Accueil » Débat et opinion » Le point de vue d’une association de télépilotes professionnels sur l’évolution de la filière du drone civil.

Le point de vue d’une association de télépilotes professionnels sur l’évolution de la filière du drone civil.

Avant de lire l'article

L’article est classé dans la catégorie « débat et opinion », il reflète donc le point de vue de l’auteur. Il n’engage pas la rédaction d’Aerobuzz. Si vous souhaitez, réagir n’hésitez pas à le faire via les commentaires au bas de la page.

L'UNEPAT (Union Nationale des Exploitants Professionnels d’Aéronefs Télépilotés) a succédé au SNPPDC (Syndicat National des Pilotes Professionnels de Drones Civils) en septembre 2017. © UNEPAT

L’UNEPAT représente les exploitants et pilotes professionnels d’aéronefs télépilotés. Dans le prolongement du salon UAV Show qui a eu lieu en octobre 2018 à Bordeaux, elle prend position sur l’évolution de la filière du drone civil en France, et notamment sur les thèmes de la formation, des usages et du devenir du métier de télépilote de drone civil.

L’UNEPAT fédère des télépilotes professionnels et a toujours mis en avant la sécurité comme préalable indispensable à la mise en œuvre des drones par ses adhérents en opération. C’est pourquoi nos membres sont tous signataires de la « Charte Unepat » qui est en quelque sorte un engagement à respecter scrupuleusement la réglementation française en vigueur lors de leurs opérations, et notamment le suivi du matériel et de la formation du pilote.

La création par les autorités de tutelle d’un véritable certificat d’aptitude...

Ce contenu est réservé aux abonnés prémium

Les formules prémium

Accès 48h

Tous les articles en accès libre pendant 48h, sans engagement
4.5 €

Abo 1 an

Soyez tranquille pour une année entière d’actus aéro
69 €/ an

Abo 1 mois

Testez l’offre Premium d’Aérobuzz pendant 1 mois
6.5 €/ mois

Abo 6 mois

Un semestre entier d’actualités premium
36 €/ semestre
Trouve l’offre prémium qui vous correspond

17 commentaires

  • 6200 télé-pilotes alors qu’il n’y a même pas assez de boulot pour 50… c’est juste ridicule

    Répondre
    • Bonjour,
      Je pense qu’il y aurait un fort déboucher pour des spécialistes munis de drones adaptés à la destruction des nuisibles comme les chenilles processionnaires, les nids de frelons etc. La prolifération des chenilles et des frelons constitue une calamité qui mérite que l’on invente des méthodes d’éradication adaptées et les drones me semblent être une excellente réponse.

      Répondre
      • Boucher ou déboucher sont autant de débouchés.

        Répondre
      • Bonjour Stanloc. Tu as bien compris que, comme le dit dede fritz, effectivement, il n’y aura pas du boulot pour faire de belle vidéos pour tout le monde (et encore 6200 c’était en mars 2018, maintenant on doit être à 7000…). A l’UNEPAT on a bien compris que le métier doit évoluer, bien que on fera un bilan en juillet 2017 sur les opérateurs qui auront conservé et transformé leur licence et ceux qui auront réussi le nouvel éxamen; on pense que seulement 30 à 35% des 7000 opérateurs sont vraiment en activité régulière, ce qui représentera dans 8 mois environ 2700 à 3000 opérateurs, sans compter qu’il va falloir fin 2019 se plier aux éxigences européennes…Et donc, comment continuer ce métier ? he bien justement en se spécialisant (ca va donner du boulot aux organismes de formation) et en certifiant les pilotes pro. Dans ton exemple, stanloc, nous avons un adhérent, COSMOPTER SAS, qui justement a développé, sur la base d’un DJI S900, un petit pulvé avec une lance pour aller stériliser des oeufs de Goeland qui ont fait leurs nids sur un transo électrique d’une Usine SEVESO ! Voilà le type de demande spécifique que l’on peut avoir dans le monde proféssionnel…J’ai d’autres exemples comme cela, donc des débouchés, il y en a !

        Répondre
      • Voici la dernière Statistique sur la liste des exploitants enregistrés à la DGAC, datée du 5 Novembre 2018 : 7287 Exploitants et 13268 Drones…Il faut aussi penser que certains télépilotes sont exploitants sur plusieurs structures, du fait de la tendance au regroupement dans des structures plus grosses…Par exemple, Mr TRUC peut être autoentrepreneur en solo : 1 declaration, mais aussi associé dans une SAS : 2 decl, mais aussi il fait de la Formation : 3 decl, etc…Mais cela ne représente pas la majorité de la liste…

        Répondre
  • Bon en fait c’est une pub…
    En fait une position pour « crédibiliser l’activité » en la durcissant avec demande de répression comme tout ce qui se fait en France et surtout justifier pour l’instant la seule activité rentable pour des sociétés, la formation saucissonnée en modules chèrement payés pensant que la crédibilité vient du montant déboursé.
    Quand tu penses que tu peux même pas faire décoller un drone pour faire des shoots vidéo à H 20 mètres pour un mariage d’amis à la sortie d’une mairie car tu es en ville sans tout un tralala demande préalable à la préfecture, zone d’exclusion, calcul du cone, zone de sécurité, avertir individuellement tous les participants avec feuille signée, pas de passants, barrierage, panneaux d’information anticipatives, etc… faut pas s’étonner que l’on sorte un drone 10 mn, on fait ses shots et on remballe.
    Trop de lois et contraintes tuent le principe de précaution et le respect de ces obligations. Comme on est dans l’urgence et la peur de la dénonciation même le bon sens n’est plus respecté.
    Et il faut pas utiliser la peur du terrorisme pour justifier ces obligations… si je veux commettre une malveillance, un attentat tu penses que je vais faire enregistrer mon drone préalablement, utiliser un calculateur et recording DJI pour commettre mon exaction. Naif.

    Répondre
    • Ce n’est pas le lieu ni l’endroit pour faire ce genre de délation de notre métier. Si tu veux faire du business avec ton drone, ben il faut prendre en compte la sécurité d’autrui et prouver à ton client que tu maîtrise ta machine et que tu connait la réglementation… Sinon, tu fais donc partie de ses « amateurs » qui font prendre des risques aux clients et portent du tort à ceux qui sont « réglos » : lamentable ! Par contre, si tu veux faire « du drone » car cela te passionne (et pas seulement pour faire du fric au black), je te conseille d’aller dans un club d’aéromodélisme où te sera accueilli les bras ouverts et tu ne sera plus « frustré » d’utiliser ton drone sous le manteau et à la sauvette !

      Répondre
    • Et vous souhaitez quoi?
      Que n’importe qui puisse « faire des shoots » le Samedi après midi en pleine ville!
      Pourquoi alors pourquoi ne pas laisser le modéliste faire de même.
      Si vous sortez votre drone 10 mn en douce ,vous êtes juste un délinquant .
      C’est ça le bon sens.

      Répondre
  • J’ai adhéré à l’UNEPAT dès ma sortie de formation. Peut être pour me rassurer au départ, mais en tout cas je savais où je pourrai me tourner si j’avais des questions sur mes premiers vols. Je pense que beaucoup de télépilotes se découragent vite lorsqu’il s’agit de faire des demandes en préfectures, des protocoles, des demandes d’autorisation… et finissent par ne plus perdre de temps à demander quoique ce soit, parfois parce qu’ils ne veulent pas perdre de temps ou tout simplement parce qu’ils ne savent pas comment faire et par où attaquer le problème (et au final, ils s’en moquent complètement)
    Moi, si j’ai des question sur une zone de vol un peu salée, si je cherche un contact précis pour une demande de protocole sur un aérodrome, si j’ai quelques doutes sur la réglementation, je sais qu’un membre pourra m’aider à trouver l’info qui me manque. La diversité des profils qui composent l’association me permet également de m’enrichir de l’expérience de personnes utilisant l’outil drone dans des domaines qui jusqu’ici m’étaient totalement étrangers.
    L’UNEPAT me sert également de veille technologique et réglementaire… Untel va faire un article sur le forum parlant du dernier drone de chez machin vu en avant-première quelque part, l’autre va attirer l’attention sur une législation en préparation par la DGAC…
    Pour moi, la filière ne sortira que si l’on entretien cet esprit de cohésion entre télépilotes. C’est en se regroupant et en partageant les expériences que l’activité se professionnalisera. Certes, il y a aujourd’hui plus de 7000 télé pilotes, mais combien en activité réélle? Combien de drones-placard? Et si encore aujourd’hui, beaucoup de margoulins s’en sortent en faisant n’importe quoi suivant la politique du « pas vu -pas pris », je doute que cela dure : d’un coté les forces de l’ordre sont de plus en plus formés sur la législation drone (encore trop peu), et le public est de plus en plus sensible à l’utilisation réglementaire des drones au niveau professionnel… et je pense que cette sensibilisation fait aussi parti des missions des fédérations et associations liées au drone.

    Répondre
  • Merci pour ton message Denis, qui résume assez bien la situation. Il faut clairement que les magistrats et les forces de l’ordre soient formés sur tous les aspects de l’activité, que ce soit sur les Télépilotes ou les drones…Par contre, si je résume tes propos de la fin de ton message, c’est tout à fait les missions que s’est donnée l’UNEPAT : insister sur les règles de sécurité dans la mise en oeuvre des opérations (tous nos adhérents ont signé une « charte » qui va dans ce sens), faciliter la vie quotidienne des exploitants : nous ne comptons plus les appels de télépilotes qui se heurtent à des refus d’autorisation de la part de CTR ou de gestionnaire d’aéroport, ou de Maires qui pondent encore des décrets « d’interdiction de survol de ma commune par les drones », alors que c’est la Préfecture qui gère les autorisations : bien souvent après notre intervention, les choses s’arrangent rapidement… Il est vrai qu’il nous reste à sensibiliser le grand public (nous dénonçons par contre régulièrement des prestations illicites lorsque un de nos adhérents a essuyé un refus du donneur d’ordre sous prétexte qu’il ne veut pas faire tel ou tel plan qui est hors réglementation : cela a été le cas en Mai dernier pour une vidéo produite par Euro-méditerranée à Marseille), mais ce n’est pas avec les faibles moyens d’une Association que l’on peut y parvenir ! Pour exemple, il y a peu, impossible de négocier un Tarif pour le stand de notre association au salon UAV SHOW : nous sommes vus comme une Start’UP ! …Enfin, c’est sûr, le nombre de nos adhérents pèse très peu en face des 7000 exploitants enregistrés, mais parmi ceux-ci, combien sont encore en activité ? combien travaillent régulièrement ? question que nous avons posé plusieurs fois à la DGAC qui a elle les moyens de le savoir, mais jamais nous n’avons obtenu de réponse…En fait, du fait que sur la période du 01/07/2018 au 01/07/2019 tous les exploitants qui étaient déclarés à la DGAC doivent réclamer un attestation d’équivalence au nouveau brevet de télépilote, après cette dernière echéance, on pourra compter combien d’acteurs pro éxistent réellement dans la filière. A l’UNEPAT, toutes les bonnes idées sont les bienvenues : il ne suffit pas de dire « il faut que » pour que les choses avancent…

    Répondre
  • Ce groupement est à taille humaine et chaque adhérent peut se connaitre. Il est orienté télépilotes et non pas vers les gros opérateurs. Les actions menées sont de fond et sur le long terme avec les autorités.
    Ce n’est pas parce que certains pseudos pros font n’importe quoi que toute la filière est pourrie. Top ou tard cela leur reviendra dessus comme un boomerang !
    Quant à la consolidation des opérateurs (regroupements, spécialisations) c’est inévitable dans toute filière ; celle ci est jeune et n’échappe pas à la règle !
    Bons vols 😉

    Répondre
  • Pour l’instant nous n’avons qu’une cinquantaine d’adhérents (nous n’éxistons réellement que depuis 1 an), mais tous représentatifs de la profession; tous utilisent leur Drone comme un Outil pour réaliser des prestations dans différents domaines : Géomatique, captation de données, photogrammétrie, thermographie, immobilier, inspection technique, R&D, Formation…

    Répondre
  • C’est bien beau tout cela, mais au milieu de la jungle des illégaux et des collectivités qui se fichent des réglementations aériennes on finit essoufflé de ce parcours !
    D’un côté des personnes sérieuses qui prennent à cœur de bien faire, et d’un autre côté, les autorités qui laissent faire sans bouger quand il y a des signalements d’illégaux. Des exemples en pagailles qui peuvent être donnés par des exploitants fatigués de voir cette filière qui ressemble plutôt à une corde à nœuds !

    Répondre
    • Effectivement, c’est dur de voir ce qui se fait par des amateurs qui en font du business : nous on le voit tous les jours : le client a souvent la démarche de faire appel à un Pro, mais ensuite il voudrait bien que celui-ci lui fasse un Tarif d’amateur, souvent de moitié moindre ! Par contre, quand on a affaire à un Grand Compte, de Pros donc, ce n’est pas souvent le prix qui prime, mais plutôt la qualité de travail rendu. Ce qui fait que nous encourageons vivement les dronistes pro en autoentreprise de s’associer en structures plus importantes (plusieurs pilotes, plusieurs drones) afin de pouvoir travailler avec des donneurs d’ordre pro et ainsi sauvegarder leur business. En ce qui concerne le monde des amateurs qui en font du business, gageons que bientôt les autorités de proximité sauront les contrôler (le message est d’ailleurs de plus en plus clair, nous avons les fiches d’information de la Police et de la Gendarmerie au sujet de l’identification des Pilotes Pro et Loisirs, et nous transmettons souvent aux collectivités locales une circulaire de la DGAC à but d’information sur l’activité drone, qui a déjà été fournie à la dernière réunion de l’Association des Maires de France). Le but de la DSAC, avec FoxAlphaTango, de former les pilotes loisir des drones > 800gr est un voeu avoué d’aller dans ce sens, et l’UNEPAT est là pour faire passer le message non seulement aux Pro, mais aussi aux Loisirs (nous nous sommes d’ailleurs rapprochés de la FFAM à ce sujet). Donc, Mr Garcia, ne soyez pas si défaitiste, il reste à la Justice d’être aussi mieux informée et responsable sur la pénalisation des infractions à la Réglementation Française…

      Répondre
  • Bonsoir,
    Je ne vois pas trop l’intérêt de comparer le nombre d’adhérents des unes et des autres organisations professionnelles qui sont loin d’être représentatives, tout autant qu’elles sont, à la vue du nombre d’exploitants déclarés. Justement, un des enjeux aujourd’hui est d’arriver à fédérer les individualités. Certains ont été semble-t-il échaudé par le peu de considération et d’intérêt que certains responsables d’organisations professionnelles pouvaient porter par rapport aux problématiques des TPE ou PME qui composent pourtant l’immense majorité des exploitants drones en France: concurrence déloyale, prix cassés, aucune connaissance de certains du CPI et des cessions de droits pour les images pourtant obligatoire (au passage aucune formation sur le sujet dans la nouvelle formation de télépilote pro), tentatives « d’ubérisation » des petits exploitants avec des plateformes intermédiaires qui mettent en concurrence les opérateurs entre eux sans assumer les risques, travail dissimulé de professionnels de l’image non déclarés, voir d’amateurs, loi et réglementation qui existent sur les survols illégaux mais assez peu appliquées sur le terrain, avec peu de sanctions et bien souvent des rappels à la loi, les encourageants (il faudrait former les magistrats et les forces de l’ordre non spécialisées, leur donner des moyens et montrer une réelle volonté de faire évoluer la situation). Les chaînes Youtube, réseaux sociaux portent les stigmates de ces dérives, à tel point que cela devient presque la normalité aux yeux de certains. Parfois difficultés administratives….Ces problèmes sont rarement rencontrés par les gros exploitants hormis les contraintes administratives, car ces derniers sont souvent leurs propres clients ou de leurs filiales: ENDIS, SNCF….
    Je trouve qu’il serait plus intéressant de s’intéresser aux idées que les uns et les autres peuvent porter afin de faire évoluer la filière dans l’intérêt général, de faciliter la vie quotidienne des exploitants, d’améliorer la sécurité, de mieux faire connaître la filière vis-à-vis du grand public et de lutter contre les freins en terme de communication, de rassembler plutôt que de diviser même si les intérêts des uns et des autres peuvent parfois être différents…etc.

    Répondre
  • Combien d’adhérents à l’UNEPAT ?? ca aurait été interessant de le savoir, pour comparer avec les autres associations/ fédérations / groupements.

    Répondre
    • par Association UNEPAT

      A ce jour, l’Association a dépassé les 200 Adhérents. L’UNEPAT avait un Stand au dernier salon UAV SHOW de Bordeaux, qui s’est déroulé du 19 au 21 Octobre 2021. Plus de 25 adhésions ont été faites durant cet évènement.
      Preuve encore que l’UNEPAT est trés active dans la Filière : Thierry MOHR, notre Président, présentait dans le cadre du Salon, une conférence sur la Méthode SORA, Cross Border et PDRA, aspect de la Réglementation Européenne pour declarer des Missions de Grande Elongation. Michel DUFY

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.