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Feux de forêt [3/4] Et si on envoyait du lourd ?

Présents sur d'autres continents depuis longtemps, les bombardiers à retardant lourds n'ont jamais eu leur chance en Europe. Une injustice à réparer ?
© USDA

En attendant d'obtenir plus de "Canadair" et puisqu'il semble inévitable de devoir renforcer l'ensemble de la flotte des aéronefs utilisés pour contrer l'expansion des territoires dévastés par le feu, il existe une catégorie qui n'a jamais été vraiment engagée en Europe occidentale, alors qu'elle s'est révélée indispensable de l'autre côté de l'Atlantique depuis plus de 15 ans, les "Very Large Air Tanker", les "lourds."

En juin 2005, pendant le Salon du Bourget, la toute jeune compagnie 10 Tanker LLC avait présenté en vol son premier DC-10-10, le Tanker 910, premier du nom alors capable de larguer 45 tonnes de retardant d’un coup (capacités ramenées ensuite à seulement 35 tonnes après neutralisation des réservoirs des carénages avant et arrière dont les conduites avaient tendance à se boucher et ce qui a aussi allégé leurs contraintes structurelles ).

5 commentaires

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  • par Gaspard Delamain

    Un VLAT aux USA ou Canada a plus de sens car les territoires à couvrir sont bien plus grands, un maillage efficace avec d’autres moyens serait hors de prix. Mais en France et en Europe c’est un non sens. Ce sont des avions qui manquent de maniabilité et donc de précision de largage, il y a une étude de la CONAF au Chili sur l’efficacité des divers moyens aériens, et elle n’est pas brillante pour ces types d’aéronef surtout que le litre largué est souvent bien plus chère que d’autres moyens plus petit.
    Ce sont des moyens qui avaient étaient utilisé pour des raisons politique, faire de belles images à la TV.
    Pour ce qui est d’en envoyer dans un pays d’europe quand celui-ci souffre d’un méga feux… Un méga feux s’éteint quand le vent change, l’humidité augmente,ou qu’il n’a plus de combustible. Mais il ne s’éteint pas avec des moyens aériens même des VLAT.

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    • par Frédéric Marsaly

      Absolument pas d’accord, sauf en ce qui concerne sans doute le coût au litre largué, encore que…

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      • Je vous invite à lire l’étude de la CONAF qui ne sont pas des lapins de 3 semaines pour ce qui est de la lutte incendie « caracterizacion de las principales aeronaves utilizados en los incendios forestales y evaluacion de la eficacidad de su accionar CONAF »

        Pour ce qui est de la maniabilité et précision de largage je ne vois pas en quoi vous ne pouvez pas être d’accord sur ce point, même si bien sur il arrive d’avoir de très bon largage de VLAT, en vrai je n’en ai pas vu beaucoup pour ma part. Je n’ai pas l’expérience de Jérôme mais j’ai travaillé sur des feux avec des Beriev 200, AN32 P, C130 et 737 et j’ai échangé avec des coordinateur de feux, pompiers, et des collègues avion et hélico ayant eux 20-30-40 ans de lutte incendie et la réponse est tout le temps la même, généralement ce sont des moyens peu efficace et très onéreux, qui sont la pour les caméras…
        Et puis pour ce qui est d’éteindre des méga feux avec des moyens aériens, croyez moi je suis le premier qui aimerait y croire mais la réalité est bien différente (pour votre info j’étais encore il y a peu sur les derniers qui persistaient en Espagne et qui ce sont arrêtés avec l’arrivé de l’humidité puis la pluie)
        En espérant avoir un retour plus constructif que les deux commentaires hautain et moqueur reçu. Bien dommage.

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      • par Frédéric Marsaly

        Au Chili, les VLAT ont principalement travaillé à l’eau ou au retardant court-terme (le PyroCool que le 747 Supertanker avait amené avec lui), ce qui n’est pas l’usage privilégié de ces systèmes, d’où les résultats moyens notamment et ce qui fausse la comparaison avec la situation US. Même chose quand le Supertanker avait fait son premier largage en Espagne en 2009. A l’eau, ça n’avait rien donné.

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      • L’étude mesure la capacité des aéronefs à faire des largages sur l’objectif avec une densité suffisante, donc rien à voir avec retardant ou eau. Les VLAT en terrain plat peuvent maintenir la hauteur de largage mais bien souvent les feux sont dans des terrains vallonnés ou montagneux et la ça n’est plus la même chose, et malheureusement un largage fait juste 10-20m plus haut que la hauteur optimal perd énormément en efficacité et ce même avec du retardant.

        Sur votre partie 2/4 sous la photo de l’AT il est écrit « Le FireBoss ne peut écoper qu’un peu moins de 2800 litres » c’est faux la soute reste la même il peut bien écoper 3100 litres.
        Avec les pleins carburant on ne peut en théorie charger la soute en entier mais j’ai fais un devis de masse d’un CL415 et j’ai eu derrière la confirmation de collègues anciens pilotes de Canadair, avec les pleins il peut emmener 4000 et quelques litres. Et cela est bien souvent le cas pour beaucoup d’aéronefs de lutte incendie, la taille de la soute/bambi c’est une chose mais ce qu’il peut être emmener avec les pleins carburants, conditions du jour, topographie de la zone de l’incendie est autre chose.

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