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Thierry Paris : « L’A380 d’Air France : j’ai fait le début et la fin »

Thierry Paris a été lâché sur l'A380 d'Air France en décembre 2009. Il a effectué son dernier vol sur le quadriréacteur fin avril 2020. © Aerobuzz.fr

Thierry Paris fait partie du « noyau dur » des instructeurs A380 d’Air France. Il évoque ici ses dix années passées aux commandes du super jumbo d’Airbus. Il parle de l’avion, mais aussi comment la fin prématurée du secteur A380 d’Air France est ressentie par les pilotes de la compagnie nationale.

Thierry Paris est le commandant de bord qui a convoyé le premier A380 d’Air France à Teruel, en Espagne, où le quadriréacteur risque désormais de rester longtemps. La compagnie nationale a en effet annoncé, le 20 mai 2020, sa décision d’arrêter l’exploitation de ses A380. Au sein du secteur A380 d’Air « plein de gens ne s’attendaient pas à cela (…). L’ambiance n’est pas bonne ».

Thierry Paris a été qualifié sur A380 en juillet...

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18 commentaires

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  • Merci pour ce beau témoignage et rex ..

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  • Merci à Aérobuzz de nous avoir fait profiter de cet interview. Rarement auront été concentrés sur un seul pilote autant d’avions différents et de vols fantastiques. Quand il s’exprime sur un sujet, sa parole est d’or. Air France perd ainsi un de ses plus grands pilotes, à l’égal des pionniers qui ont fait sa légende. Nombreux seront nous à nous souvenir de ses conseils et de son immense expérience.
    Et en plus il nous dit qu’il n’est pas arrivé à faire valider toutes ses heures de vol, c’est dommage car cela lui aurait un titre de record du monde.

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  • par Jean-Christophe Bacquié

    Merci Thierry !
    Comme quoi , quels que soient les qualités et les défauts d’un avion ce qui est important, ce sont les hommes qui les font voler.

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  • Bonjour à tous.
    Grand merci à vous 2 pour ce retour d’expérience.
    Autres devoirs de mémoire qui mon permis de voir et écouter Concorde :
    Mme Béatrice Vialle, Mrs André Turcat – Jean Pinet …..
    Bravos à tout ces gens et à vous Mr Gil Roy de vos reportages.
    Sincères amitiés.

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  • par Patrick Moutet

    Merci Mr Roy pour cette entretien avec Mr Paris. Air France perd un grand pilote, mais uniquement pour cause de retraite ! Je me repasse souvent vos reportage dans Pégase ! Encore merci et bravo pour votre travail. Patrick.

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  • par Bernard Thouanel

    Excellente interview. Sans détour, sans langue de bois !

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  • Emouvant cette fin d’un bel appareil et l’évocation de son brillant pilote.Je serais intéressé de connaitre le cursus de Thierry Paris depuis ses débuts aéronautiques.Peut être peut il faire ici son autobiographie aéronautique ?

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    • par Thierry Paris

      Bonjour
      Baptême de l’air à 4 ans à 4 dans un Jodel 112. (L’instructeur à gauche, mon père à droite avec mon frère 5 ans et moi sur ses genoux). Souvenirs inoubliables.
      10 ans, aéromodélisme et larmes de voir mon premier planeur, Minos 1er se faire écrasé par un Bijave à l’atterrissage.
      15 ans, vol à voile, breveté à 16 ans
      16 ans avion, breveté à 17 Avec Tour de France aériens des jeunes pilotes à 17 ans et demi.
      Bac dans la foulée, 1 ans de fac avec concours de l’ENAC PL au bout de cette année. Sélectionné pour les Cadets de l’Air que je n’ai pu faire cause sélection en vol pour l’ENAC.
      19 ans, service militaire avec passage de la première qualification bimoteur.
      3 ans à l’ENAC, Toulouse, Montpellier puis St Yan avec PP1 à la sortie.
      Dans la foulée, stage instructeur planeurs, puis départ en Côte d’Ivoire comme pilote de brousse sur bimoteur pendant 6 mois.
      Retour en France, un peu de chômage puis instructeur avion. Travail peu de temps comme instructeur à l’aéro-club de Charente Maritime. Ensuite, Bretagne Air services à Dinard comme Commandant de bord sur DC3 et d’autres petits bimoteurs jusqu’à la faillite de la BAS.
      Un ou 2 mois de chômage, puis départ vers le Maroc comme pilote du décorateur du roi sur Beechcraft Duke. (Merci Guy Auger).
      Enfin, Air France, copilote sur 727 puis 747/100/200. 9 ans total comme copi puis passage CDB sur 737/300/400/500 instructeur tout de suite, pendant 5 ans, puis, encore 5 ans d’Airbus A310, instructeur et Responsable Niveau Professionnel. 7 ans de B777, cadre au TRTO et responsable adjoint niveau professionnel et pour finir, 11 ans d’Airbus A380 instructeur.
      Pendant toutes ces années, toujours du planeur et de l’avion.
      Marié à une passionnée, nous avons au fil des ans acquis quelques avions de collection ainsi que quelques planeurs avec un rêve secret de monter un musée.
      A l’issue de cette carrière professionnelle bien remplie et avec des heures de vol pas toujours comptées, j’arrive à 29.500 heures qui je pense vont continuer à augmenter à la retraite.

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      • Bonjour Monsieur ,bravo et respects pour ce brillant parcours ,ceci confirme la règle qu’il n’y a pas de bons pilotes ,mais que de  » Vieux  » Pilotes ,je suis un passionné d’Aéronautique depuis ma première maquette B17 G dans les années 50 ,et que j’ai vu voler à Istres en 2016 un souvenir mémorable avec un Nord Atlas 2501 tout « neuf « ,mon gendre y travaille ,chef pilote d’essai et instructeur Eppner ,il n’avait pas été retenu à L’oral….De toute façons je l’ai toujours incité pour l’armée de l’air (ou j’ai fait mon service en appelé)j’étais sur base Tahiti Gam 82 /Bam 190 et des vols fabuleux en 1969 dans tout le secteur sur les DC 6 ,en tant que Pack steward ou service,j’étais chauffeur ,ramassage équipages….Bon vols ,Jacques Marconi.

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      • Merci Thierry Paris.Comme on dit : c’est du lourd !…

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  • Bonjour
    Ayant dépassé les 90 ans j’ai vu des quantités d’avions ,mais si je me souviens bien de l’époque de sud aviation et autres,le nombre de fausses pistes a été gigantesque les salons de l’après guerre regorgeaient de prototypes ;ensuite j’ai vu
    les caravelles, avion sans soute à bagages,tout comme le concorde qui n’aurait jamais du dépasser lui le stade du prototype ;
    Quand je compare la série des 727 et 747 il y avait des idées géniales à part peut etre les 747 100 équipés du JT9 et là la nécessite d’avoir un moteur pour équiper ce gigantesque appareil ,a fait oublier de verifier (Boeing etait pressé)
    Si ce moteur etait au point au moment de l’avionnage .

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  • super machine pour les passagers surtout au niveau haut
    je crois gros problèmes dans gestion des soutes d’ou problèmes dans exploitation de
    l’avion (surtout air France ?)

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  • Témoignage sympa et instructif. Comme quoi, un avion « tout loupé » peut laisser un souvenir impérissable chez ses pilotes. Pas loupé pour ses cochers, c’est pas si mal.

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  • Excellente interview, bravo!

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  • par Gilbert Racault

    J’ai connu Thierry à l’époque où nous volions ensemble aux Ailes Cognaçaises sur planeurs (Bijave, ASK13, Fauconnet, Nord 2000, ASW15 etc..), remorqueurs (MS893, Fiseler Storch) mais aussi sur les DR221, DR400 et autres. Thierry avait la chance d’avoir un père propriétaire d’un PA31 (changé ensuite pour un BE58) qui lui a permi d’effectuer très tôt des heures sur bi-moteurs. Son père, très généreux proposait souvent aux membres du club de venir à bord lors de vols locaux. Bref Thierry a baigné très tôt dans l’univers aéronautique et sa carrière exemplaire prend fin avec celle de l’A380. L’un et l’autre auront, chacun à leur façon, marqué la compagnie Air France. Bonne et heureuse retraite, Thierry. Amicalement. Gilbert

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  • Bonjour Gil,
    Connaissant Thierry tu as un avis et des remarques très avisées de la part d’un CdB très pro.

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  • par Raymond Penneman

    Pourquoi l’A380 ne tient-il pas la comparaison face au 777-300 ?

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