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La France pousse au développement d’une filière de production de carburants aéronautiques durables

La démonstration de la compatibilité du biocarburant aéronautique a été faite. Reste à mettre en place une filière. © Air BP

Lancement d’un appel à projets « Développement d’une filière de production française de carburants aéronautiques durables », doté d’une enveloppe pouvant aller jusqu’à 200 M€. Il s’inscrit dans le cadre du 4ème Programme d’investissements d’avenir (PIA4) et de la stratégie nationale « Produits biosourcés et biotechnologies industrielles – Carburants durables » qui sera prochainement présentée et qui est financée par France Relance.

Le 27 janvier 2020, le gouvernement français a établi une feuille de route ambitieuse en matière d’incorporation de biocarburants aéronautiques durables, accompagnée d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI). Le 27 juillet 2021, un appel à projets a été lancé dans le but de passer à la vitesse supérieure. Il vise à soutenir des projets de recherche et développement portés par des entreprises, seules ou associées au sein d’un consortium, qui accélèrent la mise sur le marché de solutions ambitieuses, innovantes...

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12 commentaires

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  • par Pierre Favereau

    On ne pourra jamais se passer de l’agriculture, et le bilan carbone du bio est pire que celui du conventionnel ! (cf les acv respectives des deux systèmes) il faudra donc chercher ailleurs pour baisser les émissions de co2… Peut-être l’utilisation du co2 existant comme base de carburant. La methylation par exemple. Il ne semble pas y avoir un grand buzz la dessus, pourtant l’institut français du pétrole et Engie ont des recherches très prometteuses la dessus.

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  • par Jean-Pierre BOURGEOIS

    Notre monde des humains devra évoluer s’il veut survivre, en tout cas ce qui concerne notre civilisation occidentale, ceux qui se cachent les yeux et ne veulent pas voir le changement climatique sont des irresponsables, et pourtant les scientifiques tirent la sonnette d’alarme depuis trente ans, mais on ne commence à réagir seulement maintenant lorsque les catastrophes sont sous notre nez… Nous approchons le panneau « trop tard », alors tout ce qui peut être fait doit l’être, quitte à réduire la voilure du transport aérien et en règle plus générale notre appétit trop féroce à la surconsommation et à la croissance sans limite dans tous les domaines. Notre système ne pousse pas à l’optimisme. En résumé on s’est gavé sans se soucier des générations futures, il est encore temps de changer, hélas tout ce qui est proposé ne sont que mesurettes insuffisantes..

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    • Insuffisantes ou inadaptées ou incomprises…. L’hypocrisie consiste surtout à ne pas dire assez fort qu’il faut « diminuer en tout » nos activités pour commencer un changement. Le Covid nous aide bien en ce moment ! Ceux qui font croire à des solutions « magiques » qui vont permettre de maintenir nos activités voire les développer, sont de mauvais messagers. Je vois ici tous les actionnaires et fonds de pension qui ne voient que profit et développement at vitam aeternam, mais aussi de fausses bonnes idées très à la mode (piquer sur les stock de nourriture pour faire du carburant, éoliennes aux rendements minables et paysagiphores, hydrogène qu’on ne sait pas stocker si on a réussi à le produire en masse avec une énergie qu’on a pas…)
      Tout cela n’est pas très joyeux, en effet.
      Mais dans tout cela, il y en a une qui réussit sa mission ! Anne Hidalgo, à force de nous piquer les parkings et de fermer grands boulevard et voies sur berges, est en train de vider Paris de ses voitures banlieusardes, mais pas encore de ses bouchons, cela dit…
      Un peu d’humour pour finir…
      Allez, on va aller faire du planeur.

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  • C’est le moment ! Il y a longtemps que cela aurait du être fait !

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  • Bonjour,

    C’est quand même très drôle d’entendre parler d’Air France, comme moteur, permettant d’avancer, dans ce domaine…

    Quand je regarde tous les avions en rotation sur l’aéroport de Toulouse Blagnac, je ne vois jamais un seul Air France « Néo »… Aucuns de leurs A318,19,20, 21 et autres plus petits aéronefs, ne sont « récents ». Il serait déjà bien de commencer par là, changer le parc vieillissant, plus bruyant, plus polluant, plus consommateur,…

    Un pragmatisme qu’on a du mal à s’approprier et à développer, dans les esprits des « génies » français, bardés de diplômes. On avance trop lentement dans ce pays, on vise pas loin, ou bien trop tard, comme d’habitude (sauf sous De Gaulle).

    Bonne journée à tous.

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  • Gil, serait-il possible de nous faire une analyse synthétique de l’avantage écologique de ces SAF ?
    J’entends que la production de SAF nécessite du CO2 capté dans l’atmosphère pour faire grandir les plantes et qu’il existe un offset à ce niveau, mais quid de l’énergie nécessaire pour la photosynthèse, du conditionnement et du transport ?
    Par ailleurs, ne se trompe-t-on pas de combat en annonçant ensuite des ‘réductions’ d’émissions puisqu’en réalité les avions continueront d’émettre la même quantité de CO2 ? Le but étant de diminuer les émissions et non de trouver un tour de passe-passe supplémentaire pour éviter de montrer la pollution ?

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    • C’est une idée. Si parmi les lecteurs réguliers d’Aerobuzz, il y a des spécialistes de la question, qu’ils nous contactent…

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    • Concernant les carburants à base de biomasse, la plante, lors de sa croissance, capte du CO2 dans l’atmosphère.
      En consommant ce carburant, les avions rejettent ce CO2 dans l’atmosphère.
      En théorie, il s’agit donc d’un cercle vertueux.
      (J’ai bien précisé « en théorie », c’est là que les précisions d’un spécialiste seraient intéressantes.)
      Il n’y a pas d’ajout de CO2 dans l’atmosphère, contrairement aux carburant fossiles qui extraient du carbone de la terre pour le rejeter dans l’air..
      Concernant la stricte pollution au CO2, qui est à l’origine du réchauffement de la planète, il y a une baisse des émissions indépendamment d’une diminutions de la consommation des appareils.

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      • « la plante », pas toutes…. De plus, les arbres sont ceux qui en captent le plus, mais pas tous. Ensuite, si l’on continue d’exploiter les forêts « sauvages » ou « vierges », pour créer des zones de cultures, parce que la population mondiale augmente sans cesse et, qu’il faille la nourrir, comment préserver cet écosystème utile, absorbant le CO2 ?

        En France, peu le savent, nous avons la seconde forêt d’Europe, en terme de superficie. Totalement sous entretenue et exploitée. 10% seulement de la forêt française, appartient aux Domaines…

        Comment pouvez-vous dire « il y a une baisse des émissions », alors même que, la Chine, en quelques années, à vu émerger une classe moyenne de plus de 250 millions d’habitants (plus de 3 fois notre population…) se mettant à consommer… Et je ne prend que l’exemple de la Chine, on peut parler des USA, de l’Inde, de l’Afrique de l’Ouest et le Nigéria surtout, le Brésil…

        Je suis un grand passionné d’aviation, pourtant, il faut arrêter de se voiler la face. On peut partir en voyage dans notre propre pays, on peut relocaliser des industries essentielles et de l’artisanat, éviter du transport maritime, routier surtout et aérien… L’aviation fait rêver, mais elle sera un grand rêve, que lorsqu’on quelqu’un aura trouvé un nouveau carburant et mode de propulsion totalement non polluant.

        Commençons déjà, par changer les aéronefs, ou les moderniser, vieillissants, polluants, aéronefs militaires compris. Les motoristes se doivent d’investir grandement dans la recherche ; en attendant la « vraie » rupture technologique, qui nous fera entrer pleinement dans le 21ème siècle.

        Je ne vois que trop, de vieilles carnes en l’air, les C5 Galaxy, les Transall, parlons même pas des avions Russes, etc… Les hélicos ne sont pas en reste, en France, même dans l’armée, ils sont trop vieux, bien trop vieux… Bien trop anciens vis à vis de leur motorisation et leur consommation. Trop de vieux Boeing, Airbus et autres, suffit de passer une journée ou deux, proche d’un aéroport français. Idem pour l’aviation de tourisme, la rupture tech est trop faible, les vieux Robin, vieux Cessna, etc sont trop courants sur nos terrains secondaires. Il faut les moderniser, nouveaux moteurs à la clé, l’électrique ne permet pas encore, (ou jamais) d’obtenir des performances et des autonomies, tel l’énergie fossile le permet. De plus, les batteries ne sont pas « vertes », les matières premières sont fossiles !

        Commençons une modernisation avancée de notre pays (infrastructures, bâtiment, TP, terrains d’aviation, réseaux ferrés, constructions industrielles, …), ça sera déjà bien, car on c’est endormie pendant 40 ans !

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    • Pour moi là où on se moque de nous c’est que l’on n’évoque pas dans ce cercle vertueux l’énergie – d’où vient-elle celle-là- qu’il faut dépenser pour passer de la plante sur pied au carburant que l’on met dans les avions.
      L’écologie ce n’est que foutaise car il en est toujours ainsi : on ne parle que de ce qui va dans le bon sens. Oubliées les machines qui sèment les graines, celles qui fauchent les champs et les camions qui transportent les plantes dans les usines. Et dans l’usine ?

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      • par Pilotaillon écolo

        Fauchons les marguerites, enfin celle qui restent !
        Les émissions de carbone de l’agriculture sont diverses et complexes, car comme Stanloc le suppose le besoin d’énergie est partout dans les campagnes.
        Grosso modo l’agriculture émet 30% des GES, pour le machinisme et surtout la production d’engrais chimique.
        L’intensification et la mécanisation sont donc les principales causes, mais la filière doit assurer l’indépendance alimentaire. On pourrait évoquer l’Azote, dont certaines formes gazeuses sont également de puissants GES.
        Cette raison ne justifie pas tout (sujet complexe) mais il y a plus préoccupant, la disponibilité et la qualité des sols. Sujet dont nous allons certainement entendre parler bientôt, tellement il est important dans de nombreux aspects, nos assiettes, l’environnement, l’autonomie alimentaire, la rétribution du monde agri, la PAC, etc…
        Un référence (https://www.4p1000.org/fr) nous dit également que l’agri a sans doute des leviers de résilience en main, en modifiant ses pratiques, dont une permettrait de capter de grandes masses de CO2.
        L’aéro bougera certainement plus vite que les utilisateurs d’Ha de sols qui sont très ancrés dans leurs terroir et habitudes…

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