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Regards croisés sur la vie bien remplie de Jean Belotti

Saint-Yan, 1953 : l'amorce d'une longue carrière engagée dans le transport aérien. © Coll. Jean Belotti

Grand nom de l’aéronautique, Jean Belotti raconte sa vie dans un pavé de 700 pages. Les deux premiers membres de la rédaction d’Aerobuzz.fr à s’être plongés dans ce récit étonnant ont été enthousiasmés par ce personnage aux multiples facettes qu’ils croyaient pourtant connaître. Une fois n’est pas coutume, nous vous proposons une double recension pour un même livre.

« Une vie » de Jean Belotti. 700 pages – 30 euros (plus frais d’envoi) ISBN : 978-2-901067-00-9 Disponible uniquement auprès de l’auteur : jean.belotti@gmail.com

« Une vie » de Jean Belotti lu par Bruno Rivière

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5 commentaires

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  • Bonsoir, en particulier à Claudine…
    J’ai lu l’ouvrage de Belotti sur les accidents d’avions.
    Excellent ouvrage bien sûr, extrêmement documenté.
    Une modeste remarque de ma part toutefois concernant sa description du BEA:
    Je poursuis pour ma part la rédaction de mes souvenirs concernant les enquêtes-accidents réalisées en Auvergne et en Région Parisienne (1973-2010)
    L’une des raisons (majeure celle-là) qui m’ont poussé à prendre ma plume, c’est que je n’ai vu nulle part la mention de ces enquêtes et du travail que nous accomplissions localement pour le BEA et la DGAC..
    Nous ne devons pas oublier que l’activité du BEA reposait aussi sur un certain nombre d’agents appartenant aux services extérieurs (Districts aéronautiques, aéroports, etc) qui, du fait de leur affectation dans ces services d’exploitation, étaient tenus d’effectuer des enquêtes dites « de première information ».
    Localement, dans le cadre d’une astreinte organisée et de consignes précises, l’agent intervenait selon une procédure immuable: diffusion du message RSFTA (IGACEM, BEA, etc destinataires), information des autorités concernées, liaison avec le BEA qui désignait un enquêteur pour assister éventuellement l’agent dans son travail (le BEA se déplaçait s’il l’estimait nécessaire et en fonction de la gravité de l’accident) , recherche et préservation de l’épave, éventuellement enlèvement de celle-ci, enquête proprement dite conjointement avec la GTA voire la PAF, et parfois VERITAS, prélèvement éventuels de lubrifiant, carburant ou moteur(s) pour expertise par le CEPR de Saclay et, in fine, rédaction du rapport selon un canevas normalisé.
    Comme on le voit, l’évocation de ces souvenirs me tient particulièrement à cœur ; elle m’apparaît comme un devoir à rendre à tous ces collègues qui, dans un contexte bien souvent dramatique, furent confrontés aux accidents aériens.
    Bien cordialement,
    Jacques Pageix

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  • par claudine.clostermann

    Superbe éloge de Bernard Bacquié pour Jean Belotti que j’ai lu avec beaucoup d’admiration, beaucoup d’émotion, beaucoup de recul et tant de respect vis à vis de cet aviateur.
    Pour Denis TURINA, reculez la manette mais surveillez la vitesse pour ne pas décrocher!
    Pour JmB, combien je vous rejoins, car j’ai, dans un cadre, une photo dédicacée de Pierre Clostermann à bord de son Tempest, le « Grand Charles », avec ses victoires dessinées sur le fuselage, et une clope à la main (vous la connaissez probablement, elle est récurrente ). Et Saint Ex, sur chaque image, il a une clope à la main…et alors ?
    Comme vous le dites, c’est un autre état d’esprit.

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  • Impossible de laisser passer cette recension sans souligner l’attachement à Jean qu’eurent beaucoup de ses collègues d’Air France. S’ils pouvaient tous parler, le forum d’Aerobuzz exploserait, car, hélas, sa génération compte déjà beaucoup de disparus. La première fois que je le vis, il était venu nous parler de syndicat dans nos demi-bidons, hérités du passage des Américains en 1944. C’était en 1967 à Orly. L’Ecole avait déjà son nom prestigieux de « Nationale de l’Aviation civile », mais les bâtiments – nos chambrées surtout – n’auraient pu avoir aujourd’hui la qualification d’accueil pour migrants aujourd’hui. Alors, ce type, qui nous parlait, nous faisait rêver. Il avait un beau costard bleu et nous regardait avec bienveillance et un sourire prometteur. Et là, nous les petits élèves pilotes de ligne, promotions A-9 et A-10, on n’avait d’yeux que pour ce commandant de bord avenant et bien mis. On se regardait entre nous et nos yeux disaient : « Un jour, tu verras, on sera comme lui ; on sera les maîtres du monde et on pourra se payer un beau costard bleu ! » Sauf que la modestie de Jean nous avait privé de son C.V. Personne ne pouvait se douter des embûches qu’il avait vécues pour arriver là. A l’instar d’autres hauts placés à Air France, il aurait pu nous battre froid, nous traiter comme des petits nantis à qui l’Etat offrait toute la formation gratos, avec en prime un demi-smic, servi sur une feuille qui se déroulait comme du papier hygiénique, mais qui nous faisait bicher dans nos familles, parce que tout en haut il y avait écrit « AIR FRANCE ». Jean, ce self-made man avait déjà tout pigé de l’humanité. On n’arrive jamais sur un promontoire par hasard. Lui, il avait fait la face Nord, nous les minus la face Sud, mais il savait qu’on en avait bavé aussi – pas autant que lui ! -, mais suffisamment pour avoir des yeux rougis par la fatigue des nuits à préparer ce fameux concours d’EPL ENAC qui, à l’époque, était plus sélectif que celui de l’Ecole de l’AIR, par le fait que nous étions sélectionnés en vol dès le concours. Nous avions vraiment l’impression qu’il voulait nous convaincre que nous serions ses copilotes…
    Et nous fûmes ses copilotes ! Et quand je volai avec lui sur 747, le bonhomme, toujours aussi jovial, plus encore même, avait pris son ordinateur portable sur les genoux. Un ordinateur portable en 1982 ou 3, vous vous rendez compte ! Et il m’expliquait que cet instrument était génial. Il disait : »Je tape ça parce que je veux ça et Brouououou ! tac, j’ai ce que je voulais. Tu veux voir encore ? Regarde ! Brouououou ! ça marche encore ! » Mais la chose la plus fantastique fut notre arrivée à l’hôtel de Chicago. Devant la réceptionniste qui s’emmêlait les pinceaux avec tous nos noms, si exotiques pour une Américaine qui croyait le Canada une colonie des USA – elle avait transformé le mien en bacouillé ! vous voyez un peu !-, nous entendîmes soudain Jean s’impatienter : « My name is Belotti – bi, aile, ho, ti, ti aïe, and I am the son of an Italian migrant… »
    Pour moi, ce commandant de bord entrait à ce moment au firmament des pilotes de ligne : bi, aile, ho, ti, ti, Aïe ! Impossible d’oublier !
    Mais ce que je ne savais pas, c’est que notre goût commun de noircir du papier allait nous rapprocher. Vous voulez en savoir plus. Please, lisez la page 622. Jean m’a fait le plaisir et l’honneur de rapporter un de mes écrits à son sujet, petit écrit d’un vieux mail, mais ce genre de truc qui s’envole sur le clavier d’ordi un jour où nous réalisons la chance que nous avons eue de nous connaître et de parcourir le monde avec nos cargaisons précieuses.
    Souvenez-vous du film Sully et des derniers mots sublimes – one fifty four – qui font toute la noblesse du métier de pilote de Ligne ! Hé bien, Jean, c’est one million five hundred fifty four thousands and so many crew members still alive à tes destinations partout dans le monde. Mais c’est aussi des masters, des thèses, des conférences, des discours avec des hommes de pouvoir pour toujours défendre le transport aérien.

    Bravo l’artiste, bravo l’ami.

    Bernard Bacquié

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  • Les facettes de la personnalité de Jean, que je découvre en dégustant son « pavé », en font non seulement un grand Aviateur, mais un personnage hors norme.
    Pour profiter plus longtemps de sa présence et de la transmission de son expérience, je recule un peu la manette pour les 200 pages qu’il me reste à lire.

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  • Quelle époque, où l’on pouvait monter dans un avion fait de bois, de toile, de colle avec des vapeurs d’essence et d’huile traînant un peu partout, la cigarette aux lèvres….
    Un autre état d’esprit!…

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