CAE estime qu'il faudra près de 300.000 pilotes d'ici 10 ans, avec une forte majorité dans la zone Asie-Pacifique. © Fabrice Morlon / Aerobuzz.fr
Le groupe canadien CAE estime qu'il faudra 1,5 million de professionnels de l'aviation civile dans le monde d'ici 2034. L'édition 2025 des prévisions analyse les besoins en pilotes, en techniciens de maintenance d'aéronefs, en personnel de cabine et, pour la première fois, en contrôleurs aériens.
Au premier jour du salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget (16-22 juin 2025), CAE a dévoilé les résultats de son étude bisannuelle sur les besoins en ressources humaines dans l’aviation civile.
Le rapport 2025 CAE Aviation Talent Forecast indique que 1.292.000 professionnels de l’aviation commerciale seront nécessaires. Parmi ces besoins, CAE identifie 267.000 pilotes, 347.000 techniciens de maintenance aéronautique et 678.000 membres d’équipage de cabine. La demande la plus forte correspond à la croissance rapide dans la région de l’Asie-Pacifique.
En outre, 102.000 professionnels de l’aviation d’affaires devraient être nécessaires dans le monde au cours des dix prochaines années, dont 33.000 pilotes et 69.000 techniciens de maintenance aéronautique.
Pour la première fois, l’étude de CAE s’est intéressée aux contrôleurs aériens. 71.000 contrôleurs seront nécessaires dans le monde au cours des 10 prochaines années.
« Pour répondre à la demande, l’industrie doit être proactive et créative. La capacité d’adaptation et l’optimisation de la formation seront essentielles pour répondre à la demande », explique Marie-Christine Cloutier, vice-présidente Stratégie, performance, services de trafic aérien et marketing chez CAE..
« Attirer les talents est un défi. Un autre est de s’assurer que les candidats qualifiés parviennent à obtenir leur diplôme et à entrer sur le marché du travail. Dans toutes les professions couvertes par le rapport, les taux d’abandon et d’échec sont plus élevés qu’ils ne devraient l’être. Par exemple, rien qu’aux États-Unis, 30 % des étudiants en contrôle aérien rémunérés ne terminent pas leur formation, « selon l’équipe de révision de la sécurité du système de l’espace aérien national. »