est un exemple flagrant de cette aberration suicidaire pour l'économie de notre pays.
      Aujourd'hui les diverses taxes écologiques, qui alourdissent encore le coût de la vie (et donc le coût social) en France creusent encore plus ces disparités avec les autres qui, eux, continuent .

      • Les sujets se croisent et interfèrent, pour in fine en tirer des conclusions "hâtives".... C'est justement mon propos.
        Selon les angles de lectures, les coûts du travail et la convergence des économies européennes sont des sujets totalement différents, seuls certains syndicalistes (indigents) sont capables de les regrouper pour justifier leurs actions de court terme.
        Morceau choisi de la schizophrénie ambiante.
        Nous sommes heureux de consommer du Km dans nos voiture perso et nous avons également envie / besoin de travail pour gagner de quoi subsister.
        Alors, si Renault s'était satisfait de son modèle gamme intermédiaire, en ne développant pas Dacia, nous n'aurions jamais entendu la révolte des "anti délocalisation" ni de Renault plus tard, qui se serait fait absorbé comme une marque en perte de vitesse. Alors qu'avec les effets de volumes de production, (cout de prod de pièces communes en grande série) Renault a conservé sa place (présence sur plusieurs gammes) et donc sa rentabilité face à ses concurrentes.
        Qui est le râleur ?
        Celui qui pense qu'on ne le paie pas assez et que la job se barre dans les anciens pays de l'Est où le salaire est très inférieur, ou l'employé qui pourrait considérer que Dacia a été la sauvegarde de son emploi en France ?
        Les entreprises raisonnent à court terme mais pour alimenter une stratégie de long terme. Cycle de production d'un produit auto R&D 3 ans et obsolescence des produits de 4 ans, soit des cycles de 7 ans (sauf erreur je ne suis pas un spécialiste).
        Tandis que Tesla vient bousculer tout le monde avec des produits de rupture et séduisants. Aussi les marques accélèrent la mutation en formant des électriciens, virent des unités de production de moteurs thermiques, adaptent la filière de sous-traitance "avec le feu aux fesses". Vite une Zoé ou les futures hybrides, vite la location pour diminuer le prix apparent et "demain sera un autre jour".
        L'aérien, avec des cycles de production encore plus longs (transition à l’énergie verte) et des couts de R&D plus lourds, vit un scenario identique... plus délicat à négocier.
        Le low cost aérien est d'une certaine manière un parallèle à la Dacia Renault. Il remet en cause les équilibres économiques et donc les modèles, nonobstant le marché se comporte de la même façon, avec des gammes de produits, des équipes opérationnelles qui doivent s'informer (s'adapter) des changements à apprécier dans toutes leurs dimensions.
        Si l'on pouvait lire les évènements d'une autre manière, nous serions à la fois plus prévoyants et moins pessimistes car nous sommes au deux bouts : acteurs et consommateurs, liant les deux avec discernement.

  • Depuis que j'ai commencé ma carriere dans l'aviation fin des années 60 , et évolué dans les différents domaines de l'aviation , tout ce ci n'a fait qu'empirer depuis la déréglementation. Le summum est arrivé à son paroxysme avec l'avènement des low cost. Parce que on ne sait jamais où ça s'arrête. La Norvége n'est pas membre de l'UE mais entretient des relations étroites de libre échange avec la communauté. Tout comme d'autres d'ailleurs. Tous ces gens ont naturellement tapé à la porte quand on a dérégulé le cabotage en Europe. et ayant pour certains une capacité à réagir économiquement (en bien comme en mal d'ailleurs) ils se sont fait un plaisir de nous tailler des croupières. Mais à qui la faute ?sinon nos politiques à Bruxelles comme en France (qui est devenu inaudible dans certains secteurs)qui ont mis ces régles en place. Si les Cies vont s'installer en Irlande ou des pays exotiques fiscalement , personne n'a jamais rien fait pour que ça s'arrête; par contre pour les attirer , les aéroports ou les communautés économiques ne se sont pas privées (et on comprend,( quand actuellement il y a 200 aéroports en Europe proche de la faillite) de les arroser allégrement avec de l'argent public (ex: RyanAir qui les ont souvent plombées d'ailleurs) , tout ça pour faire voler les jeunes équipages en les faisant payer leurs propres qualifs. Et tout le monde dit Amen.
    Ca ne va pas s'arrêter, parce que quand le trafic reprendra , personne ne s'occupera de la situation de l'autre. Et ce n'est pas la superbe idée lumineuse d'interdire les vols de moins de 2 H dans le pays qui va arranger les choses , surtout quand les autres pays de l'UE vont nous envoyer promener au prétexte que les règlements européens l'interdisent (sauf si tout le monde le fait) Mais là je demande à voir..
    Comme d'habitude nos Cies françaises qui se comptent dorénavant sur les doigts de la main , vont encore trinquer plus.
    Mais si un jour les indemnités sont à régler par les maisons méres du pays d'origine ..alors là ça changerait le paysage. On peut rêver..

  • Au même titre qu'il faudra raisonner ses voyages avion (son empreinte écologique), au même titre il faudra un ou des boycotts de masse par les consommateurs. Boycott d'un type d'avion, boycott d'une entreprise non éthique socialement ou contraire aux intérêts européens, etc. Les voyageurs consommateurs bien informés décideront de l'avenir de notre société.

    • Vous croyez que quelqu un va boycotter une compagbie aerienne ?
      Quand le virus va baisser et qu on pourra retourner ou on veut tous les francais prendront l avion meme si l equioage est fouetté pendant le vol et que leurs familles sont sequestrees. Les gens n en ont rien a faire des conditions de travail tant que ce ne sont pas les leurs. Mais a tirer les prix comme ca c est tout le monde qui s appauvrit.
      Le boulanger qui commande ses livres sur amazon plutot qu a son libraire a côté de chez lui va s appauvrir car son libraire n aura plus d argent pour acheter son pain chez lui. Mais ca les gens ne comprennent pas.

  • Je ne peux qu'être d'accord avec la dizaine de commentaires dėjà faits sur ce sujet.
    Une consėquence de plus de la dėrégulation et de la mondialisation, faisant la part belle aux voyous de la finance en toute impunité.
    Je m'interroge toutefois sur les raisons qui poussent certains gouvernements à intervenir dans certains cas...et pas dans d'autres pour maintenir la souveraineté de l'état qu'ils gouvernent dans ce contexte mondial.
    Exemple(s):
    -Les USA surtaxent notre aluminium (les Américains ne sont-ils pas les principaux promoteurs de cette dérégulation des marchés ?)
    -La France surtaxe, en représailles, les Harley Davidson (mesure ridicule, certe, mais apparemment légale dans ce contexte commercial mondial)

    Alors ? Ce serait si compliqué de surtaxer spėcifiquement les compagnies pirates (Ryanair, Red nose and co. ?).
    Depuis que l'Europe existe les Irlandais se foutent de notre gueule (et pas qu'en aviation) en dėtournant à leur profit les diffėrences fiscales et sociales avec la France.
    Les Norvégiens ne sont même pas Européens !
    Qu'est-ce qui interdirait à notre gouvernement d'imposer à tous ces opportunistes une taxe pour compenser, point pour point, tous ces avantages structurels qui permettent a des compagnies étrangères de tuer les compagnies Françaises ?
    Rien n'interdit aux Norvėgiens de faire une extra low cost long-courrier au départ d'Oslo, la quatrième liberté (celle qui permet à toute compagnie d'opérer quasiment sur n'importe quel territoire) n'a jamais été assortie d'une protection douanière permettant de faire n'importe quoi n'importe où et à n'importe quel prix !
    En France on sait taxer n'importe qui pour n'importe quoi ....du moment que ce sont les Français qui payent (la taxe "Chirac" sur les billets d'avion vendus en France pour sauver les Africains du sida, un exemple emblématique de cette stupidité auto destructrice)
    Mais dès qu'il s'agit de protéger les Français de voyous venus d'ailleurs....silence radio.
    Je suis convaincu que les Français accepteraient volontiers de payer un peu plus cher leurs voyages aériens en échange d'un peu moins de taxes et d'impôts qu'ils sont les seuls a supporter en permanence...et souvent pour financer les agences et institutions qui ne servent qu'à vérifier qu'ils les payent bien !
    Et ceux qui voudraient aller en avion à New York pour moins cher que ce que ça coûte auraient quand même le droit de le faire en se rendant d'abord à Oslo par le moyen de leur choix .
    Pas dit que les investisseurs de ces compagnies pirates persistent à les financer dans ces conditions...

  • Des avions en surnombre et donc pas chers, des équipages expérimentés, entraînés et au chômage prêts à travailler à des conditions exceptionnellement basses, des aéroports en détresse qui vont se prosterner devant les compagnies clientes : tous les ingrédients sont là pour le succès de nouveaux entrants low cost aux bilans sans casseroles. La situation sera intenable pour les majors classiques, englués dans une structure de coûts baiistique, un endettement colossal suite à la crise COVID et une rigidité structurelle historique. Le marché dans son ensemble est en train de pivoter...

    • Les tours de passe-passe de Seydoux avec Aéromaritime, filiale des chargeurs (hstag: Fabre, Aéropostale, Rochet, chargeurs réunis, UTA, UAT etc...) , c'était pas mal non plus ! finalement, une bonne vieille compagnie NATIONALE n'aurait-elle pas quelques mérites ?

  • Bonjour,
    Il est étonnant de voir comme le cynisme prend force et vigueur en période de crise. Dans une autre époque on appelait ça des profiteurs de guerre ou des BOF.
    Et nous autres pauvres ignorants des arcanes de la honte ne devons nous contenter que de servir ces nouveaux maîtres.
    Paraît que "c'est la vie".
    VDM
    Cordialement

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