La deuxième compagnie aérienne sur le marché français n’en finit pas de renforcer son implantation dans l’hexagone. Au printemps 2019, elle prévoit d’ouvrir sa septième base française avec 3 avions d’emblée.
Après Roissy, Orly, Lyon, Nice, Toulouse et tout récemment Bordeaux, easyJet ouvre sa septième base française à Nantes où elle est présente depuis dix ans et où elle compte capter, dès 2019, un quart du trafic de la plate-forme. Comme à Bordeaux, la base démarrera avec 3 avions et une centaine de salariés, essentiellement des hôtesses, stewards et pilotes. Cet ancrage local devrait, comme sur les six autres aéroports, accélérer la croissance de l’activité.
Plus que la multiplication de nouvelles lignes, la base permet d’adapter les horaires aux besoins des passagers locaux. C’est un moyen de développer la part du trafic affaires qui se situe déjà à 27% sur les lignes domestiques particulièrement vers Lyon, Toulouse ou plus récemment Lille, selon Vinci Airports, gestionnaire de Nantes-Atlantique.
Autrement dit, easyJet va encore renforcer sa position face à Hop ! Air France, concurrente à laquelle elle donne déjà beaucoup de fil à retordre. La compagnie low cost anglaise table sur 22 millions de passagers en France en 2018, soit un quart de son activité totale. L’affaiblissement d’Air France lui offre une piste d’envol de choix. La France est un gisement de croissance qu’elle travaille.
Cet été, easyJet a basé dans l’hexagone son 34ème avion (à Nice). Avec les 3 futurs de Nantes, elle ne sera pas loin de la quarantaine, surtout si elle continue, en parallèle, de développer ses bases existantes. Malgré les contraintes bien réelles, dénoncées par la Fédération nationale de l’aviation marchande, elle se basant, elle se soumet au droit français. Preuve qu’EasyJet s’installe en France pour y rester, pour la plus grande satisfaction des aéroports français, et en particulier des régionaux.
« Le modèle d’exploitation d’easyJet, avec une programmation des vols tout au long de l’année, nous permet d’optimiser les ressources aéroportuaires en limitant les effets de pointe.« , déclare Nicolas Notebaert, Président de Vinci Airports. Il n’en demeure pas moins que Nantes va devoir pousser les murs en attendant de restructurer en profondeur son aérogare.
Gil Roy
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