Un TBM960 sur l'exposition statique du salon du Bourget 2025. Le 600ème exemplaire de la famille TBM900. © Gil Roy / Aerobuzz.fr
Depuis son premier vol à la fin des années 80, le TBM n'a cessé d'évoluer. Mais c'est avec le lancement de la version "900", que le monoturbine est entré dans une nouvelle dimension, avec au fil des évolutions successives toujours plus d'automatisme. Le plus spectaculaire étant le système d’atterrissage automatique d’urgence HomeSafe du 940. Résultat, la famille TBM 900 vient de franchir la barre des 600 exemplaires livrés.
Avec le 900, le TBM est entré, en 2014, de plain pied dans l’ère de la suite avionique Garmin 1000 dont les évolutions ont amené le TBM 910 avec le G1000 NXi, puis le TBM 930 avec le G3000 à écrans tactiles, et le TBM 940 qui intègre une automanette et un système de détection de givrage automatique. Une marche a encore été franchie avec le TBM 960.
En 2025, Daher maintient au catalogue, le TBM 910 et le TBM 960, même si le modèle haut de gamme rafle tout : en 2024, a livré 56 TBM, exclusivement des 960, l’année précédente c’était 55 sur 56. Malgré une différence de prix d’achat substantielle, les opérateurs qui sont souvent les propriétaires optent pour le modèle qui leur offre le meilleur confort de pilotage et le maximum de sécurité.
Les deux modèles conservent des performances comparables. La turbine Pratt & Whitney Canada PT6A-66D du 910 développe une puissance nominale de 850 shp, identique à celle de la PT6E-66XT du 960 ; leur puissance thermodynamique développée est respectivement de 1825 hp et 1844 hp. Le TBM demeure le turbopropulseur le plus rapide de sa classe avec une vitesse de croisière rapide de 330 kts (611 km/h).
Avec la turbine PT6E-66XT et son mode de démarrage automatique et sécurisé, la crainte de « cramer » une turbine à la mise en route du TBM 960 n’a plus lieu d’être. Les propriéraires-pilotes apprécient.
Les TBM sont généralement vendus avec un « package maintenance » de 5 ans/1000 heures de vol. Une fois le package consommé, il peut être renouvelé mais c’est souvent le moment où l’avion peut-être revendu sur le marché de seconde main avec une décote maîtrisée.
D’emblée, le TBM a intéressé des opérateurs au-delà des propriétaires-pilotes qui demeurent le cœur de cible. Les TBM 700 des forces aériennes françaises en sont un exemple. Le 900 a accéléré l’ouverture. Outre les appareils désormais affectés à DGA-EV, ex-Centre d’Essais en vol, où ils servent d’avions de liaison mais aussi à certaines expérimentations, les TBM 960 ont été récemment sélectionnés par la société Canadienne Conair pour être utilisés comme appareil de guidage et de coordination sur les opérations feux de forêt. En mai 2025, ces avions sont officiellement entrés en service en participant à leurs premières missions opérationnelles. De quoi donner des idées du côté de Nîmes ?
Singulièrement menacés par les VLJ des années 2000, les monoturbines performants de la famille TBM ont fait face à cette nouvelle concurrence qui n’a finalement jamais tenu ses promesses. Outre les performance intrinsèques de son monoturbopropulseur, le constructeur de Tarbes a toujours su intégrer rapidement les innovations technologiques qui se sont présentées, que ce soit au niveau de la motorisation que de l’avionique. Pour le plus grand bonheur de ses clients dont la fidélité est remarquable. On attend maintenant avec impatience le successeur du TBM 960.