« Pour Dassault Aviation, 2021 a été une bonne année »

Aussi bien dans le domaine civil que militaire, 2021restera effectivement « une bonne année » comme le souligne Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, avec des prises de commandes « exceptionnelles » de 100 avions (49 Rafale et 51 Falcon) et un chiffre d’affaires de 7,2 milliards d’euros, avec avec la clé la livraison de 30 Falcon et 25 Rafale. 

La force de Dassault réside dans sa double spécialité. Il y en a toujours une pour compenser l’autre. Avant que le Rafale s’exporte, la famille Falcon a assuré. Ces dernières années, les rôles se sont inversés : les succès du Rafale à l’export ont contrebalancé l’atonie persistante du marché de l’aviation d’affaires. De ce point de vue, 2021 pourrait presque apparaître atypique, ce dont ne se plaindra pas le PDG de Dassault Aviation. Ce qu’il confirme :

« Pour Dassault Aviation, 2021 a été une bonne année, aussi bien dans le domaine civil que militaire, avec des prises de commandes exceptionnelles de 100 avions (49 Rafale et 51 Falcon) et un chiffre d’affaires de 7,2 milliards d’euros, avec la livraison de 30 Falcon (vs une guidance à 25) et 25 Rafale (conforme à la guidance). »

Dans le domaine militaire, l’année 2021 a été marquée par la commande de 31 Rafale par l’Égypte, 12 par la France et 6 par Grèce, auxquels il faut ajouter 12 Rafale d’occasion pour la Grèce. Au 31 décembre 2021, le carnet de commandes comptait 86 Rafale neufs (46 Export, 40 France). A ce compte, devraient venir s’ajouter les 80 Rafale pour les Émirats Arabes Unis (le contrat n’a pas encore été signé). Il faut aussi noter l’achat à la France par la Croatie, à la suite d’un appel d’offres international, de Rafale précédemment en service dans l’Armée de l’Air et de l’Espace.Dassault Aviation a signé en parallèle de cette commande un contrat pour la fourniture du soutien associé à la flotte commandée. 

En 2021, Dassault a livré 25 Rafale aux Qatar et à l’Inde. Il a également poursuivi les travaux de développement du standard F4 du Rafale. Le constructeur s’est également vu notifié par la France un nouveau contrat de soutien verticalisé « Balzac », pour le soutien de ses Mirage 2000. Les autres contrats verticalisés conclus avec la France, « Ravel » pour les Rafale, « Ocean » pour les ATL2, se poursuivent avec des performances supérieures aux objectifs contractuels, précise Dassault.

Dans le sillage d’une année 2021 remarquable pour le programme Rafale, Dassault a enregistré deux succès commerciaux de plus, en tout début 2022 avec un contrat de 42 Rafale pour l’Indonésie et 6 supplémentaires pour la Grèce.

Toujours dans le cadre militaire, mais cette fois, dans le domaine des Falcon de mission, les travaux « Albatros » (avions de surveillance et d’intervention maritime sur une plateforme Falcon 2000LXS) et « Archange » (avions de guerre électronique sur une plateforme Falcon 8X) se sont poursuivis. Le 6ème Falcon 2000 destiné aux Japan Coast Guards a été livré. Par ailleurs, les prospections se poursuivent. 

Dans le domaine purement civil, en 2021, 30 Falcon ont été livrés, soient 5 de plus que prévus, et 51 Falcon ont été commandés. « Cette augmentation de l’activité est due d’une part à la reprise du marché de l’aviation d’affaires, et d’autre part, à l’élargissement de la gamme avec le Falcon 6X et le Falcon 10X ». L’année a en effet été marquée par le 1er vol du Falcon 6X le 10 mars 2021 et l’annonce du programme Falcon 10X, avion à très long rayon d’action et à la cabine la plus spacieuse et la plus confortable du marché. 

Le carnet de commandes au 31 décembre 2021 compte 55 Falcon neufs (contre 34 à fin 2020) et 86 Rafale (46 Export et 40 France), pour une valeur de 20,762 Md€.

Au global, en 2021, Dassault a totalisé plus de 12 milliards d’euros de commandes, contre 3,463 Md€ en 2020. Il a réalisé un chiffre d’affaires ajusté de 7,233 Md€ (5,489 Md€ en 2020) et un résultat net ajusté de 693 M€ (396 M€ en 2020). 

« La prévision pour 2022 est de livrer 13 Rafale et 35 Falcon. Le chiffre d’affaires sera en baisse par rapport à celui de 2021.», conclut Eric Trappier.

Gil Roy