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Une assurance à 15.600 € pour un avion électrique

Les deux Velis Elektro du raid Elektropostale, en septembre 2020, à Annecy, ont pu recharger leurs batteries chez Avialpes qui se prépare à exploiter son propre Velis Electro en 2021. © Avialpes

C’est la surprise qu’a eu Avialpes en voulant faire assurer le Velis Electro qu’il vient de commander à Pipistrel. Faute de recul, aucun assureur ne veut prendre le risque. Un problème qu’a aussi eu à traiter la Fédération française aéronautique dans le cadre de son FabLab electro.

Emmanuel Rety, le dirigeant d’Avialpes, a fait un rapide calcul. Compte tenu de l’autonomie de vol limitée à une trentaine de minutes au maximum et du temps de recharge des batteries qui entraîne une longue immobilisation, son futur Velis Electro devrait réaliser entre 150 et 200 heures de vol par an. Contre 600 à 700 heures pour un avion classique. Avec une prime d’assurance à 15.600 € (1.200 € de responsabilité civile et 14.400 € d’assurance casse), ce sont entre...

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23 commentaires

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  • Echange intéressant…mais comment se gère ce risque « électrique » dans l’autre monde certifié de l’aviation générale : les planeurs à dispositif d’envol incorporés. Allez sur le site du fabricant de moteurs Emrax et vous y verrez que tous les constructeurs de planeurs majeurs offrent maintenant ce type de motorisation..

    Car d’évidence nettement plus sûre que celle basée sur des moteurs thermiques moins fiables…longs à monter en puissance en cas d’urgence…et de toutes façons déjà dépendants des electrons pour sortir le toutim et/ou activer le démarreur…à l’origine de beaucoup de crash très sévères, le pilote se retrouvant soudain planer finesse 15 au lieu de >45…J’ose espérer que tout est différent dans le monde des assurances vélivoles…

    En outre, ayant échangé avec un ami Tchèque qui vole en électrique, également prototype, j’ai été très surpris de découvrir les taux de primes pratiqués chez eux, tant en RC qu’en casse…Mais peut-être que le prix de la vie y est moins élevé qu’en France ? Quel média aéronautique va prendre l’initiative d’une enquête Européenne sur ce sujet ?

    Car j’ai le sentiment que, par manque de concurrence, et de défense collective des intérêts de notre petite communauté, nous sommes à la merci de la lutte toujours perdue du « pot de terre contre le pot de fer ». Mais heureusement le monde vélivole peut témoigner qu’une solution existe grace à l’experience d’un système de mutualisation intelligent mis au point il y a déjà des décennies.. Merci feu Mr Juignot.

    Bons vols à tous…bien assurés….! quoique !!

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    • Intervention très pertinente ! Bravo.
      Il est vrai que je n’ai entendu personne grogner contre une hausse colossale des primes d’assurances des planeurs électriques, signe qu’elle n’a pas eu lieu ou qu’elle a été raisonnable. Sachant qu’actuellement, les propulsions type « FES » (front electric sustainer, propulsion électrique d’avant) sont en train de s’imposer dans les planeurs modernes, et même d’ancienne machine qui proposent désormais l’option FES. J’ose parler « d’explosion » du nombre de ces motorisations. Et les assurances suivent « honnêtement », si tant est qu’un assureur…
      Il faudrait aussi regarder coté automobiles. C’est un phénomène encore récent pour être notable : a-t-on noté une explosion du cout des assurances pour les véhicules hybrides ? Pour les électriques purs ?
      Je n’ai pas non plus entendu de grogne généralisée des automobilistes.
      Alors nos assureurs « aéro » vont devoir m’éclairer un peu plus sur le risque qui justifie ces prix, pour une technologie « green » que tout le monde pousse de ses vœux et veut imposer séance tenante.

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  • par Jean Baptiste Berger

    @guynemer 13
    « Lâchez-moi la grappe ».
    C’est standard, ça, comme phraséo ?

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  •  » pas VRAIMENT de scandale » C’est une façon de voir un peu étriquée. Je constate une fois de plus qu’on fait ce qu’il faut pour tuer je produit dans l’œuf. Il est bien connu que les assurances (comme les banques) vous prêtent un parapluie lorsqu’il fait soleil.
    Bernard

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  • Comme toujours, ce sont les pionniers d’une part, puis les premiers dans un marché débutant , qui paient le prix fort(Je me souviens de mon premier Apple II, le prix d’une petite voiture…). Après quand ledit marché deviendra mature, ça va baisser. Donc pas vraiment de scandale…

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  • Ce qui m etonne le plus c est qu ils achrtent un avion. Et apres ils se renseignent sur le montant de l assurance. Faut etre un peu mauvais et je pèse mes mots. Avant d acheter un modele de voiture je fais un devis à mon assurance pour savoir combien ca va me couter.

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    • Ils ont pas non plus fait tourner la calculette

      Alors à 200k€ le bout, amorti sur 15 ans (je compte pas les intérêts, ça équivaut à peu près à la valeur résiduelle), ça fait 15k€ a sortir par an, plus 15 d’assurance, et bien 5k€ d’autres frais fixes, et on admet que les pièces sont pas chères et que la maintenance est « light », soit 5k€ de plus par an. Sans compter la provision pour changer la batterie et l’hélice, et pour péniblement 200hdv par an, et avec une électricité gratuite par EDF, j’arrive à 40k€/200 = 200€/hdv . Sans compter l’instructeur…

      Bref, grâce à l’électrique, l’aviation populaire aura achevé sa mutation vers une aviation réservée aux riches

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    • par Jean Paul Delevoye

      Moi non, j’achète la voiture, et après je passe voir l’assureur. Comme tout le monde ou presque.

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  • par Pilotaillon, dubitatif

    Ce montant met indirectement en avant le métier d’Actuaire… ces experts de la modélisation traditionnellement discrets, qui font la fortune des compagnies en croisant dans leurs algorithmes l’évaluation du risque avec les garanties potentiellement sexy à vendre.
    Encore un métier dont la création de valeur dépend de calculs statistiques, voisin de la finance, du trading, ou une des business units au sein de groupes présents à tous les bouts de la chaine de valeur.
    Il me tiennent à ma naissance, lorsque j’étudie, si je veux développer une nouvelle activité, travailler, me détendre ou distraire, et jusque dans le coût de ma vieillesse et fin de vie. Ils jouent avec nos capitaux, santé, financiers, intellectuels…
    Et tout cela avec l’argument de garantir des risques déjà « maitrisés » par les réglementations publiques (OACI,…) ou professionnelles (Din, ISO,…) avec tact et délicatesse, et soucis de précision.
    Ceinture, bretelles, airbags, parachute, et Polices d’assurances !
    A celui qui nous a dit que « à force de nous empêcher de mourir on nous empêche de vivre », j’ajoute : au prix fort !
    Mais nous le souhaitons tous, pourquoi ?
    Si les assurances nous permettent de nous sentir couverts en toutes situations (sauf du Covid et des virgules manquantes) dites moi : c’est quoi au fond un risque ?
    Une valeur en Euro ou une hypothèse de me construire et de construire demain ?!…
    Nous somme pourtant (sur le papier) attaché à notre liberté en France, à n’importe quel prix.

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    • par Jean Paul Delevoye

      Votre message est incompréhensible. Essayez de faire des phrases moins alambiquées, posez un discours plus direct.

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      • par Jean Baptiste Berger

        Je trouve au contraire que Pilotaillon dubitatix nous fait un beau résumé de notre pauvre condition de cotisant « obligé ».
        Attention, Idéfix, les loups n’aiment pas trop qu’on leur morde les mollets…
        C´est une image, bien sûr, d’ailleurs ces nobles animaux ne méritent pas d’être comparés aux filous de la spéculation organisée que vous dénoncez.
        Par contre, M.Delevoye a raison, personne ne commence par vérifier le prix de l’assurance avant de s’acheter une voiture, tout le monde essaie de trouver la moins chère, vu qu’elle est imposée (doublement), et de toute façon proportionnée au prix d’achat.

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      • Tout à fait d’accord avec @Delevoye, ça s’appelle de la logorrhée verbale, trouble bien connu, en tout cas incompatible avec une phraséo standard…

        Répondre
      • @Berger : « personne ne commence par vérifier le prix de l’assurance avant de s’acheter une voiture » ah bon…et bien négatif, tout comme @Philippe, avant d’acheter un nouveau véhicule, je contacte mon assurance pour un devis et nous ne sommes probablement pas les 2 seuls français à le faire donc pas la peine d’assener des contre-vérités à tout bout de champs.

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  • pour des quasi protos irréparables au premier petit choc, c’est pas si cher !
    +ou – 14000 d assurance corps pour 200.000 assures ca fait un taux de
    7 % , c est courageux de la part du preneur de risque !
    les helicos R22 à leur début étaient à 30%
    en plus le plastic de ses avions les rend irréparables au moindre evenement

    Répondre
    • « en plus le plastic de ses avions les rend irréparables au moindre evenement »
      Quel raccourci surprenant !

      Répondre
      • christian ?
        irréparable :, j ai un peu exagéré, mais quand même toujours assez cher a réparer, car faute de d atelier plastique ou par consigne constructeur (cirrus) on change des éléments complets (aile par exemple) vendus chers.On est très vite a payer l intégralité de la machine encas d accident.
        mais j etais « hors sujet » j essayais d expliquer que 7% pour l avion électrique c etait plutot raisonnable
        et encore s ils assurent que 200.000 ca doit etre très en dessous
        de la valeur réelle je crois

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  • Il n’aura pas échappé au lecteur attentif que l’essentiel de la prime relève de la garantie corps . Or les assureurs sont avant tout des statisticiens. Si l’on considère la propension des quelques projets électriques ayant abouti, soit à un proto encore statique soit à un appareil ayant (un peu) volé, à régulièrement partir en fumée, le montant de la prime fait sens… comme on dit dans les affaires.

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  • Bonjour,
    1200€ pour la RC d’un avion biplace, je paye la même chose. Par contre l’assurance casse n’a rien à voir avec le type d’avion, elle dépend du montant que l’on souhaite assurer. Donc plus on souhaite un montant élevé, plus la prime est élevée, c’est un pourcentage de la valeur à assurer chaque année. Si l’on veut assurer 200000€, cela a un coût… c’est le même pour tout le monde.

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  • Bonjour à tous
    Dites moi , le niveau stratosphérique de la prime d’assurance des e avions a t-il quelque chose à voir avec le nombre important de « combustions spontanées » de ce type de machines ?
    Salutations

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    • Bien évidemment ! Un assureur fait sa tarification avec de multiples critères : profil des usagers désignés, coûts des pièces, valeur intrinsèque assurée, type d’usage, etc. Et il pondère avec des tables de sinistralité. La voiture sportive favorite des jeunes qui s’enroulent autour des platanes ressort avec une sinistralité plus élevée que la berline sportive du pdg raisonnable. D’où la plus petite est plus chère à assurer que la plus grosse.
      La majorité des aéronefs électriques ayant cramé jusqu’à destruction, et le faible nombre en exploitation, il y a forcément prise en compte d’un taux de sinistralité démesuré. D’où un coût prohibitif en assurance.

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  • L’écologie dans les transports (voitures, avions,…) c’est pour la bonne conscience des riches!
    Comment amortir et rentabiliser de telles machines qui ne feront au mieux que 150 ou 200 heures de vol par an et à quel prix (300€ de l’heure de vol, voire plus!?) pour un petit biplace issu de l’ULM et dont on ne maitrise pas (encore) les coûts de maintenance?
    Comment peut argumenter la FFA sur le fait que l’aviation est à la portée de tous avec la promotion de l’avion électrique à grand renfort de communication?

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  • par Gilles ROSENBERGER

    Les difficultés d’assurance du VELIS est le marqueur de l’approche de l’innovation.
    Il se raconte que dans les premiers jours de la création de l’entreprise dans les années 70, Marsh, le premier courtier mondial avait refusé d’assurer une startup qui s’appelait Microsoft …

    Le contexte actuel n’est guère favorable à la prise de nouveaux risques par les assureurs. La covid a significativement écorné leurs chiffres d’affaires après le remboursement des primes payées par les opérateurs qui n’ont pas volé.

    Pour Jean Fournier (ex dirigeant Français de Global Aerospace, l’un des gros acteurs de l’assurance aéronautique et spatiale, aujourd’hui courtier indépendant), la question peut être abordée sur 2 axes (qui peuvent être complémentaires) : [1] la négociation d’une assurance par le constructeur Pipistrel, « pour le compte » de ses clients operateurs. Pipistrel pourrait ainsi négocier des clauses globales et mondiale pour un contrat qui pourrait alors être souscrit par chaque opérateur (école, club, fédé, …). Pipistrel a le très gros avantage de bien connaitre son produit et d’être capable d’apporter des réponses circonstanciées aux interrogations des assureurs. Avec deux autres avantages : celui de la plus grande flotte électrique à assurer et la possibilité que l’assureur pour le compte des opérateurs soit aussi l’assureur du constructeur ; auquel cas l’assureur peut toucher 2 primes (opérateur et constructeur) pour indemniser les éventuels accidents en laissant dans ces circonstances le soin à un coassureur de représenter un des deux assurés pour éviter tout conflit d’intérêt.

    L’autre axe [2] est celui de la limitation du risque et sa prise en compte par l’assureur. Risque limité à ce qu’il est réellement dans le cadre des opérations. Avec, par exemple, la prise en considération qu’un avion dont la mission se limite aux tours de piste, à la transition vers une zone d’entrainement à la maniabilité et aux entrainement dans cette zone ne s’exposerait pas à des risques bien supérieurs comme ceux associés au survol de zones plus peuplées. Le tout étant défini contractuellement.

    L’histoire ne nous dit pas comment Wilbur et Orville avaient assuré le FLYER ….
    Bons vols (électriques mais pas que …) à tous.

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