Face à la grève déclenchée le 13 septembre 2024 qui paralyse la production, Kelly Ortberg, le nouveau PDG de Boeing, contre-attaque. Le 18 septembre 2024, il a annoncé une semaine de chômage par mois pour des dizaines de milliers de salariés.
Kelly Ortberg marque son territoire en affichant une fermeté à laquelle son prédécesseur, Dave Calhoun, n’avait pas habitué le personnel. Il a pris ses fonctions à la tête de Boeing, le 8 août 2024. A peine plus d’un mois plus tard, le 13 septembre 2024, la grève était votée à 96% par les 33.000 salariés membres de l’International Association of Machinists and Aerospace Workers (district 751 de Washington et W24 de l’Oregon). Les salariés revendiquent une hausse de 40% de leur rémunération. La direction consent 25%, assortis d’une série d’avantages annexes.
Il y a quelques jours, des analystes estimaient que la grève coûterait 1 milliard de dollars par mois à Boeing. Pour limiter l’impact de l’arrêt partiel de la production et sans doute aussi pour démontrer sa détermination, Kelly Ortberg qui n’a pas eu le temps de déballer ses cartons, vient de dégainer l’arme du chômage partiel.
Dans un courrier adressé aux salariés du groupe, le PDG de Boeing a indiqué que les mesures « affecteront un grand nombre de cadres, de dirigeants et d’employés basés aux États-Unis ». Il a également précisé que « certains employés auront une semaine de chômage toutes les quatre semaines pendant la durée de la grève ». Ortberg a reconnu que c’étaient là, « des mesures difficiles », mais qu’elles étaient nécessaires, selon lui, « pour préserver les liquidités et garantir que Boeing soit en mesure de se redresser avec succès ». En parallèle, un plan de réduction des coûts a été décidé. Il englobe en particulier le gel des augmentations de salaire, la réduction des dépenses internes et externes et l’arrêt des voyages.
Pendant la durée de la grève, l’équipe dirigeante de Boeing « subira également une réduction de salaire proportionnelle », a affirmé Kelly Ortberg. Des cales au pont supérieur, tout le monde est dans le même bateau, mais il n’y a qu’un seul capitaine et il veut que tout le monde sache que c’est désormais lui.
Un commentaire
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Il ne chante pas au clair de lune, le nouveau chief ! 40% d’augmentation, ça n’y va pas avec le dos de la cuillère, non plus ! C’est l’Amérique, tout y est gros…