WindBorne précise que ses ballons pèsent environ 1,1 kg au lancement. De quoi faire un bel impact avec une telle vitesse de rapprochement. ©United Airlines
Le 16 octobre 2025, les images du vol UA1093 montrant le pare-brise endommagé d'un Boeing 737 MAX8, ont fait le tour des chaînes d'info en temps réel aux Etats-Unis. Cet accident rare a probablement été causé par le collision avec un ballon météorologique.
Le Boeing 737-8 accidenté transportait 134 passagers et 6 membres d’équipage. Il avait décollé de l’aéroport international de Denver à destination de Los Angeles. Lors de la phase de vol en croisière stabilisée à 36.000 pieds au-dessus de l’Utah, l’avion a subi un violent choc au niveau du pare-brise du cockpit. Un choc si important qu’il a provoqué une fissure. L’équipage alors décidé de réalisé un atterrissage d’urgence à Salt Lake City. Les photos publiées montrent que le choc a endommagé la verrière, composée de multiples couches, sans toutefois entraîner de dépressurisation. Un des deux pilotes a été légèrement blessé.
La société californienne WindBorne Systems, spécialisée dans les ballons météo volant en haute altitude, a reconnu qu’un de ses engins pourrait être à l’origine de la collision. Au départ de l’affaire, l’hypothèse d’une collision avec des débris spatiaux, a occupé les plateaux de télévision et fait le tour des réseaux sociaux. Pour sa part, WindBorne Systems s’appuie sur les données croisées de trajectoire de son ballon et du vol UA1093 concerné.
De son côté du 16 octobre 2025, la présidente du NTSB Jennifer Homendy, a déclaré que dans « la mauvaise situation cela aurait pu être vraiment dévastateur pour l’avion et ceux à bord ». Les annales du transport aérien mondial ont conservé la trace du vol Aeroflot 1661 du 1 avril 1970. Ce jour-là, un Antonov An‑24B s’était écrasé après avoir percuté une radiosonde attachée à un ballon météorologique. L’équipage avait alors perdu le contrôle et les 45 occupants étaient décédés.
Suite à l’accident du 737 MAX-8 de United Airlines, une enquête a été ouverte pour définir les causes de l’accident. WindBorne a d’ores et déjà annoncé prendre des mesures pour éviter qu’une telle collision ne se reproduise. Elle a expliqué notamment réduire le temps de vol de ses ballons au maximum, entre 30.000 et 40.000 pieds, qui correspondent aux altitudes d’évolution des avions de ligne.