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Le BEA rend son premier rapport d’accident de drone léger

Un drone de même type que celui incriminé dans l'incident de Barcarès. © BEA

En juillet 2019, un drone professionnel de prise de vue tombait dans le public à l'occasion d'un concert au Barcarès (66) faisant trois blessés légers. En conséquence, le BEA a mené une étude technique afin d'en tirer les enseignements nécessaires.

L’appareil impliqué était un DJI Inspire 2 équipé d’une nacelle camera Zenmuse X5S d’une masse totale d’environ 4 kg. Au cours du quatrième vol de la soirée avec des batteries qui venaient d’être rechargées, l’opérateur a reçu un signal « Batterie défaillante » puis perdu le contrôle de l’aéronef qui a percuté un poteau. L’appareil a ensuite touché la tête d’un festivalier sans le blesser. Ses hélices ont ensuite causé des coupures au visage et à la cuisse à un second. Un...

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20 commentaires

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  • Conclusion,
    – ne pas voler au dessus de la foule…
    – charger les batteries, ca marche mieux!
    – l humain et ses facteurs, pas infaillible l humain…

    Fin du rapport,
    youpi l’école est fini

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  • En bref on enquête par des spécialistes dgac brillant pour les avions sur un modèle de chinoiserie devenue populaire alors que ce genre d’enquête devrait relever de véritables modélistes habitués à la radiocommande et qui pointerzit sûrement des éléments de conception grand public choquant pour qui sait comment faire voler en sécurité un aéromodele.
    On ne peut demander a un pilote grandeur d’évaluer un modèle réduit dans une enquête ou les spécificités leurs échappent.

    Les lois actuelles sont totalement absurdes et contre productives sur ces domaines.

    Les conclusions du rapport sont aussi inutiles que dangereuses. Et les licenses de vols drones sont une vaste blague.

    Pourtant il existe au sein de structures réellement impliquées (Club de d’aéromodeles), le potentiel pour créer un bureau d’enquête adapté, à inclure au BEA.

    Faut-il qu’un jour le pays reviennent à des fondements plus pragmatiques et moins idéologiques. Lecolobienpensanceinnocence…. Le politique Manou les maths et la technique devrait décider…. Ou le covid…..sans sciences.. bref faire des non sens écoeurant.

    Bons vols a tous.

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  • Le lien vers le rapport en question :
    https://www.bea.aero/les-enquetes/evenements-notifies/detail/incident-grave-impliquant-un-drone-dji-inspire-2-survenu-le-14-07-2019-a-le-barcares-66/

    Merci au BEA pour la qualité de leur travail et cette enquête qui marque une première

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  • par francis boudaud

    Je crois surtout comme dans tout d’accident d’engins volants ,la prose que je peux lire concerne surtout des cancres n’ayant rien a voir avec le milieu aéro, mais friands de la politique du  » chient écrasé  » . Combien de vies sauvées grace aux drones vous ne croyez pas ? A l’attention de la censure je n’ai pas déja envoyé ce commentaire !

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  • Bonjour,
    En complément du message de Tagazou ; la procédure d’arrêt d’urgence des moteurs est : jostick gauche en position angle bas droit et le bouton retour home pendant 3 secondes.
    Par précaution cette procédure doit être testée avant chaque vol.
    De plus un drone de cette catégorie doit être équipé d’un parachute alimenté par une batterie autre que celle du drone et rien n’est indiqué sur son déploiement.
    Cdt

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    • Cette procédure « d’arrêt d’urgence » fonctionne-t-elle lorsque le drone est en vol sur les appareils DJI ?
      SInon oui, selon les catégorie (ouverte, spécifique, certifiée dans le cadre de la nouvelle réglementation) et le type d’appareil il peut être requis que le drone embarque un parachute et un moyen de coupure externe de l’alimentation

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    • Cette procédure marche très bien en vol extérieur lorsque l’on a le temps (et l’altitude) de se rendre compte qu’on est en panne (le drone ne réagit pas aux ordres), et de prendre la décision, puis de l’appliquer. J’ai déjà eu des pertes de contrôle sur panne radio sur des modèles réduits, et je peux vous garantir qu’on ne s’en rend pas forcément compte instantanément.
      Dans ce cas, en intérieur, proche de la structure du bâtiment, les 3 secondes ne permettent pas forcément de réagir assez vite.
      D’après ce que je lis dans l’article, le pilote a eu le temps de tenter un arrêt des moteur via un interrupteur, mais c’était déjà trop tard. De plus, même si ça avait déployé le parachute, pas sur que ça aurait freiné suffisamment le drone.

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      • Les radiocommandes actuelles possèdent souvent une télémétrie qui permets de savoir précisément l’état du lien RC.
        En opérations il conviens de définir une zone de vol et se la remémorer visuellement avant de décoller.
        En ajoutant des marges rien n’empêche d’anticiper la trajectoire d’un appareil dont on est en train de perdre le contrôle, et d’être intransigeant sur la limite qu’on s’est fixé pour déclencher les sécurités.
        Certains scénarios sont complexes de part l’environnement, les spécificités de l’appareil et les exigences de la mission ou du client.
        Dans l’accident en question je crois avoir compris que le drone est sorti du champ visuel du télépilote après avoir heurté le poteau.
        Ce qui, en plus de potentiellement perdre le lien radio, empêche de savoir exactement ce qui se passe.
        Dans ce contexte, déclencher un parachute potentiellement au milieu d’une foule peut avoir des conséquences (j’imagine) et s’avérer inutile si le drone est trop bas.
        Mais l’action de coupure d’urgence externe des moteurs est couplée avec le parachute, et dans cet accident c’est bien les hélices en rotation qui ont blessé des personnes, pas la chute du drone.
        C’est ce que note le BEA, il aurait fallu utiliser cette coupure d’urgence externe.
        Il me semble aussi, et ce n’est pas une conclusion du rapport, que l’intervention d’une personne autre que le télépilote peut être contre productive.
        En effet, içi le cadreur, qui est aussi le responsable de la société, demande au télépilote de couper les moteurs.
        Ce qui à eu pour effet que le télépilote effectue une action inappropriée, la tentative de couper les moteurs avec les joystick au lieu d’utiliser la coupure d’urgence couplée au parachute.
        Du coup le drone à entamé une trajectoire pilotée vers la foule (conclusion du BEA) au lieu de s’arrêter et tomber sur place.
        Il faut se méfier de l’intervention de tiers lors d’une situation d’urgence. Peut-être que le télépilote estimait que le drone était en condition de vol et pouvait continuer vers la zone d’exclusion ? Peut-être que dans sa chaîne d’actions il n’avait pas bien préparé une coupure « soft » des moteurs, et n’estimait toutefois pas nécessaire de déclencher le parachute à ce stade ?
        Selon moi la demande du cadreur (et responsable de la société) à pu avoir un effet négatif dans la prise de décision du télépilote qui s’est peut-être précipité sur une solution non anticipée et non maîtrisée.
        Il ne s’agit que de mon avis, je ne connaît pas les acteurs des faits.

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  • Il me semble qu’il est interdit de survoler des regroupements de personnes avec un drone…. étonnant que le BEA ne pointe pas ce manquement…

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    • Parce que les gens en question avait l’autorisation, certainement…
      Il y a plusieurs niveaux de « licences », le niveau le plus haut donnant accès à ce genre de survols.

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      • Bonjour, Pas franchement. En effet, le survol du public et dangereux et interdit en France. Et c’est valable comme amateur (aéromodélisme) ou professionnel. Les réponses de Mme Muriel PREUX, ancienne responsable du programme drones à la DGAC est sans ambiguïté. Voir la publication de ses réponses sur le sujet, publiée sur ce blog d’un exploitant pro: https://aerofilms.fr/blog/reglementation/survol-public-drone
        Pour finir, il s’agit de la mémoire de masse. Comme il est possible de récupérer des données effacées sur un disque dur classique, il est techniquement possible de récupérer ce type de données avec des logiciels spécialisés ou en passant par un spécialiste des récupérations de données. Il existe des spécialistes dans les domaines militaire (A des fins d’exploitation de données dans le cadre du renseignement militaire) et civil. Récupération de données parfois sur des disques même brûlés ou immergés… De plus, les données de vols, comme les images capturées sont normalement synchronisées sur un cloud DJI (serveur). Un drone est très différent dans son fonctionnement comparativement à un aéronef habité. Raison pour laquelle il est préférable que l’expertise du matériel et des procédures soit réalisés par un spécialiste du drone en question.
        De plus, chaque drone était très différent selon les fabricants… C’est un peu comme si vous donniez a faire une expertise d’accident de sous-marin par un commandant de cargo au commerce.

        Répondre
  • Je ne comprends pas.
    Lors d’un accident aérien, l’engin est immobilisé.
    Il semble que ce n’a pas été le cas autrement il n’y aurait pas de données après le vol incriminé.
    Pourquoi le drone a t il été autorisé à revoler alors qu’il était peut être affublé d’un défaut ?

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    • Parce que la culture « accident aérien » est inconnue des opérateurs de drones qui sont plus des cameramans formé au pilotage plutôt que des pilotes formés au maniement d’une caméra. Ce n’est pas le rapide brevet de pilote informel qu’ils passent qui va leur donner cette culture.
      Comme signalé, c’est le premier accident qui donne lieu à une enquête BEA selon le formalisme habituel BEA. C’est totalement nouveau pour le milieu du drone !
      Même les autorités qui sont intervenues sur cet accident n’ont visiblement pas eu le réflexe. En cas d’accident aérien, la gendarmerie de l’air est prévenue de suite et intervient pour « sécuriser » les données en vue de l’enquête et contacter le BEA. Là, en plein concert, à part les pompiers et le service d’ordre du concert… Qui aurait eut idée d’appeler la gendarmerie de l’air pour un accident dans une salle de concert ? Cela a dut être fait plus tard… Qui imagine un accident « aérien » dans une salle de concert ?
      Pour preuve, le drone incriminé à revolé entre le moment de l’accident et le début de l’enquête. D’où la perte des données anciennes.

      Répondre
      • Il semble que la perte de données soit liée à la simple remise en route du drone, il n’a pas forcément revolé

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      • Bon ça va un peu plus loin en fait :
        « Les journaux de vols n’étant plus présents sur le drone, sur la tablette du télépilote ainsi que sur le téléphone du cadreur, le BEA n’a pas été en mesure d’obtenir des informations complémentaires sur une possible défaillance de batterie. »
        Ça devrait être un réflexe de sauvegarder et archiver ses logs sur un autre support, surtout lorsqu’il y à eu un incident.

        Répondre
  • Bonjour,

    Je me permets de relever deux points inexacts :

    1) « Les données de vol de la mémoire interne du drone n’avaient pas été enregistrés depuis plusieurs jours signe d’une défaillance. »
    Non, le rapport indique que « les dernières données sur la mémoire interne du drone remontaient au 19 juillet 2019, soit cinq jours après l’événement. Le drone enregistre les journaux de vols de manière cyclique, en écrasant les plus anciens »
    Donc ce n’est pas une défaillance, mais signe que le drone a été remis sous tension entre temps et que les données du vol ont été perdues.

    2) « Le BEA note une erreur de manipulation lors de la tentative de coupure des moteurs. Il apparaît que le mouvement des commandes était le bon, mais a sans doute été trop bref pour être efficace. »
    Non, le mouvement n’était pas le bon comme le conclut le rapport :
    « À la suite du heurt avec le montant, le télépilote a tenté d’éteindre les moteurs en vol. Cependant la manipulation effectuée sur sa radiocommande n’était pas la bonne et les moteurs ne se sont pas arrêtés »
    Voir le paragraphe 2.5.4 pour l’explication

    Répondre
    • par Frédéric Marsaly

      ok pour la précision pour la mémoire interne, c’est une erreur de date qui… est de mon fait, donc l’interprétation que j’en tire forcément…

      Par contre, pour la manipulation des boutons, je me suis fait expliquer ça par un confrère spécialisé. Il s’avère que la manipulation de mise en route et d’arrêt des moteurs sur les joystick se fait avec les mêmes mouvements. Simplement si ces mouvements sont faits trop rapidement, ça peut ne pas marcher.

      J’ai modifié légèrement l’article, merci de vos éclaircissements.

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      • sauf erreur de ma part, cette manipulation n’a aucun effet en mode vol, le drone devant avoir atterri pour que les moteurs se coupent

        Répondre
      • Effectivement @Tagazou, et l’avis d’un spécialiste DJI devrait confirmer cela (ou pas).
        Sur les DJI Phantom et Mavic il y à une coupure automatique des moteurs lorsque le drone est tenu forcé à un angle de 90° (pitch ou roll) par rapport à l’horizon.
        C’est une procédure qui peut être utilisée lorsqu’on attrape le drone par exemple (que je ne recommande pas en usage normal).
        Je n’ai jamais été fan de la commande Arm / Disarm (mise en route/arrêt des moteurs) en utilisant les joystick.
        Sur toutes mes machines j’utilise un interrupteur à 2 positions dédié.
        C’est simple, efficace, sans ambiguïté.
        Une position pour Arm (moteurs en route), une position pour Disarm (moteurs arrêtés).
        Bien sûr cela peut couper les moteurs en vol, mais peut aussi servir d’arrêt d’urgence dans ce type de scénario.
        A noter que les radiocommandes du commerce fonctionnent « à l’envers » au sujet des interrupteurs :
        Souvent la fonction « 1 » ou « On » ou « En marche » est activée lorsque l’interrupteur est situé vers soi.
        Pour désactiver une fonction il faut donc pousser l’interrupteur.
        Je trouve plus logique de tirer vers soi pour désactiver les moteurs ou se mettre en « sécurité » (activer le mode RTH ou la stabilisation en FPV) ou déclencher un parachute.
        Ce fonctionnement « vers soi = sécurité » rejoins ce qu’on rencontre habituellement en aviation (Magnéto, parachute, largage de câble, …) mais n’est parfois pas le réglage par défaut

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    • Un inspire 2 zone peuple doit avoir une coupure moteur indépendante , une simple pression sur un bouton déclenche à la fois la coupure moteur et le déploiement du parachute

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