Outre l'arrêt de ses opérations à Bergerac, Brives et Strasbourg, Ryanair va réduire son offre de sièges à Marseille de 9%, à Beauvais de 8% et à Toulouse de 4%. © Ryanair
Ryanair a annoncé le mercredi 30 juillet 2025 une réduction de 13 % de sa capacité en France pour cet hiver, entraînant la suppression de 750.000 sièges, l’annulation de 25 lignes et l’arrêt de ses opérations aux aéroports de Bergerac, Brive et Strasbourg. En cause les augmentations de taxes jugées « excessives » par la low cost irlandaise.
La première à réagir à l’annonce de Ryanair a été l’Union des aéroports français, en expliquant qu’elle avait prévenu le gouvernement français des conséquences de l’augmentation des taxes appliquées au transport aérien. « Depuis plusieurs années, l’UAF alerte les pouvoirs publics sur les effets délétères de l’inflation fiscale frappant le transport aérien en France. L’augmentation spectaculaire de la Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion (TSBA), entrée en vigueur le 1er mars 2025, en est l’exemple le plus criant. Jamais une telle hausse n’avait été appliquée en une seule fois. L’UAF avait prévenu : les conséquences se manifesteraient pleinement dès la saison aéronautique hiver 2025 et s’aggraveraient encore au printemps-été 2026. »
L’UAF rappelle que les compagnies low-cost représentent plus de 50 % du trafic passagers dans les aéroports français, et que celles-ci jouent un rôle clé dans la desserte des régions. Elle pointe également l’incohérence du gouvernement qui d’un côté entend relancer le tourisme en attirant davantage de visiteurs étrangers et de l’autre côté surtaxe ces mêmes visiteurs étrangers. L’UAF souligne que « près de 40 % des revenus du tourisme international en France proviennent de voyageurs arrivant par avion. »
Pour Thomas Juin, Président de l’UAF, « Ce choix politique est une faute lourde aux conséquences directes : isolement croissant de nombreux territoires, destruction d’emplois, affaiblissement du tourisme et perte sèche pour l’économie française. Il est temps de tourner la page d’une fiscalité punitive et de redonner à nos régions les moyens de rayonner, d’innover et d’accueillir le monde ».
Pour Jason McGuinness, Chief Commercial Officer de Ryanair, « A moins que le gouvernement ne change de cap et n’abolisse cette taxe aérienne injuste, la capacité et les investissements de Ryanair en France seront inévitablement redirigés vers des marchés européens plus compétitifs comme la Suède, la Hongrie ou certaines régions d’Italie, où les gouvernements suppriment activement les taxes aériennes pour stimuler le trafic, le tourisme, l’emploi et la reprise économique. »
Outre l’arrêt de ses opérations à Bergerac, Brives et Strasbourg, Ryanair va réduire son offre de sièges à Marseille de 9%, à Beauvais de 8% et à Toulouse de 4%.