La passion entraine souvent des parcours inattendus. En voulant devenir pilote d’hélico, le petit frenchie ne se doutait pas qu’il serait d’abord gardien de pénitencier au Texas et patrouilleur dans les rues de Dallas. © Dallas Police Helicopter Foundation
En juin 1990, Laurent Lespagnol est parti aux Etats-Unis pour apprendre à piloter. Il n’est jamais revenu en France. Il a fait sa carrière là-bas. D’abord comme patrouilleur de la police de Dallas avant de devenir l’un des pilotes d’hélicoptère du DPD.
Le sourire qui illumine son portait en couverture de son livre irradie les 150 pages du récit de sa carrière professionnelle, tout entière réalisée aux USA. Et pourtant, la vie quotidienne d’un policier américai n’est pas de tout repos, et le parcours pour intégrer le corps des pilotes d’hélicoptère du Dallas Police Departement est raide.
Laurent Lespagnol a débarqué, à l’été 1990, à Grand-Prairie, à mi-chemin entre Dallas et Fort-Worth. C’est là que le petit français avait trouvé une école de pilotage dans ses prix. Il avait 19 ans et ne parlait pas un mot d’anglais. Mais il était déterminé à devenir pilote professionnel et pour le « frenchie », financièrement, la seule solution se trouvait outre-Atlantique.
Devenu pilote professionnel d’avion, il va embrayer sur l’hélicoptère. Pour financer ses formations, il multiplie les petits boulots. En 1995, il va décrocher son premier emploi dans l’aviation. Il décide alors de rester aux USA. C’est à ce moment-là qu’il se met en tête d’entrer dans la police comme pilote d’hélicoptère. Il possède toutes les licences nécessaires, il lui manque juste la nationalité américaine et un Bachelor. D’où un détour de deux années comme gardien dans un pénitencier.
Dix ans après avoir débarqué pour la première fois aux USA, il obtient la nationalité américaine. Il peut désormais déposer son dossier au Dallas Police Departement. Il débutera sa carrière comme policier de base. Il va patrouiller dans les rues de Dallas au volant de sa voiture pendant des années avant de pouvoir devenir l’un des 10 pilotes des Bell 206 et 407 du DPD.
A 51 ans, après 22 ans passés dans la police, il a décidé de rentrer en France et de raconter son parcours. Il le fait avec talent et sincérité. Et quand il met le point final à son témoignage, on se dit qu’on aurait aimé qu’il nous raconte d’autres interventions, d’autres missions. En définitive, la partie consacrée à l’hélicoptère, sur laquelle se conclut le livre, est celle à laquelle Laurent Lespagnol a consacré le moins de pages. Ce livre n’en est pas moins intéressant.