Que recherche la Turquie en achetant l’Eurofighter ? La capacité de mettre en oeuvre le missile à longue portée Meteor dont dispose déjà la Grèce grâce au Rafale ? © Frederic Lert/Aerobuzz
L'Allemagne, qui s'était opposée jusqu'à l'été dernier à la vente de ces avions, est rentrée dans le rang à la faveur d'un changement de majorité politique. Outre ces chasseurs qui seront livrés neufs, la Turquie devrait également recevoir douze Typhoon d'occasion en provenance d'Oman et autant du Qatar.
Avec cet accord commercial, Ankara devient le dixième client du chasseur. Aux trois nations partenaires, Grande Bretagne, Allemagne et Espagne se sont déjà ajoutées l’Autriche, Oman, le Qatar, le Koweit et l’Arabie saoudite. Le choix de la Turquie se fait dans un contexte particulier, lié à l’expulsion du pays du programme F-35. Le pays souhaitait donc compléter sa flotte de F-16, près de 300 avions tout de même, par un intercepteur moderne (les avions livrés neufs seront au standard le plus avancé, avec radar AESA), en attendant la mise en service de son chasseur national « Kaan » après 2030. Les premiers avions d’occasion sont attendus pour le début de l’année prochaine tandis que l’on évoque 2030 pour la la livraison des avions neufs. Pour British Aerospace (BAE), partenaire d’Airbus au sein du consortium Eurofighter, c’est un bol d’air frais qui permettra à la chaine d’assemblage final de Warton de tenir quelques mois de plus…