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Hub Killers

Les jours des grands hubs sont-ils comptés ? Atlanta, Dubai, Londres-Heathrow, Amsterdam-, Frankfort, Paris-CDG,… Les experts du transport aérien s’interrogent sur la viabilité de ces machines de guerre, complexes et coûteuses, qui ont fait la fierté des majors. Faudra-t-il les ajouter au tableau de chasse du Covid-19 ? Avant même l’apparition de la pandémie, ces gigantesques plates-formes de correspondances n’avaient plus la côte. Mais, il fallait faire avec. Le retrait anticipé de l’A380 semble...

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21 commentaires

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  • Gil Roy, Air Canada opère depuis longtemps un vol direct vers Montreal depuis Lyon….Ceoendant ces vols point à point demeurent anecdotiques, boostés uniquement par les touristes….
    Le hub restera sûrement la meilleure solution pour les provinciaux que nous sommes, pour nous rendre partout dans le monde . Une seule escale à CDG, Francfort, Munich, Amsterdam ou ailleurs semble plutôt raisonnable.

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  • Combien de passagers potentiels quotidiennement entre Marselle et Kinshassa ?

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    • A question idiote et réductrice, réponse pertinente : « On ne sait pas », et cela n’a aucune importance.
      « Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt. »

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  • Le Hub la copie du cœur, pompe unique, qui draine les flux en permanence. Ce n’est pas ma tasse de thé, quand je l’utilise, il me fait lever à pas d’heure pour rentrer à pas d’heure : Avec l’avion de ligne, tu passes au-dessus de chez toi et il te faut encore trois heures pour y arriver quand c’est pas un déroutement à la dernière minute pour cause de fermeture de l’aéroport. Le Hub c’est aussi le stack qui suit le faitage de ton appart. Il y a des fois, tu supportes le bruit à longueur d’année, que tu n’as même pas l’occasion d’en profiter, il faut un confinement pour que tu en viennes à l’apprécier.
    On peut le voir ailleurs, les hubs, comme ces grands centres commerciaux disparaissent c’est une tendance. Il n’y a qu’à regarder de l’autre côté de l’Atlantique ; aux USA, ce pays a toujours une longueur d’avance avec les grands problèmes de société. La guerre n’est pas encore terminée avec ce méchant virus hyper-contagieux. Qu’est-ce qu’ils vont pondre ?!… Regard sur les pays émergeants qui, avec leurs très petites structures, assurent l’accueil à peu de frais.
    Revenons aux concentrateurs « Hub », la question : Quel outil pour quel besoin? Que ce soit pour le transport, l’approvisionnement, la communication,… sans oublier les contraintes. Vous l’avez tous évoqué, on y traine ses bagages, on y passe du temps, il y a du tentant, à plus que surface puis la promiscuité s’étoffe avec le grippage de l’appareil. Un concentrateur c’est gourmand en Construction, en Exploitation, lors de sa destruction n’en parlons pas! (bien souvent il vient s’ajouter aux ruines des grands bâtisseurs, j’ai eu la chance de visiter le gros oeuvre de CDG dans les années 70; peut-être connaîtrais-je l’après, qui sait, il y a eu des paris éphémères! ), le Hub il faut le gaver et qu’il tourne, pour qu’il soit « rentable » la super phrase tirée du maire dans La Soupe aux Choux « …l’expansion économique… » non, nous sommes bien sur la même planète et elle a bien un sens pour tourner, nous ne retournerons pas tous aux cavernes, trop peu de lieux pour trop plein de gens, une devise pour le Hub!…

    Le rapport individuel et/ou collectif, la course pour perdre le temps, telle est la question ; avec les « Hub/moyeux » on peut faire un Nice-Limoges via Heathrow, en transport collectif aérien (véridique plus de trois fois la distance! ) quand on aime on ne compte pas. Il y a des formules qui vont de 7h30 à 13h55 avec rupture de charge CGD-ORY (je ne vous explique pas la galère, Thierry l’a évoqué, nous n’en sommes pas fier) ; en train, ce n’est pas mieux, après une course folle TGV de six heures Nice-Paris, rupture de charge au moins 700mètres à pied, via le pont Charles de Gaulle, soit un bus ou deux lignes de métro, sans avoir regretté de trainer des bagages, puis Paris Austerlitz-Limoges qui va encore moins vite que du temps du Capitole, merci la SNCF, tout ça pour une distance parcourue près de deux fois et demi le trajet le plus court (Nice-Limoges=530km) 10h00 à contempler la campagne française, ça enrichit le voyageur. Le même, en mode véhicule particulier, près de 8h pour 850km sensiblement aux mêmes coûts, un quart de cercle évitant le massif central par le sud, vous amène à surcharger le périphérique de Toulouse brûlant 65 litres de carburant entretemps. Pour celui qui se paye encore des dizaines de kilomètres en campagne en plus, rejoindre ou quitter le Hub,…, c’est l’enfer.
    On ne voit pas le temps passer, on le subit; au regard du trajet porte à porte une vitesse moyenne qui s’apparente à celle de pointe d’un cyclomoteur !….. Avec un moyen aérien léger et économique on peut espérer faire la transition directe, par bonne météo, tranquille en 3 heures + 15litres de 98 cherchez l’erreur ! et se poser plus près (enfin presque, il y a des endroits une altisurface serait nécessaire, voire de la verti-surface avec l’engin adapté) ça aurait été la même chose pour un Nice-Poitiers, on passe la journée à perdre son temps dans les correspondances.

    Afin de drainer les millions de franciliens, tout passe par Paris. Ne me demandez pas pourquoi le fait de rejoindre ma préfecture m’oblige à traverser au moins deux départements, en me retrouvant serré comme une sardine, si je veux utiliser le TC (Transport en Commun). J’habite un coin qui se densifie à outrance, à 16km du centre de la capitale; le Grand Paris n’apportera guère mieux même pour la desserte des Hub; il faudra compter sur le « taxi-drone ».

    Je ne vous parle pas de l’approvisionnement de ce que vous mangez tous les jours, qui transite par Rungis ou bien de la communication, le regretté Fernand Raynaud en avait fait un sketch, dans les années 60, ceux qui se rappellent « le 22 à Asnières » … allo !… New York,…. vous ne pouvez pas me passer le 22 à Asnières.. Un autre temps ! Une autre façon de communiquer.

    Je retourne dans mon pré carré, de taille humaine, où la binette fait des miracles ; de toute façon, le tracteur charrue multisocs ne peut pas rentrer (ça manque de place !. c’est loin d’être un hub et c’est tant mieux).
    Comme le temps tue la vitesse, l’extinction de l’espèce sera, en réalité, la mort du Hub.
    Profitez-en le temps court.

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  • On tend vers le point à point !
    Si je suis passager, pourquoi attendre (et se perdre parfois) pour une correspondance ?
    Quitte à s’adapter à d’autres horaires, la toile d’araignée, avec une ligne entre chaque plateforme est la seul à répondre à ce pax qui n’a pas envie d’être captif des heures durant, à errer, plombé de fatigue, dans le halls d’arrêt aux ports.

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    • par Thierry Pradines

      Bien sûr que tous les passagers apprécieraient d’avoir un avion au départ de l’aéroport le plus proche de son domicile, pour toute destination ……..sauf qu’il y a très peu de marchés suffisants , en volume, pour justifier la mise en place de lignes « point à point » régulières . Donc le voyageur habitant une ville moyenne devra de toute façon passer par des connexions . Même une ville active comme Lyon ne pourra jamais offrir un vol quotidien sur toutes les destinations ,comme le fait Paris . Les hubs ont l’avantage d’être organisés pour faciliter ces connexions et optimiser les coûts et les horaires .

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  • Cela va obliger les gouvernements à revoir leurs politiques de soutien financier de certaines compagnies nationales perpétuellement s déficitaires…

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    • par Jean-Baptiste Berger

      Si vous parlez d’Air France, c’est une compagnie privée qui n’a pas reçu un centime de l’état depuis trois décennies.
      Elle se portait très bien avant qu’une série de mesures catastrophiques, consécutives à la mise en liberté accidentelle d’un virus de labo. en Chine ne la mette en grande difficulté, comme d’ailleurs toute l’industrie de l’aviation.
      Les compagnies « voyou » qui exerçaient sur le territoire se portaient également très bien mais , elles, (surtout « une ») grâce à l’exploitation quasi-esclavagiste de son personnel et aussi grâce à l’attitude d’élus « collabos » dans les régions qui subventionnaient cette compagnie dans le même temps où elles taxaient Air France (politique collabo-Européenne oblige….)
      Alors les propos erronés et presque réjouis (délibérément ou par inculture) qui fleurissent lâchement au moment où des milliers de salariés vont se retrouver sur la paille me semblent un tantinet deplacés.
      En grattant un peu je suis sûr qu’on découvrirait que leurs auteurs ne paient pas beaucoup d’impôts (sinon ils s’intéresseraient davantage à leur destination et proféreraient moins d’âneries, juste par pour le plaisir de baver sur une compagnie qu’ils n’aiment pas. Personne ne les prive par ailleurs du droit de ne pas l’aimer).

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  • par Thierry Pradines

    La suppression des vols courts (voire moyens) , c’est bien une idée de parisien ! Ca peut avoir du sens pour certaines destinations quand on a un seul segment à parcourir , mais comment fait on quand on habite Montpellier ou Toulouse , pour aller à Pointe à Pitre ou à Fort de France ? On prend le TGV jusqu’à Gare de Lyon, puis un RER et/ou VAL , et/ou bus ,pour atteindre ORY ? (rappel : tous les vols vers las Antilles partent de ORY, donc sans liaison TGV ) . Avec des bagages ces connexions sont une galère sans nom et pas vraiment écolos non plus.
    Quant à la désaffection des hubs annoncée, elle fait fi, elle aussi de la vie des provinciaux voyageurs . Ces hubs sont une nécessité pour les villes non desservies par les vols inter-continentaux . Rappelons que « hub » signifie « moyeu » , et que les lignes régionales sont les « rayons » de la roue qui fait tourner cette mécanique. Si on casse les « rayons » et qu’on désagrège le « moyeu » le trafic aérien deviendra chaotique et les voyageurs devront générer des masses de CO2 pour réaliser des connexions compliquées , pas confortables et peu efficaces . En temps que provincial je préfère naviguer dans les « interminables couloirs des aérogare de CDG , ou les halls de ORY ,surtout avec bagages, que me taper les  » Transports » parisiens …….ou le stress et l’insécurité sont bien pires et les temps de « correspondances » sans comparaison …….

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    • Une idée de parisien ?
      Dans un temps où le gens de 20 ans … pour aller à Ouagadougou, Abidjan, enfin en Afrique (par exemple) le vol faisait escale à Marseille …
      Maintenant, avec le « hub », Marseille-Kinshasa = Marseille->Paris->Bruxelles-Kin avec l’augmentation du trafic induit et ses mesures de régulation.
      C’est vraiment économique en temps, pollution, fatigue et argent, n’est-ce pas ?
      D’autres exemples peuvent être cités.

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      • J’ai fait mon baptême de l’air en 1974, sur un DC-10 d’UTA, entre Lyon-Bron (Satolas/St Ex n’était pas encore en service) et Abidjan, via Accra (Ghana). Depuis, toujours résident à Lyon, je suis devenu un familier de Roissy-CDG, Amsterdam, Francfort, Heathrow et ce n’est jamais avec plaisir que je me confronte à ces hubs. J’évite certains quand c’est possible. J’ai hâte de pouvoir faire un vol direct Lyon-Montréal avec Air Canada !

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  • La réflexion que vous portez sur le transport aérien via les hub et la même en ce qui concerne les grandes plateformes portuaires..
    Circuits courts à envisager ?

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  • ce qui fait qu’il existe une ligne aérienne est qu’il existe une demande de transport. il faut que les habitants de la ville A aient envie d’aller dans la ville B, ce de manière récurrente et en assez grand nombre pour justifier l’offre de transport qui n’est en réalité pas une offre mais une réponse. les villes moyennes n’ont pas, en général, un besoin de transport suffisant pour justifier plusieurs lignes directes, encore moins vers le monde entier. (la force des low-cost est de savoir créer ce besoin) un hub est donc un moyen de concentrer une demande de transport pour la rendre suffisante à la rentabilité d’une offre de transport. une ville moyenne qui n’est pas connectée à un concentrateur de passagers ne peut espérer être reliée au monde de quelque manière. un concentrateur de passagers qui n’en concentre pas assez est économiquement non viable. on peut regarder en guise d’exemple la naissance, la vie puis la mort du hub de clermont-ferrand. une ligne directe angers-dijon n’avait aucun sens économique. seul le trajet angers-clermont-dijon rendait la ligne possible. mais pour que le hub de clermont soit rentable il lui fallait concentrer un niveau de passagers que semble-t-il il n’a jamais atteint en étant relié à un minimum de villes. une tentative en ce sens fut tentée. cela s’est heurté à la capacité d’accueil de la seule piste de clermont. la capacité d’accueil d’une plate-forme étant ce qu’elle est, vouloir concentrer plus de passagers implique d’augmenter le temps de connexion pour pouvoir accueillir plus de provenances. le temps perdu ici est contradictoire avec la notion de voyage aérien qui vise la vitesse. mais c’est le prix à payer pour l’équilibre économique. réduire un hub sous sa masse critique c’est faire s’éteindre la réaction en chaîne. il en meurt. connectés à rien, l’aéroport et la ville d’angers se sont eux aussi éteints. à l’autre bout de la chaîne, dijon aussi. à l’échelle de la france, ce processus est passé inaperçu parce que l’offre ferroviaire a créé un hub parisien de compensation. mais à l’échelle mondiale, cela n’est pas possible, sauf à espérer que la tectonique des plaques ne reconstitue la pangée. si les hubs sont fragiles pour l’instant c’est que le volume de transport n’a pas recouvré son niveau suffisant. patience! quant au temps perdu dans la connexion, c’est juste que les aéroports n’ont pas encore intégré ce temps comme un temps de loisir. pour l’instant ce n’est qu’un temps commercial: manger, dormir, acheter du parfum ou des spiritueux détaxés. vienne le temps de salles de spectacles sans interruption et multilingue, de centres de loisirs de éphémère, de divertissements véritables et le temps de connexion ne sera plus une contrainte mais une économie du voyage. l’influence du virus étant la même entre une liaison point-à-point et une liaison par hub, l’argument sanitaire ne paraît pas être pertinent vis-à-vis de l’observation faite. ce qui grippe c’est la fermeture des frontières et le manque d’appétit des passagers. rien d’autre! lorsqu’ils auront envie de voyager de nouveau, ils iront dans les hubs pour les raisons évoquées supra. d’ailleurs, en faisant disparaître de hop sa singularité régionale pour se concentrer sur ses hubs, air france ne fait rien d’autre que rechercher la concentration critique. on est loin de la mort du hub de cdg. dans sa forme nouvelle, hop ne fait que tendre vers un modèle cityhopper, ce qui est l’antithèse de la chronique développée ici. enfin, il faut bien admettre que parmi toutes les utopies auxquelles l’homme se soit essayé, la marche arrière, la décroissance, la régression, le retour à la caverne, sont la seule à laquelle il n’a jamais prêté goût. dommage! elle était bien la caverne! l’été il y faisait frais; l’hiver il y faisait chaud. on y voyait des ombres en guise de spectacle. on y mourait à 28 ans dans d’atroces souffrances et non centenaire dans une maison de retraite médicalisée. la promiscuité rendait le confinement si agréable. l’actualité frénétique, tout à la couleur, a déjà plus ou moins oublié la fille du groupe ABBA. viendront d’autres sujets, puis d’autres sujets encore, pour les gros titres et les une des journaux que s’achèteront les passagers des vols pour ici ou ailleurs dans les grands halls des grands hubs…

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  • Réflexions intéressantes mais ne sont elles pas franco-françaises? Quelques états européens s’attaquent aux voyages intra-nationaux sous diverses formes (voyages d’une durée inférieure à 2h30, prix minimum du billet, culpabilisation des voyageurs par avion, …) mais qu’en est-il dans les autres pays? Aux États Unis (qui n’ont pas d’infrastructures ferroviaires) , dans les pays asiatiques et la zone pacifique qui n’en ont pas non plus, et tous les États du Moyen Orient (Qatar, Émirats, Arabie Saoudite), et les États Africains et la Turquie. Chacun va rester chez soi? non . De nombreux pays vivent grâce aux devises du tourisme. Les trajets « point à point » vont se développer pour certains « points » mais il faudra toujours atteindre ces aéroports et les quitter pour rejoindre son domicile. L’avenir est-il au développement de très grandes métropoles avec leur aéroport au détriment de villes petites ou moyennes (plus vivables). Un choix de vie (écologique…).

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  • par Jean-Baptiste Berger

    Le « HUB » est un modèle économique qui a plusieurs origines .
    Venant des USA (le premier est Atlanta, je crois) il avait deux vertus (qui se trouvent aujourd’hui être plutôt des travers)
    -Il permettait de rassembler, grâce à l’apport en avions plus petits venant de sa périphérie, des passagers qu’on pouvait ainsi « grouper » pour des voyages plus longs dans des avions adaptés.
    Il faut rappeler qu’à part certains avions d’affaire seuls des avions à grande capacité avaient l’autonomie suffisante pour relier des continents, et leurs performances nécessitaient des tailles d’aérodrome adaptées impossible à envisager pour des villes de petite ou moyenne importance;
    -le deuxième effet était purement économique ; en harmonisant les horaires d’arrivée des « feeders » (les petits avions) et les départs des gros porteurs on parvenait à utiliser les services humains de la plateforme dans des plages horaires limitées et donc….on payait moins d’heures de travail !
    Un troisième effet, fortuit, celui-ci, était que grâce à l’harmonisation des horaires des longs-courriers sur l’Atlantique ou sur les routes d’Asie on pouvait augmenter la fluidité et le nombre de vols en instaurant des flux ; si tout le monde va dans le même sens, c’est plus facile d’augmenter la capacité , un peu comme si on ouvrait les voies opposées des autoroutes dans un sens la nuit et dans l’autre le jour…
    La capacité des constructeurs à fabriquer aujourd’hui des avions plus petits capables d’utiliser des pistes plus courtes (et des infrastructures moins lourdes) tout en offrant un confort raisonnable pour des vols de grande distance oblige les opérateurs à rebattre les cartes.
    Pour ma part, je trouve que c’est une nouvelle façon de voyager bien plus agréable pour le passager (la fatigue due aux correspondances et la hantise de la rater, en plus du temps global passé en vol rallongé, tout cela est supprimé);
    L’amélioration des moyens des contrôleurs aériens permet également de gérer des trafics « croisés » de façon sûre et optimisée.
    Autre avantage, si on supprime ces « plages de hub » dignes des « temps modernes » on offre aux personnels des aérodromes des vies plus humaines, et on évite cette « course contre le temps » stressante et productive uniquement….pour l’actionnaire !
    Et enfin pourra-t on à nouveau effectuer du « point à point » en France, en avion et sans passer par Paris.
    Je rappelle que la brillante idée du ministre actuel de supprimer les vols Paris Province au profit du train oblige maintenant celui qui veut se rendre, seul, de Brest à Nice à Toulon, ou à Perpignan à choisir entre quinze heures de voiture non stop et huit heures de « dur » …avec changement de gare à Paris !
    Les sauveurs de planète vont me rétorquer, je m’en doute, qu’on n’a qu’à rester chez soi (Là on n’est plus dans la famille recomposée, on est carrément dans la famille décomposée…)

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    • Votre commentaire est très intéressant et votre dernière remarque très pertinente. Ce n’est pas qu’une question de « sauveurs de la planète », mais c’est aussi une question de disponibilité énergétique, amplifiée par les problèmes climatiques qui en font un rouleau compresseur. Vous posez bien la bonne question, et dans les milieux convaincus, on comprend bien l’énorme chamboulement, remise en question, adaptation, que cela nécessite en termes de mentalités, façon de vivre, de s’organiser, et d’opérer des choix cornéliens. L’adaptation se fera au rythme de nos générations, quelque chose que nous avons du mal à palper. On a peur car on s’imagine cette transformation immédiate. Mais les contemporains de la Suédoise sauront d’adapter sans douleur certainement. Dans des temps anciens, les familles faisaient plutôt le choix de se rapprocher, voire de partager le même lieu de vie. Ils n’en étaient pas moins heureux. Les générations s’adapteront à la contrainte, car ils en comprendront la nécessité, et ne pourront faire autrement, jusqu’à peut être l’émergence d’une énergie sans limite (?), qui, dans le meilleur des cas, laissera deux ou trois générations dans la contrainte, et les suivantes dans un état climatique que je ne sais même pas décrire.

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  • Réflexion très intéressante et prospective. La complication pour les passagers et leur désarroi ou désagréments sont bien vus. Qui personnellement a Schiphol ou CDG ou à Londres entre Gatwick et Heathrow peut en témoigner? Tout le monde ou presque.
    Cependant les longs courriers d’Europe pour l’Amérique du Sud et du Nord ,l’extrême Orient ou les pays du Pacifique il faudra continuer à détenir des avions à long rayon de vol.
    Alors continuera t on à être «  enfourné «  dans des bétaillères ou mis comme des sardines ou des harengs en caque dans les moyens couriers transformés ?
    Une chose est sure les tarifs vont bouger vers une hausse certaine !
    A tout malheur ses mérites : moins de foule aux temples d’Angkor, ou au Périto Moreno!

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  • C’est très bien que les gestionnaires se rendent compte qu’il faut cesser avec ces Hub; Mais il est vraiment inquiétant qu’il ait fallu la réelle intervention d’un virus qu’ils en prennent réellement compte !!! Il est vrai qu’il a fallu aussi que les moteurs fassent de très gros progrès pour que le A 321 XLR apparaisse. Mais 30 ans auparavant combien de fois ai-je souhaité voir ce moyen de transport apparaitre !!!!

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    • Mais le plus étonnant est que tout le monde semble redécouvrir la roue. Qui se souvient qu’il y a 50 ans la norme pour les voyages long-courriers était les 707 et les DC8, des fuselages étroits de 180 passagers en configuration monocouloir…

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      • Beaucoup d’effets de manche pour tenter de rassurer les voyageurs. J’ai pris AF sur Nice. Annonces répétées des mesures sanitaires. Procédure d’embarquement longue pour respecter la fameuse distanciation physique. Le tout se termine à bord par le partage d’un accoudoir avec le passager qui est assis tout près de vous. Ridicule.

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