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Le Beriev 200 n’aura pas ses PowerJet SaM146 !

Le Beriev 200 en finale à Bordeaux après une démonstration à Biscarrosse en 2018, une visite en France consécutive à l'annonce de sa remotorisation quelques semaines plus tôt. © Frédéric Marsaly/Aerobuzz.fr

Alors qu'en 2018 l'officialisation de l'accord entre Beriev et PowerJet pour la remotorisation du bombardier d'eau Beriev 200 avec les réacteurs SaM146 semblait redonner de l'allant au biréacteur, une récente décision politique russe semble avoir mis un terme à ce projet de façon brutale.

Lors d’un discours devant le conseil de la Fédération (la chambre haute du parlement Russe), le 11 avril dernier,Yury Chaika, procureur général, a annoncé l’annulation du projet de remotorisation des Beriev avec les réacteurs Power Jet SaM146 « parce qu’ils contiennent des éléments provenant de nations membres de l’OTAN« .  Le SaM146 est effectivement produit par PowerJet, l’alliance du motoriste russe United Engine Corporation et du groupe français Safran. Ce réacteur équipe toutefois déjà le Sukhoi Superjet 100.

Safran...

12 commentaires

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  • In hydravion devrait pouvoir etre hybride , fuel et eau vaporisable interne apres ecopage ce qui lui donnerait in rayon d action quasi illimite et donc plus propre , a voile et a vapeur !

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  • il est facile de critiquer le BE-200, après tout cet avion est russe, il a des réacteurs, son avionique date et j’en passe et des meilleures….
    tandis que le DASH8 choisi par la sécurité civile et une merveille parfaitement adaptée à sa mission pas vrai? (désolé pour ce trait d’humour féroce).
    mais c’est oublier que cet avion russe, le mérite d’être une très bonne base de travail qui a démontré ses capacités depuis plus de 10 ans en Russie et en Europe. tandis que les Canadair ne sont plus produits…sa polyvalence et son potentiel d’évolution sont vraiment appréciables en ces temps de disette. Alors que nous (nos politiciens, ne cessent de pérorer sur la protection de l’environnement, quelques euros dépensés concrètement dans l’achat ou la location de BE-200 auraient été plus utiles.
    je pense qu’une occasion a été manquée…. Et les incendies de forêt ont encore de beaux jours devant eux….hélas.

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    • par Frédéric Marsaly

      Le Beriev 200 est redondant avec le CL-415. Deux types d’avions pour la même mission, c’est pas du tout cost-effective. L’appui au retardant et le GAAR sont deux autres missions vitales pour lesquelles le Q400MR a été validé depuis 2005. Après, si on me parle de C-130 plutôt que de Dash… Ou de DC-10…

      Le débat est simple : le Beriev/SaM146 comme successeur du 415 aurait pu être envisageable. Le revirement russe fait le jeu… de Viking !

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      • Tout à fait Frédéric,
        Un Beriev BE-200 avec une motorisation plus fiable/moins complexe et surtout moins gourmande que le D-436TP , une gestion/régulation moteur électronique moderne (FADEC) ainsi q’une chaine d’approvisionnement/maintenance moteur maitrisé à « l’occidentale » (SAFRAN) ça aurait pu faire pencher la balance…

        Après il reste quelques « autres défauts non négligeables » et pointé lors différentes évaluations dont la forte prise de vitesse en descente et la difficulté a la maitrisé (manque d’aero frein pour simplifier) et des commandes de vol électrique pas très réactive ni complétement adaptés a la très basse altitude et aux évolutions serrées dans le relief.

        Rien de rédhibitoire, mais pas non plus le candidat « idéal » qui par ailleurs n’existe pas.

        bob

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  • Désolé pour l’orthographe et la grammaire, une erreur de manip m’as fait poster AVANT de relire.

    Bob

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  • par Frédéric Marsaly

    Les réacteurs sur les avions de lutte anti-incendies ? L’expérience aux USA semble concluante avec de plus en plus d’avions ainsi motorisés (DC-10, 747, RJ85, BAe 146, MD-87, 737 et peut-être bientôt 757…)

    Le SAR en Beriev ? faut voir sa tenue à la mer. Pas sûr qu’elle soit si bonne que ça. Pour la SURMAR, éventuellement mais l’avion a la réputation d’avoir « les pattes courtes ».

    En ce qui concerne la production des CL-415, elle n’est pas floue : elle est stoppée. On attend l’annonce de la relance chez Viking.

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    • une autonomie entre 2100 et 3100km, c’est léger, un peu plus de la moitié d’un P-8 Poséidon… disons que ça dépanne.

      Pour ce qui est de l’amerrissage, en effet des vagues de 1,3m maximum c’est assez léger. C’est le problème de tout appareil polyvalent : il est moyen partout plutôt que d’exceller sur un point

      Car selon le cahier des charges, le Be-200 est effectivement supposé répondre aux missions de SAR, SURMAR, transport de passagers (72) transport de blessés (30) avec le personnel médical (7) et bombardier d’eau.

      C’est un peu comme un couteau suisse : vous pouvez couper un arbre ou une tranche de saucisson, mais ça ne sera pas optimisé (surtout pour l’arbre), mais en même temps vous ne couperez pas un arbre avec un couteau de cuisine.

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  • Le beriev-200 est un avion tres limité et peux impressionnant . Sa manoeuvrabilité pour sa fonction est trop faible . Les moteur a réaction ne sont pas un bon choix non plus pour la mission de cette avion. La derniere fois qu’il y a eu démonstration en espagne , il n’as pus passé au dessu des arbres apres avoir écopé,endomageant sa voilure et percé ses réservoires de carburant se qui a partie un feu de foret. Un Canadair a été appelé pour éteindre. Et cette avion a été cloué au sol faute de pieces pendant 6 mois.

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    • Vous parlez de quel incident ? quelle date ?
      Il y a bien eu une collision avec la cime des arbres en intervention sans perte de contrôle de l’avion mais ce n’était pas en Espagne mais au Portugal le 14 Août 2016 près de Leira avec un scenario qui n’as rien a voir avec celui que vous évoquez, ce n’était pendant un ecopage, ni pendant une démonstration mais sur un feu reel.
      Je vous invite a consulté la déclaration d’incident préliminaire.
      https://aviation-safety.net/database/record.php?id=20160814-0
      Les dégâts sur l’avion était loin d’être mineurs et l’avion ne pouvant plus voler, tout les réparation ont du être fait sur la base militaire de Monte Real d’où l’avion était parti et ou il a était « forcé » de revenir suite a l’incident.

      Photos des degats : https://podpolkovnikvvs.livejournal.com/291779.html

      Pour les 6 mois, je reste dubitatif mais les pièces de voilure de BE-200 ne sont aussi courante que pour un A320…

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    • Cet appareil n’est pas seulement un bombardier d’eau. Il s’agit aussi d’un appareil SAR, d’un appareil de transport et d’un chasseur de sous-marins…

      Ces trois dernières missions ne peuvent pas être remplies par un CL-215/415 (dont en plus la production est un peu floue actuellement).

      Ces missions + la caractéristiques géographiques de la Russie justifient le choix de moteurs à réaction.

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      • Pour faire du « vrai » SAR a la mer il manque quand même beaucoup de chose au Beriev en plus de sa faible tenu a la met et sa courte endurance… Il faudrait qu’il soit équipé a minima :
        – d’un radar de recherche maritime (centimétrique)
        – de matériel d’identification optique (boule optronique multi-voie)
        – d’une trappe de largage de chaines SAR (l’appareil est pressurisé)
        -…

        Pour faire de la vrai « chasseur de sous marins » soit du PATMAR il manque également pas mal de chose au Beriev en plus de sa faible endurance :
        – un radar de veille surface multi mode
        – matériel d’identification optique (boule optronique multi-voie)
        – un détecteur d’anomalie magnétique
        – une suite d’equipement SIGINT
        – une trappe de largage de bouée acoustique
        -…
        En fait une version PATMAR (mais sans capacité bombardier d’eau) est comportant ces équipements indispensables et plus d’allonge est bien dans les carton de Beriev mais ce n’est toujours qu’un projet (BE-220) qui semble de plus en plus lointain les BE-12 ayant était encore « prolongés » par la Marine Russe (une ébauche non officielle : http://blogs.plymouth.ac.uk/dcss/wp-content/uploads/sites/50/2015/09/xlarge_Be_300MP_2eng_.jpg )

        Honnêtement hormis pour « dépanner » ou dans le cadre de « battues » de grande envergure où il serai intégré dans un dispositif beaucoup plus musclé pourquoi pas…

        Par contre pour de la projection de primo-arrivants dans des endroits reculés et/ou rendu inaccessibles de sauveteurs/hopital de campagne/matériels d’urgence et de secours de masse doublé d’une capacité réelle de MEDEVAC/CASEVAC civil il a toute sa place et sa spécificité grâce à sa porte cargo, son volume et sa capacité d’emport de cargo/passagers.

        Ceci en fait un « outils » unique et de qualité pour les besoins specifiques de l’EMERCOM a mon humble avis (bombardier d’eau & hydravion MEDEVAC/CASEVAC).

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      • C’est exactement ça. Son client principal, ce sont les EMERCOM (ministère des situations d’urgence), et il a été conçu pour ça. Chez Beriev on s’est rendu compte qu’il pouvait faire un peu plus (façon couteau suisse), et maintenant ils essaient de le vendre à l’export autre que l’ex URSS

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