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WAC 1992 : Le Havre bâché !

20 ans après l'éblouissant championnat du monde de voltige organisé à Salon-de-Provence, la France remet le couvert au Havre. Les conditions météorologiques perturbent le déroulement de la compétition. Le mondial 1992 sera annulé. Un fait unique dans les annales de la voltige mondiale.

Après Salon de Provence en 1972, il se passa 20 ans avant que la France soit choisie pour organiser une nouvelle fois les championnats du monde de voltige. Il fallait que la ville, pour se porter candidate respecte un cahier des charges précis, unissant la présence d’un aérodrome doté d’une infrastructure importante mais sans toutefois trop de trafic commercial pouvant perturber ou être perturbé par les épreuves, une plateforme possédant des hangars disponibles en nombre suffisant pour abriter les avions...

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10 commentaires

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  • WAC 1992 : Le Havre bâché !
    Le Havre est une belle ville, très accueillante, où il peut faire très beau d’avril à juin alors qu’il fait un temps de chien sur la Côte d’Azur. Ceci s’est produit en 2009 si ma mémoire est bonne, je me revois débarquant à l’aéroport Nice Cote d’Azur super bronzé venant du Havre, environné de « cotons tiges locaux qui n’avaient pas du voir le soleil depuis Noël. En 2014 il a plu dans le 06 tous le mois de juillet, jusqu’au 8 août inclu.

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  • WAC 1992 : Le Havre bâché !
    @ JMK :
    …. retrouver le soir à l’hôtel une partie des équipes ( je crois, mais je ne suis pas sûr, que j’étais avec Boris Rakitine, père des Su26, que je ne connaissais pas encore )……

    Je confirme pour Boris Rakitine, mais aussi Nicolaï Nikitiuk. Les Russes n’ayant pas de moyen de transport, je les ai plusieurs fois transportés entre l' »hôtel » (en fait, un foyer de cheminots SNCF !) et l’aérodrome, ce qui, permettait d’intéressants échanges.

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  • WAC 1992 : Le Havre bâché !
    Est ce quelqu’un pourrait expliquer pourquoi claude Bessiere est devenu l’entraîneur de l’équipe des USA?Simple curiosité.

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  • WAC 1992 : Le Havre bâché !
    Oui, bien sûr, il n’est pas question de mettre en doute l’impression désastreuse que cette organisation a pu laisser auprès de certains concurrents ( je me rappelle de Linda Meyer obligée de payer cash un complément de quelques litres pour le plein de son Cap 231, avant de quitter Le Havre: elle en chialait dans son avion ), mais je préfère la conclusion que donne Dominique Roland dans la courte vidéo.
    Il ne faut pas oublier le côté positif d’une semaine championne du monde de la convivialité:
    – La conférence improvisée de Walter Extra sur les charges de fuselage en déclenché.
    – Les liens étroits avec des membres de l’équipe Russe ( Helena Klimovitch ( toujours là, sera à Châteauroux), Yurgis Kairis, Natalia Sergeeva), malgré la difficulté de langage.
    – Les liens étroits avec des membres de l’équipe US ( Kermit Weeks et sa grosse blague sur le Cap 21: je me surprends à le reprendre avec mon mauvais anglais (fou rire) et Linda Meyer )
    – Et les autres …
    Oui, je me suis caillé tous les jours ( juge de cadre, à l’aplomb d’une falaise, au dessus d’une barge de débarquement en béton, espérant une éclaircie) pour retrouver le soir à l’hôtel une partie des équipes ( je crois, mais je ne suis pas sûr, que j’étais avec Boris Rakitine, père des Su26, que je ne connaissais pas encore ).
    La moitié de souvenirs positifs, la moitié en négatif, de vraies amitiés qui restent …

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    • WAC 1992 : Le Havre bâché !
      JMK, tous ces noms que vous mentionnez, que de souvenirs… Elena Klimovitch était déjà à Yverdon.

      Natalia Sergeeva aussi. Les plus beaux yeux de la voltige aérienne, qui avait eu la patience de m’apprendre quelques mots de russes. championne du monde 1990, d’une gentillesse incroyable. Maman d’une petite fille, pilote d’essai dans l’armée russe. Décédée quelques années plus tard en vol d’essai.

      Et le triomphe de Coco Bessières, qui était si élégant lorsqu’il répétait ses figures au sol.

      Belle journée

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  • WAC 1992 : Le Havre bâché !
    Bonjour Philippe,
    Un bon souvenir, tout de même, que ces championnats du monde de voltige au Havre!
    J’étais, le porte drapeau de l’équipe de France de voltige aérienne, lors de la cérémonie d’ouverture (j’ai toujours la photo) , quelle fierté d’ouvrir la marche à Catherine, Marianne, Pascale, Sylvie, Christine, Brigitte, Patrick, Xavier, Dominique, Jean Emile , Georges et aussi Jean Pierre Bouffault qui était le remplaçant!
    Un grand moment, pour le petit gars de Saint André de l’Eure,passionné de voltige, qui avait connu précédemment, Gérard Feugray, Jean Eyquem et qui allait côtoyer à Bernay , Auguste Mudry !
    Amicalement
    Ivan Hairon

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  • WAC 1992 : Le Havre bâché !
    Bonjour,
    Eh oui, triste souvenir que ces championnats.
    Par chance, ils avaient pu se dérouler en entier deux ans auparavant à Yverdon, en Suisse, à cheval sur juillet et août, presque 3 semaines sans une goutte de pluie.
    C’était juste après la chute du mur de Berlin, environ 35 avions, 60 pilotes.
    Tous les vols ont pu être courus, y compris les Breitling Masters au début et le meeting de clôture.
    Une ambiance inoubliable…
    Je me souviens que les organisateurs du Havre étaient venus passer deux jours avec nous, examiner comment nous étions organisés. Ils avaient demandé à rencontrer les membres du comité d’organisation et nous avaient aussi expliqué leur projet, montré les moyens dont ils disposeraient. D’une certaine manière ça nous faisait rêver parce que nous avions dû organiser ces championnats pratiquement sans sponsors – à part Breitling, l’aviation, au surplus la voltige, n’intéressait personne à l’époque en Suisse. Nous n’avions pas un sou, étions tous bénévoles (le directeur des vols du Havre était sauf erreur « prêté » par la RATP pendant plus d’une année, en conservant son salaire…), de la direction au plus simple bénévole. Nous travaillions avec des bouts de ficelles, dans des containers surchauffés, mais avec un enthousiasme et surtout un plaisir inimaginable. Et des pilotes adorables, les juges aussi, les team leaders, les méacanos, bref tout le monde, une espèce d’alchimie.
    Les programmes se sont terminés le jeudi midi, et donc comme cela se fait traditionnellement, les pilotes ont échangé les avions. Pour la première fois, l’Ouest a pu voler les Sukhoï. De grands moments vous dis-je, de grands moments.
    Et bien sûr, les américains étaient parqués à côté des russes, une première aussi
    Happy landings

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  • WAC 1992 : Le Havre bâché !
    Si l’annulation du championnat a laissé beaucoup d’amertume chez les organisateurs et concurrents, elle en a aussi laissé chez les volontaires qui, durant toute l’épreuve et même pour beaucoup les jours précédents et les jours suivants se sont tous dépensés sans compter dans des conditions difficiles.
    La mise en place de toutes les installations et infrastructures nécessaires s’est faite sous la pluie et dans la boue, sans pour autant entamer l’ardeur des volontaires. Y parvenir dans de telles conditions a demandé à tous beaucoup de débrouillardise et d’ingéniosité.

    Ce qu’on sait moins, c’est que ces Championnats du Monde ont marqué l’arrivée de l’informatique moderne dans ce genre de compétition. Michel Dupont, directeur de la compétition était aussi le créateur d’un logiciel révolutionnaire à l’époque pour gérer l’ensemble des résultats et de l’organisation de la compétition. Il avait aussi imaginé une gestion en réseau de toute l’organisation, de l’affichage des départs pour le contrôleur des opérations à l’affichage des résultats intermédiaires en différents lieux, en passant par la délivrance des badges d’accès à la gestion du restaurant prévu pour tous les concurrents, personnes accréditées et volontaires (soit plusieurs centaines au total).
    Installer le réseau en plein air entre une dizaine de lieux espacés de parfois plus de cent mètres dans une grande prairie vite transformée en bourbier ne fut pas une mince gageure. J’en sais quelque chose, puisque c’est à moi que Michel Dupont avait confié cette mission.
    Rappelons que c’était en 1992, une époque où les réseaux étaient une nouveauté : pas de Wi-fi évidemment, il fallait installer partout des câbles coaxiaux pas prévus pour l’extérieur, encore moins pour la pluie.

    Malgré toutes ces difficultés, tous ou presque firent contre mauvaise fortune bon coeur. La tente restaurant servait de refuge à tous ceux auxquels leurs occupations laissaient quelques instants de répit, certains organisant parfois impromptu quelques divertissements variés auxquels tous se joignaient.

    Faute de pouvoir le faire à l’extérieur, on y vécut aussi une mémorable soirée de 14 juillet au cours de laquelle on put oublier un moment les conditions execrables de la compétition.

    Le meeting de clôture fut un instant de grâce la météo ayant enfin permis momentanément ce qu’elle nous avait refusé les semaines précédentes. Le public nombreux qui avait fait le déplacement n’a certainement pas été déçu du spectacle extraordinaire qui lui a été offert par un plateau exceptionnel.

    Ce qui est moins connu, c’est que le lendemain de la clôture, une véritable apocalypse, digne de la météo des semaines précédentes a marqué le démontage du « village », ravagé par une tempête. Le démontage s’est transformé en déblaiement des décombres des tentes ravagées. Une bien triste fin pour un championnat qui, s’il n’a pas marqué les mémoires sur le plan sportif, n’en a pas moins laissé un souvenir vivace chez tous ceux qui y ont participé, ne serait-ce que par les efforts déployés pour parvenir à sauver coûte que coûte tout ce qui pouvait l’être tout au long de ces deux semaines difficiles.

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