Accueil » Dépose minute » Sweet Jumbo Jet

Sweet Jumbo Jet

par Gil Roy

Ce n’est pas dans mon style d’étaler ici mes états d’âme, mais difficile, ce matin, de contenir toute ma tristesse. Je ne trouve pas d’autre mot pour évoquer mes sentiments face à la crise qu’affronte Boeing. Cette semaine encore a apporté son lot de révélations sur la profondeur du problème auquel doit faire face l’avionneur de Seattle. Rien ne semble pouvoir enrayer cette vrille infernale.

10 commentaires

La possibilité de commenter une information est désormais offerte aux seuls abonnés Premium d’Aerobuzz.fr. Ce choix s’est imposé pour enrayer une dérive détestable. Nous souhaitons qu’à travers leurs commentaires, nos lecteurs puissent apporter une information complémentaire dans l’intérêt de tous, sans craindre de se faire tacler par des internautes anonymes et vindicatifs.

  • Et pour ma part, « je vois difficilement pourquoi, étant Français », je devrais me réjouir à tout prix, même si les récents et actuels dirigeants de Boeing l’ont assez amplement cherché. Si le retrait de Boeing profite uniquement à Airbus, pourquoi pas, soyons cyniques. Mais il profitera à nos « amis » Chinois de Pékin. Et ça…
    Beau texte, en tout cas.

    Répondre
  • Bonjour,
    On ne peut dissocier ce qui arrive à Boeing de l’histoire des Etats-Unis et de sa sociologie. Une petite anecdote…. Les USA ont été leaders dans le développement du chemin de fer (avant de le délaisser au profit de l’avion) au point d’en avoir fait pendant la guerre civile (1861-1865) l’élément de la première guerre moderne de l’histoire, c’est à dire grâce à l’emploi de moyens de transports de masse rapides (pour l’époque). Et les trains américains devaient toujours aller le plus vite possible, par ce qu’en Amérique on a toujours été pressé : le court terme d’abord. Ainsi, pour des raisons de sécurité, les règles d’ingénieries anglaises limitaient la courbure des rails de chemin de fer dans les virages. Les ingénieurs anglais étaient effrayés quand ils voyaient les rayons de courbure des rails du chemin de fer américain…. faits pour aller plus vite. Quand un train roulait (à l’époque du far-west), il devait aller le plus vite possible quoi qu’il en coûte. Le chauffeur s’employait à cela, et si jamais la chaudière de la locomotive explosait et le train stoppait, les voyageurs allaient féliciter le conducteur….. Il en a été toujours ainsi notamment pour le profit : gagner de l’argent, le plus vite possible. Je vous passe les 2 ruées vers l’or. Plus récemment, le laboratoire Purdue Pharma a été mis en faillite….. mais après avoir gagné beaucoup d’argent en vendant des opiacés de synthèse qui on fait…autour de 400 000 morts entre 1999 et 2017. https://www.france24.com/fr/20190916-crise-opiaces-laboratoire-pharmaceutique-purdue-declare-faillite-sackler-etats-unis
    C’est ainsi aux USA : il faut faire de l’argent, vite et à n’importe quel prix !!!

    Répondre
  • J’ai aimé piloter des Airbus, j’ai encore plus aimé piloter des Boeing, surtout le B777.
    Quel désastre.

    Répondre
  • Pour moi ce qui arrive à Boeing, certes ne me réjouit pas, mais ne m’attriste pas non plus. Quant on joue avec le feu on finit par se brûler.
    Pour moi l’Amérique c’était : Lockheed et le Super Constellation . Boeing c’était les bombardiers : beurkkkkk
    J’ai jamais aimé le 747 avec sa bosse.
    Bon Aerobuzz nous a appris dernièrement que Boeing faisait travailler plusieurs dizaines (plus d’une centaine ?) d’entreprises françaises. Donc il est inutile de tirer sur un blessé.

    Répondre
    • par Jean Baptiste Berger

      Stanloc,
      Oui, bon, Lockheed a fait le Constel. mais a aussi commis quelques bombardiers, me semble-t-il ?
      (Rien que le F35 en photo en haut de cette page, déjà….)
      Sinon, pour l’esthétique, c’est question de goût, moi, la bosse, j’aime bien. (Mais c’est peut-être parce que je suis de parti-pris, 8 ans de bonheur en compagnie de cette merveille technologique ont peut-être altéré mon objectivité…)

      Répondre
  • Je vois difficilement pourquoi, étant Français, je devrais pleurer sur le sort d’une industrie située dans un pays lointain, pour une firme qui de surcroît n’a jamais caché son désir d’éliminer toute concurrence, le tout avec une morgue et une condescendance difficilement égalée ( » if not Boeing, ain’t not going » – qui n’a pas vu ou entendu ça ?)
    C’est la grande force des Américains, de faire croire au reste du monde que leurs problèmes les concerne : en aéronautique comme en politique, en sociétal comme en militaire.
    « If it’s good for US, it’s good for the world » osait dire Saint-Obama. A d’autres…

    Répondre
    • par Jean Baptiste Berger

      Stormy,
      D’accord avec vous sur le comportement impérialiste des Américains et leur volonté d’imposer leur « pax Americana » partout sur terre (avec le succès qu’on connait).
      Par contre, la condescendance que vous dénoncez chez Boeing a au moins un équivalent en Europe….et c’est Airbus !
      Et on peut quand-même accorder aux Américains qu’ils ont su, après le désastre du « max » remettre en cause toute leur chaine de surveillance (les politiques Américains n’ont jamais été tendres avec la FAA ou avec Boeing depuis, y compris Donald qui est pourtant un des plus âpres défenseurs du « made in USA ».)
      J’aurais aimé que l’EASA et les politiciens Européens fassent preuve d’autant de fermeté face aux défauts, beaucoup mieux et subtilement cachés des Airbus, entrainant au moins autant de victimes, même si la presse aux ordres a systématiquement accusé les équipages en protégeant le génie des protections accidentogènes et des inventions ergonomiques contre nature du constructeur Européen.
      Après, pays lointain ou pas, c’est toujours un désastre social et humain quand un grand groupe se casse la figure, et ce ne sont jamais les patrons ni les directeurs financiers qui sont les plus affectés !

      Répondre
  • par antoine.leyendecker

    Bonjour Gil, moi aussi je suis triste lorsqu’un si bel avion disparait. Par contre, j’aime encore moins lorsque ce sont les passagers qui payent de leurs vies, des vices (ou vis) cachés. L’un des nôtres peut être dans ces avions. Ce qui est inadmissible, est la dérive des organismes de contrôle chargés de vérifier la capacité de voler en toute sécurité, qui ont délégués au constructeur lui-même des fonctions de contrôles de leur responsabilité. Le congrès américain s’est saisit de ces anomalies.

    Répondre
  • Joli texte…

    Répondre
  • +1 🙁

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les commentaires sont reservés aux Abonnés premium

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.