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Le BEA enfermé dans le silence

Chaque nouvelle révélation de la presse sur les circonstances du crash de l’A320 de Germanwings met un peu plus le Bureau d’enquêtes et d’analyses en porte-à-faux. Le BEA ne peut plus faire comme si les chaines d'information en continu et les réseaux sociaux n'existaient pas.

« Ouvre cette foutue porte ! ». Ce cri de désespoir du commandant de bord de l’A320 de Germanwings est étalé en gros caractères à la une de Bild du 29 mars 2015. Le quotidien allemand s’est procuré la retranscription des dernières minutes de l’enregistrement de la boîte noire. Après le New York Times qui a très tôt révélé que le crash était délibéré, force est de constater que les personnes impliquées dans l’enquête ne partagent pas toutes la même...

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46 commentaires

La possibilité de commenter une information est désormais offerte aux seuls abonnés Premium d’Aerobuzz.fr. Ce choix s’est imposé pour enrayer une dérive détestable. Nous souhaitons qu’à travers leurs commentaires, nos lecteurs puissent apporter une information complémentaire dans l’intérêt de tous, sans craindre de se faire tacler par des internautes anonymes et vindicatifs.

  • Le BEA enfermé dans le silence
    « Ce sont les recommandations du BEA, du NTSB, et des autres bureaux étrangers qui participent au fait que l’avion soit aujourd’hui le plus sûr moyen de transport. »
    Avez-vous vu une recommandation quelconque du BEA concernant les minimanches non conjugués de tous les Airbus? Pourtant une telle conjugaison aurait fortement aidé l’OPL de « gauche » à voir et comprendre ce que faisait l’OPL de « droite » sur l’AF447. Avez-vous une recommandation de BEA sur la fixité des auto throttles?
    Malheureusement le BEA, totalement dépendant du ministère des transports, fait de la politique, pas de la sécurité des vols, pour cela il lui manque l’indépendance du NTSB…

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Salut,

    Une chose est sure..
    Le BEA n’est pas un organisme d’information destiné au grand public
    Quel est le pourcentage des français qui lisent les rapports du BEA comparé a ceux qui lisent la presse ?
    La presse ne fait que son devoir .. c’est a dire informer le grand public
    Le BEA ne fait que son devoir .. informer les instances responsables de la sécurité de l’aviation civile et aussi le monde judiciaire (puisque en France lorsqu’il y a victime humaine une instruction est automatiquement ouverte et le judiciaire est présent au BEA)
    La responsabilité des fuites incombe au BEA et non a la presse ..
    La presse investigue avec tous les moyens dont elle dispose et même des lois protègent l’anonymat de ses sources ..
    A chacun son métier …
    Dans ce cas – ci .. la presse a bien fait son métier … comme Gil Roy fait le sien …mais on ne peut en dire autant du BEA !

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Bonjour,

    Il est incompréhensible de voir que le New York Times ait pu informer très tôt sur l’origine du crash de la GermanWings. Il est incompréhensible que le président de la République puisse conclure et informer les médias sans concertation avec la prudence nécessaire avant les premiers éléments de l’enquête en cours par le procureur de la république….De mon point de vue, le suicide du pilote est une solution de facilité médiatique. Quelles sont les informations enregistrées sur le pilotage et les écrans radars ? – Je doute personnellement, vu le caractère strict des contrôles médicaux en Allemagne opérées par les compagnies, que l’on puisse laisser voler un pilote en arrêt de maladie. (Cela change presque tout !) Ensuite il est compréhensible que le patron d’airbus soit scandalisé, parce que des conclusions s’exposent sans même laisser le soin aux experts de aéronautique faire leur travail. A qui profite le crime ? Certainement pas aux familles, pourquoi un Airbus ? Y a t-il un passager important dans l’avion qui avait des informations embarrassantes ? Comment se fait-il que la CNN et le New York Times soient les tous premiers à informer les médias internationaux alors que cela se passait en Europe vers 11h et qu’il y a un décalage ? Veut-on remettre en cause les avions Airbus vs Boeing ??
    Posons-nous les vrais questions de fond avant d’aller raconter des histoires sur un co-pilote ! Cela ne tient pas, et cela n’est pas très sérieux de choisir un bouc émissaire facile.

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      « Posons-nous les vrais questions de fond avant d’aller raconter des histoires sur un co-pilote ! Cela ne tient pas, et cela n’est pas très sérieux de choisir un bouc émissaire facile. »

      Salut,
      Je pense que ce 2 Avril vous avez eu réponse a vos questions sur les « histoires » d’un co-pilore !

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Bonjour,

    Gil Roy a pris le risque de déplaire à une petite minorité, tout en informant la grande majorité sur le fonctionnement du BEA.

    On ne va pas lui reprocher l’autocensure!

    La France est à la 38ème position pour la liberté de la presse

    http://www.numerama.com/magazine/32198-liberte-de-la-presse-la-france-38eme-au-classement-rsf-2014.html

    Christophe

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      Oui il faut aller lire le lien de Numérama sur la liberté de la presse !

      Et la lecture « recadre » méchamment les a priori qu’on pourrait avoir en lisant ce classement… qui dit autre chose que ce qu’on pense spontanément. Par exemple, les agressions contre les journalistes font parti du score dégradé de la France. Comme les attentats contre Charlie. A force de french bashing, on fini par écrire n’importe quoi ^^

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Avec un tout petit peu de recul, on peut faire la différence entre l’information cachée (donc manipulée) par certains qui se donnent des droits, et la bêtise mediatique que l’on subit quotidiennement. Quand certains prétendent avoir le droit de retenir les informations, il n’y a plus de limite à leur censure, aucun rapport avec la moralité de la « grande » presse ou le voyeurisme… des voyeurs.
    Tout le monde a le droit de savoir.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Je voudrais ajouter et dire à tous ceux qui ont des doutes sur les qualités de Gil, qu’il est un excellent » journaliste aéronautique », mais « journaliste » avant tout …
    Cette dernière phrase reflète bien la mentalité des journalistes en général, lui également, à la recherche du sensationnelle, et voudraient avoir la première place à divulguer du « n’importe quoi », au détriment du respect des travaux de tous les spécialistes de l’aéronautique…

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      S’il y a bien quelqu’un que l’on ne peut pas accuser de sensationnalisme, c’est bien Gil, je vous trouve bien injuste »

      Et comme je l’ai dit précédemment, si vous aviez lu attentivement TOUT l’article, vous auriez compris que sa dernière phrase exprime plutôt un ras le bol invitant à vider une bonne fois l’abcès de cette histoire et calmer les médias.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Dans la piece jointe ci dessous, deux Pilotes de Ligne s’expriment sur Pprune (de façon modérée et intelligente… comme Gil Roy). Peace and Fly safe.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Bonjour, je trouve votre « analyse » très déplacée. Le travail du BEA doit être le plus réfléchi, minutieux, véridique, et sans appel autant que possible, ce qui n’est pas le cas de la presse, dont la motivation est de vendre du scoop par n’importe quel moyen. Ce n’est pas le BEA qui doit changer (en tout cas pas sur ce point) mais bien la presse et les lecteurs qui se doivent d’être plus prudents et moins avides d’information de ce type. Ce n’est pas le progrès!
    Le travail du BEA peut durer encore longtemps car les bandes peuvent ne pas avoir tout dit, voire leurs premières ecoutes s’ averer trompeuses ou pas tout à fait comme ce qui est présenté sur le moment. Eh oui, il faut savoir ronger son frein, mais c’est sans doute l’une des grandes maladies de l’homme moderne… même si Confucius devait déjà nous mettre en garde à son époque…

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    ARTICLE COPIE COLLE DE l’ HEBDOMADAIRE LE POINT/ De NOTRE CORRESPONDANTE À BERLIN, PASCALE HUGUES
    C’est Thomas Enders, PDG d’Airbus, qui tire la sonnette d’alarme. Et ce n’est pas un hasard si ce patron très en vue choisit les colonnes de Bams, le Bild am Sonntag, l’édition du dimanche du premier tirage de la presse européenne, pour s’exprimer. Il veut que son message soit entendu. Il veut aussi défendre la réputation des pilotes de ligne « qui, comme avant, méritent notre confiance ». Thomas Enders ne peut plus supporter les commentaires des experts autoproclamés qui donnent leur avis à longueur de talk-shows.

    Chaque jour depuis la catastrophe, la télévision allemande programme éditions spéciales et débats à n’en plus finir. Rarement un événement n’a suscité un tel déchaînement médiatique… et un appétit aussi vorace de la part des Allemands. Spécialistes en aéronautique, experts en sécurité, anciens pilotes de ligne, médecins agréés en médecine aéronautique, psychologues et psychiatres, ophtalmologues depuis qu’est tombée la nouvelle qu’Andreas Lubitz aurait eu des problèmes de vision se succèdent sur les plateaux de télé, à l’antenne des radios et sur la Toile pour tenter d’élucider les circonstances de la catastrophe de l’Airbus. « Ce que l’on devrait remettre en question, dit le patron d’Airbus en colère, ce sont les sottises que disent certains « experts » sur les plateaux des talk-shows. Ce ne sont parfois que de pures spéculations qui ne s’appuient sur aucun fait, des fantaisies et des mensonges. Souvent des absurdités qui dépassent toutes les bornes. C’est une insulte pour les victimes. »

    Et Thomas Enders n’est pas le seul à s’insurger. Margot Kässmann, ancienne chef de l’Église évangélique, une autorité morale de poids en Allemagne toujours très présente dans les médias, essaie dans un éditorial de Bams de rappeler les Allemands à la raison et les incite au recueillement silencieux : « Je ne peux plus supporter les commentaires de tous ceux qui savent mieux que tout le monde après un accident. Durant la semaine qui vient de s’écouler, que n’a-t-on pas entendu de spéculations et d’interprétations, de critiques, de commentaires et de blogs ? On a tout entendu : que les compagnies aériennes bon marché sont coupables, que les avions étaient trop vieux, qu’il s’est agi d’une défaillance humaine. Et, pour terminer un choc supplémentaire, c’était un acte perpétré en toute conscience… Tout cela est irresponsable… Nous avons besoin de calme. Plus de photos. Plus d’éditions spéciales à la télévision. Plus de reproches. Plus de tentatives d’explications. Plus de réponses à tout. » Margot Kässmann prêche pour le recueillement : « Rester silencieux un moment et penser à ceux qui nous ont quittés. »

    « Pourquoi est-ce que nous nous y mettons tous ? »

    Le public, aussi, sature. « J’ai l’impression que l’expert en aéronautique de l’ARD est installé dans mon salon, se plaint un auditeur à la radio. Pardonnez-moi, mais je ne peux plus voir sa gueule ! » Un journaliste allemand sur place dans les Alpes françaises dit avoir assisté à de véritables scènes de chasse pour arriver à photographier les parents des victimes, « transformés en gibier de choix », commente-t-il sèchement. Plusieurs grands journaux allemands se livrent à une sévère autocrititique. L’envoyé spécial du journal Die Zeit raconte dans son reportage comment, dans le train qui l’amène à Montabaur, la petite ville où Andreas Lubitz a passé son enfance et où ses parents vivent toujours, il a presque honte de faire ce métier. Il raconte son errance à travers les rues de la petite vide, le ridicule de la situation : ceux – la famille, les amis, les proches – qui auraient quelque chose à dire sont barricadés chez eux et gardent le silence. Ceux qui ne connaissaient le pilote que de vue ou, pire encore, qui ne l’avaient même jamais aperçu sont pendus aux micros des reporters venus du monde entier.

    « Pourquoi est-ce que nous nous y mettons tous ? » titre en grosses lettres rouges le très respectable FAZ, le Frankfurter Allgemeine Zeitung : « On a l’impression que les médias ont perdu la tête, dit-il, et on a envie de leur poser ces questions : Pourquoi embêtez-vous les voisins, la famille, les connaissances ? Pourquoi fouillez-vous les sites internet et les profils dans les médias sociaux ? Pourquoi publiez-vous des photos et des noms, des spéculations et des rumeurs ? » Une question que se posent même les deux rédacteurs en chef de Bild qui ont cru bon, sur Facebook, de justifier la couverture qu’ils font de cet événement tragique. Spiegel Online explique à ses lecteurs que si la rédaction a décidé de citer dans son intégralité le nom d’Andreas Lubitz, elle s’engage néanmoins à ne pas publier de photos de sa famille : « Cela n’est pas nécessaire, à moins que les personnes en question ne souhaitent ouvertement s’exprimer dans les médias. Nous respectons leur sphère privée. »

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Très décevant de la part Monsieur Gill Roy qui nous avait habitué à beaucoup plus de tempérance…
    Il semble avoir « oublié » que le BEA (Bureau ENQUETE ANALYSE!) n’est pas un média lui (et n’a pas toujours beaucoup de marge de manœuvre vu les enjeux!) contrairement à AEROBUZZ?
    Et « BUZZ » ne signifie-t-il pas « bourdonnement, vibration, sonnerie… », bref du bruit?!?
    Je suis triste de constater que ce site participe pleinement à cet emballement médiatique dans ces conditions dramatiques…
    Imaginez vous seulement une seconde à la place des enquêteurs sur ce charnier!

    Mais ceci nous éloigne (à dessin?) du fond du problème qui est visiblement le suivi médical des navigants.
    Celui-ci bizarrement depuis une demi douzaine d’année (Cela coïncide avec la montée en puissance du low cost dans l’industrie aéronautique!) a tendance à très fortement s’alléger ?!? (visite du travail un an sur deux, aptitude médicale tout les 6 mois au dela de 60 ans et non plus 40, prise de sang facultative,j’en passe et des meilleures!).
    Sans parler de l’excellente initiative de faire venir dans les cockpits pour surveiller les pilotes, des PNC qui sont une population encore plus homogène et surveillée médicalement comme chacun sait!
    Merveilleuse époque où l’émotion prime sur la réflexion…

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      Je comprends le message de Gil Roy différemment de vous ; dans pratiquement chacun des articles sur le sujet, y compris la présente publication, Gil dénonce les excès des médias mainstream.

      Évidemment, je ne peux pas parler à la place de Gil, mais j’imagine que sa dernière phrase qui fait tant polémique est plutôt l’expression d’un ras le bol, qui veut dire que puisque le mal est fait, videz l’abcès pour qu’on en finisse plus vite et que les médias passent à autre chose.

      Là-dessus, je le rejoins, même si j’estime que l’on devrait fiche la paix aux enquêteurs/procureurs/familles/…

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Je suis souvent d’accord avec vous Gil, mais aujourd’hui, je pense que vous avez tort.
    « Publiez cette foutue transcription » dites vous,je ne crois vraiment pas que ce soit la bonne solution.
    Je suis de ceux qui pensent que les ingénieurs et enquêteurs du BEA,font un excellent travail, mais malheureusement c’est l’exploitation de leurs conclusions qui laisse a désirer et qui est et bien souvent,aux ordres des politiques, et des divers intérêts industriels.
    Croyez vous que l’action des media avec tout leur battage médiatique apporte quelque chose ?, sinon de faire du sensationnel, en donnant par exemple l’identité du pilote, en décrivant les derniers instants du vol, les cris des passagers, l’impuissance du pilote,tentant d’ouvrir la porte, ou en montrant des images de synthèse de la trajectoire de l’avion se crachant, choses que que chacun est en mesure de bien s’imaginer, sans tomber dans le voyeurisme.
    Peut être, faudrait t’il s’attacher a mieux designer, les membres qui constituent le BEA,(Ingénieurs ,Pilotes,Chercheurs,etc etc) et s’assurer de leur indépendance, vis a vis des diverses parties prenantes, Constructeurs, industriels, Politiques, que de vouloir, mettre en cause leur compétence, auquel j’accorde personnellement plus de confiance qu’au médias, et a ces « Foutues Chaines d’Information en Continu » qui disent n’importe quoi, pour faire du sensationnel, quitte a ensuite revenir sur leurs précédentes affirmations sans le dire bien sur, quand ils s’aperçoivent quelles étaient erronées.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Il est assez effrayant de constater que certains pensent encore que la vérité est à réserver à une caste. Ou autrement dit, que les citoyens (et les voyageurs aériens) ne devrait savoir que ce que d’autres décident de divulguer.

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      Toutes les vérités ne sont pas utiles à savoir au grand public.

      Entendre les cris des passagers ne m’apporte rien d’utile.

      Diffuser l’adresse de la famille du copilote peut au pire mettre en danger celle-ci, au mieux lui rendre la vie encore plus difficile qu’elle ne l’est déjà. -> Cf Charte de Munich sur le journalisme.

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      Vladimir K a dit : « Toutes les vérités ne sont pas utiles à savoir au grand public. » Et voilà. Et c’est à qu’elle autorité supérieure de décider de ce qui est « bon à dire » et de ce qui n’est pas « bon à dire » au public ?

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      La même autorité qui décide de ne pas diffuser des informations confidentielles et/ou qui pourrait nuire (imaginez un monde sans secrets, où n’importe qui connaît les caractéristiques et positions de nos sous-marins, ce qui se dit dans le bureau du président, des ministres, imaginez que l’on rende public votre dossier médical…).

      Quant à la diffusion des informations sur le copilotes, elles nuisent tout simplement au bon déroulement et à la sérénité de rigueur.

      Arrêtez de penser à vous, pensez plutôt aux familles de victimes qui ont droit à une enquête faite dans les règles, et pas au cirque que nous observons actuellement.

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      Facile de prétexter les abus de la presse pour justifier le rêve de tout dictateur : censurer toute information dérangeante… pour lui. Que la presse fasse n’importe quoi, c’est un fait aujourd’hui. Cela ne doit pas servir de justification pour qu’une « élite responsable » se donne le droit de cacher ce qui la dérange au restant de la population. Et en l’occurrence, les familles ont le droit de savoir que le pilote avait des antécédents suicidaires connus de la compagnie, même si ça dérange la compagnie.

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      Grâce à cette « liberté de la presse » et la sacro sainte « transparence » n’importe qui sait maintenant qu’il y a en cabine un pied de biche caché, un code transpondeur secret et autre banalité: super! C’est exactement pourquoi toutes les informations ne sont pas bonnes à diffuser.
      Dorénavant un terroriste sait qu’il peut torturer un PNC pour obtenir l’emplacement de l’outil lui permettant d’accéder au cockpit protégé durant un détournement.
      Et MEME S’IL N’Y A PAS de tels outils à l’arrière, les PNC sont maintenant exposés à ce risque supplémentaire. Génial…
      Merci la transparence et la liberté de la presse! Et les irresponsables.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Bonjour,

    Et les pseudo spécialistes qui sont passé à la télé, qui le premier jour voulaient rester calme et prendre le temps et qui se sont mis à spéculer le lendemain.
    Ainsi que les reconstitutions foireuses avec des pilotes qui se prostituent en séance de simu pour les journaliste et salissent à mon sens leur profession tant aimée juste pour se faire mousser et passer à la télé parce qu’ils n’ont pas de boulot… On en parle ?

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  • par claudine clostermann

    Le BEA enfermé dans le silence
    Combien je vous rejoins dans votre commentaire, Paul Marais-Hayer, et dans vos conclusions. Je vous répondrai que « ils ne se prennent pas les pieds dans les chants des sirénes » mais dans le tapis. Puissent-ils tous attendre le résultat et l’analyse des différents éléments récupérés par le BEA avant de faire une condamnation. Pour tous, le co-pilote est pleinement responsable mais c’est radio-médias. Toutes mes relations personnelles, complétement indépendantes de l’aéronautique, me contactent pour exprimer leur incompréhension. Soit, au vu de ce qui est diffusé, je les comprends.
    J’ai été pendant 15 ans « enquêteur de première information » sur les accidents d’aéronefs, mandatée par le BEA, sur la région parisienne.
    J’ai beaucoup travaillé avec eux et, je peux répondre, qu’ils sont méthodiques, scrupuleux, minutieux, cm par cm (je l’ai vécu) et que leur verdict définitif est la vérité.
    Si, pour le moment, le BEA ne s’exprime pas, c’est que son analyse n’est pas terminée et il convient d’attendre avant de dire n’importe quoi.
    S’il vous plaît, laissez-les travailler et analyser, avec tous les moyens performants dont ils disposent.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    S’il vous plaît, ne rajoutez pas de pression sur les politiques avec des mots comme ‘il est urgent’ ! Ils font déjà assez de bêtises naturellement.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Sur cet accident, le directeur du BEA a en fait probablement appris à ses dépends, qu’il serait prudent d’éviter de convoquer une conférence de presse trop précoce, au cours de laquelle on serait conduit à taire ou à ne pas développer une information que l’on détient, alors qu’à l’évidence, elle devra être rapidement connue et dont de toute façon, on ne maitrisera pas la diffusion.
    Toutefois, même s’il est probable que la communication du BEA n’aura pas été très heureuse, je me demande si l’on ne se trompe pas de cible sur certains points en se focalisant sur lui. Outre l’investigation technique qui ressort du BEA, l’enquête judiciaire est conduite simultanément et son importance n’est pas moindre, d’autant que son but à elle est de rechercher les responsabilités. C’est d’ailleurs le juge d’instruction qui a officialisé l’annonce des premiers éléments d’explication de l’événement. Les indiscrétions initiales qui ont provoqué le déballage peuvent fort bien avoir de multiples origines, et répondre à des intérêts variés et divergents. Dans l’environnement mondialité qui caractérise tant la diffusion instantanée de l’information que la gestion du trafic aérien commercial, les lois, les systèmes judiciaires, la notion de respect de la vie privée, de la présomption d’innocence, du secret de l’instruction ou de l’obligation d’information peuvent être forts différents d’un pays à l’autre. Il ne faut pas oublier qu’un accident aérien déclenche plusieurs enquêtes simultanées, et l’ensemble des pays impliqués ont vocation à y participer, même si elles sont menées sous la responsabilité de l’État dit « d’occurrence », celui sur le territoire duquel à eu lieu l’événement.
    Le BEA n’est maître des dispositions du cadre légal qui définit son fonctionnement, ni au plan national, ni au niveau international. Ce sont ces dernières qui seraient à adapter pour tenir compte de l’évolution des moyens médiatiques et des aspirations de l’opinion publique qui en découlent. Et le défit du législateur en la matière risque d’être de taille pour traiter de façon satisfaisante les aspirations des sociétés modernes dont les membres s’insurgent contre la moindre atteinte à la vie privée tout en criant à la théorie du complot dès que l’on retarde de cinq minutes la diffusion des détails de chaque information.
    A titre d’illustration, sur le journal que je consultais ce matin, une même page se faisait l’écho de la protestation des syndicats de pilotes à propos du lynchage médiatique auquel s’exposera désormais tout PNC impliqué dans un accident, et de l’indignation de parents d’élèves qui estiment que les démêlée judiciaires personnelles d’un directeur d’école devraient être notoires dès qu’un doute se fait jour sur ses orientations sexuelles. Les deux points de vue s’expliquent et sont probablement légitimes. Je ne suis pas sûr hélas, qu’elles puissent recevoir des réponses institutionnelles compatibles.

    Répondre
  • Le BEA enfermé dans le silence
    100% d’accord avec Pilotaillon et Paul
    Je pensais Gil Roy adepte d’un autre journalisme que les BFM, iTélé et autres Bild et consors, si promps réclamer de la  » transparence  » et surtout de la matière pour faire tourner jusqu’à la nausée leur moulinette médiatique.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    « Sérénité de l’enquête »? dites vous?…
    Là , Gil, je ne peux pas vous suivre… les analystes ont besoin de temps pour comprendre… Ils n’ont rien à vendre EUX!… ils ne sont pas comme les vendeurs de soupe des chaines dite « d’infos » en continu qui nous ont rabâché à longueur de journées qu’elles n’avaient rien à dire… pour paraphraser Coluche, je dirai que « quand on n’a rien à dire… on ferme sa gueule! »…
    Au lieu de çà, on nous a asséné des paroles de pseudo-experts qui se sont empressés, à de rares exceptions près de se lancer dans des pseudo-théories, signes la plupart du temps de leur incompétence en la matière… expliquant tout et son contraire avec une conviction effarante…
    Alors OUI, le BEA a raison de rester sur sa réserve et de continuer à analyser les fait sans chercher le sensationnel… Merci à lui (et à ses homologues étrangers)…

    Répondre
  • par Paul Marais-Hayer

    Le BEA enfermé dans le silence
    Bonjour,

    Je ne pensais pas un jour lire un article de la sorte ici, non pas qu’il soit faux, non pas qu’il ne dise pas des choses intéressantes mais il est tout simplement une déviation du temps « aéronautique » qui « se prendrait les pieds » sous le champ des sirènes médiatiques. Il est important de rappeler que la vocation de la presse est de relater des faits et non d’orienter les lecteurs vers une opinion donnée. Il est tout aussi important de rappeler, avant tout, pour la vérité, pour le deuil des familles que seuls BEA et enquêtes de la Gendarmerie seront la vérité et qu’il est consternant de lire dans cet article, qu’en cette période intense de recherches et d’analyses, le BEA devrait d’une certaine façon perdre son temps pour un message twitter ou une page Facebook. Dans le même ordre d’idée, qui se permet de divulguer des informations d’une enquête en cours ? (et quelle serait peut être la contre-partie) ? Désolé mais c’est pitoyable et surtout pas très « propre », tout comme les révélations de la presse qui un jour donne un co-pilote parfait et le lendemain diabolique ! Peut on, sans pression, laissez les professionnels travailler, leur donner du temps précieux pour qu’ils donnent le moment venu les premières conclusions réelles et surtout respecter tout cela ? N’oubliez pas que quand l’histoire de ce crash ne sera plus rentable pour la presse elle sera oubliée ou mise de côté, tandis que pour le BEA et la Gendarmerie ce dossier est un travail long et fastidieux qui demande une concentration longue et des recherches poussées sans notion financière au final pour ces grands professionnels. Paul

    Répondre
    • Le BEA enfermé dans le silence
      Bravo Paul, pour votre dernier message. Je suis à 100% d’accord…
      malheureusement, les chaines de « pseudo-infos » (et les tabloïds) en continue n’ont pas été crées pour faire de l’info, mais pour faire de l’argent… et quoi de plus efficace pour cela que de flatter le coté obscur du « peuple »?…
      les dégâts collatéraux?… ils s’en moquent!

      Répondre
    • Le BEA enfermé dans le silence
      N’oubliez pas non plus les enquêteurs allemands, et peut-être espagnols.

      Mais je suis d’accord avec vous.

      Répondre
  • Le BEA enfermé dans le silence
    De toutes façons c’est en amont que ces événements peuvent être evités.
    Les pilotes de ligne passent une visite médicale au CEMPN chaque année ou tous les 6 mois á plus de 40 ans. si le secret médical était adapté pour les métiers de cette responsabilité, il serait alors possible que les médecins spécialistes préviennent la compagnie des risques d’une telle pathologie.
    Je pense qu’il faut creuser dans ce sens, car aucune porte n’est satisfaisante.

    Répondre
  • Le BEA enfermé dans le silence
    Je ne comprends pas cet article et ces commentaires.
    Je comprends bien qu’il y a un message a faire passer, je saisis tout a fait qu’il y a deux vitesses, mais je ne comprends absolument pas ce qu’il faudrait changer ! Hormis qu’on laisse les enquêteurs faire leur travail et qu’on punisse sévèrement les instigateurs de ces fuites.

    Répondre
  • Le BEA enfermé dans le silence
    Pourquoi des critiques envers le BEA ? Tout simplement parce que cet organisme a plusieurs fois montré par le passé que l’indépendance et la transparence n’étaient pas ses points forts : des rapports d’accidents même pas publiés pour arranger une grande compagnie française, des retranscriptions de CVR incomplètes soi disant pour éliminer des passages sans rapport avec l’accident…j’en passe et des meilleures

    Répondre
  • Le BEA enfermé dans le silence
    Pour ma part, je suis sidéré de voir que des fonctionnaires qui ont un devoir de réserve dans leur contrat de travail puissent en toute impunité laisser filer des informations confidentielles aux médias!
    Et je ne pense pas qu’ils le font gratuitement, il y a en plus enrichissement personnel sur ce coup!
    Aussi, à quand des sanctions exemplaires contre ces personnes?

    Répondre
  • Le BEA enfermé dans le silence
    Rapport (format pdf) manquant de mon post précédent.

    Répondre
  • Le BEA enfermé dans le silence
    « Publiez cette foutue transcription ! ».
    Surtout pas!
    Par contre lancer une enquête et des poursuites contres les malveillants « fuiteurs », oui!

    Je rappelle que les CVR et DFDR sont des systèmes installés dans le but unique d’aider les enquêteurs à la compréhension d’un accident et d’en tirer des conclusions pour améliorer la sécurité pas pour alimenter le voyeurisme malsain d’une partie de la population.

    Il y a une nette dérive depuis quelques années, il faut que cela cesse.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    @Michaël,

    C’est la FAA qui a imposé le maintien au sol des B787. Je suis québécois alors je ne comprends pas bien votre discours défavorable envers le BEA.

    Par contre, pour avoir suivi quelques enquêtes telles Perpignan et Atlantique-Sud, j’ai apprécié le travail accompli. Donc, si vous pouviez préciser vos critiques parce que pour l’heure, vous donnez l’impression de vous en prendre au messager plutôt qu’au message.

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      Autant pour moi, vous avez raison !
      Dans l’emotion, je me suis pris les pieds dans le tapis, mais pour avoir passe 25 ans en France, les pratiques opaques que je fustige sont helas une realite.
      Et je le repete une fois de plus, ce n’est pas le travail des ingenieurs du BEA qui est en cause, mais le fruit de leur travail aux mains des politiques.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    « En attendant, pour calmer l’hystérie médiatique et faire retomber la pression, nous serions tentés de tweeter au BEA : « Publiez cette foutue transcription ! ». »

    Non, je suis plutôt tenté de demander aux journalistes de signer et surtout de respecter cette foutue Charte de Munich !

    Car comme vous le dites Gil, la base du problème est bel et bien là.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Je suis « rassuré » de constater que je ne suis pas le seul à trouver choquant que l’on ait balancé le nom du copilote, son adresse, celui de sa famille au public.

    Que de savoir que les passagers criaient juste avant l’écrasement n’apportera rien au débat, et relève d’un sinistre sensationnalisme.

    Que de voir des images de synthèses du commandant de bord tambourinant la porte du cockpit n’ont un intérêt informatif que très limité.

    Que ce n’est pas aux médias, ni aux spécialistes qu’ils interrogent d’effectuer l’enquête à la place des enquêteurs officiels.

    Étrangement, on arrive bien à garder le secret de l’enquête du vol MH-17 (et le public ne saura sans doute jamais la vérité), alors pourquoi est-il plus difficile de maintenir le secret pour German Wings ?

    À ceux qui jettent l’opprobre au BEA, je tiens à rappeler que l’enquête est forcément conjointe avec le côté allemand, donc s’il y a des problèmes avec l’enquête, c’est soit les deux (sans doute trois si le pays du motoriste participe ou plus si les organismes des patries des passagers participent) ou personne… mais ça ne peut pas être « juste le BEA » qui est mauvais.

    P.S. Je réfute l’idée qu’une communication aussi rapide et non contrôlée au public ait un quelconque utilité ; si les professionnels de l’aviation ont besoin du NYT pour savoir que des suicides de pilotes peuvent arriver, alors nous avons là un sacré problème !

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    • par François Henriot

      Le BEA enfermé dans le silence
      « Étrangement, on arrive bien à garder le secret de l’enquête du vol MH-17 (et le public ne saura sans doute jamais la vérité), alors pourquoi est-il plus difficile de maintenir le secret pour German Wings ? »
      Mon commentaire ne porte bien que sur ce seul paragraphe de Vladimir K., et le voici: Le secret de l’enquête sur MH-17 est bien gardé car un régime semi-dictatorial est d’une façon ou l’autre impliqué dans le drame. En revanche, la France, l’Allemagne et l’Espagne (Germanwings) sont des démocraties. Rien d’étrange donc dans ce fossé entre les degrés d’information… A chacun ses préférences.

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Voici un article intéressant et pertinent… De là à ce que cet avis soit entendu…

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  • Le BEA enfermé dans le silence
    Gil,
    Vous faites un paralelle entre le NTSB et le BEA, c’est un exercice risque.
    En theorie ce 2 organismes sont la pour veiller a tout, mais dans la pratique, vous savez bien que le BEA est aux ordres.
    Par contre l’administration de tutelle americaine n’a pas fait de cadeau a Boeing en clouant au sol le 787, ce qui n’est meme pas envisageable en France.
    Comment voulez vous avoir confiance dans le gouvernemnt quand dans le passe ils ont pretendu que les nuages radioactifs s’aretent aux frontieres.
    Je ne remet pas en cause le travail des ingenieurs du BEA qui font un travail remarquable, il en va autrement de la hierarchie aux ordres du ministre de tutelle.

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      Bonne analyse Michael. Oui, absolument bravo aux ingénieurs du BEA. Mais ceux qui écrivent et valident les rapports semblent parfois bien « soft, » meme quand il ne s’agit ni d’Air France ou de certains avionneurs.
      A titre d’exemple, suite a deux demande écrites, le BEA a finalement accepté de partager le rapport ci dessous, rapport étonnement introuvable sur leur site web, mais qui illustre « les gants » qui enrobent parfois les conclusions. Le fond de la chose… le pourquoi ces passagers la étaient transportés ce jour la, a cette heure la, dans cet avion la, par ce pilote la, n’est jamais évoquée alors que c’est a coeur même de l’événement. Suite a ce genre d’accident — 100% évitable — quel message, quel REX, est ce que le BEA transmets aux pilotes? Et a la Justice? Qui, malgré les 3 morts, n’a condamné le pilote qu’a 5 ans de retrait de license, condamnation a la quelle il a osé faire appel. (Sans succès)

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    • Le BEA enfermé dans le silence
      Justement, ils n’ont jamais dit que le nuage s’arrêtait aux frontières. Ils n’ont plutôt rien dit du tout.
      Et je suis d’accord avec la comparaison NTSB // BEA

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