En nouant un accord avec l’#EASA, le programme #ERA d’#AuraAero franchit une nouvelle étape considérée par le constructeur toulousain comme "le démarrage officiel du processus de certification d’ERA”. © Aura Aero
Au salon Aero (Friedrichshafen, 17-20 avril 2024), où Aura Aero a mis en avant ses trois modèles d’avion école de la famille Intégral, il a aussi été question de l’ERA (Electric Regional Aircraft), l’avion de transport régional à propulsion électrique. Un accord a été conclu entre le constructeur toulousain et l’EASA (Agence européenne de la sécurité aérienne) qui ouvre de nouvelles perspectives.
Aura Aero annonce que « de décembre 2023 au mois de mars 2024, une vaste revue du programme a permis à son tour de valider le jalon MG4 définissant les différents choix architecturaux des matériaux ou systèmes à retenir. » Selon le constructeur toulousain, le projet d’avion électrique de transport régional, ERA, franchit ainsi deux étapes essentielles de son développement. D’une part, Aura Aero vient de lancer les premiers grands appels d’offres, qui concernent les lots suivants : Fuselage Design, Airframe Engineering Services, Turbogenerator, Primary Flight Control System Actuators and Inceptors. Cette étape doit permettre au constructeur de sélectionner les fournisseurs qui seront retenus pour participer à cet ambitieux programme.
D’autre part, en vue de l’obtention de la certification des autorités européennes et américaines pour son avion ERA, dont l’entrée en service est toujours prévue avant 2030, Aura Aero a signé avec l’EASA, le 17 avril 2024, en ouverture du salon Aero de Friedrichshafen, un contrat de PAC (Pre-Application Services Contract). En amont du processus de certification de l’avion, ceci marque une étape majeure dans le programme ERA, en permettant de préparer le cadre dans lequel l’EASA certifiera l’appareil.
En s’engageant dans ce PAC, dans la catégorie 2 : “Introduction d’un nouveau produit comportant des technologies innovantes ou disruptives« , Aura Aero ouvre les discussions avec l’EASA et bénéficiera de conseils techniques, tout en aidant l’Autorité à préparer les éléments génériques qui permettront de poser les bases de la future certification formelle de l’appareil. Il s’agit là d’une démarchage comparable à celle suivie précédemment par Pipistrel pour le Velis Electro, ou encore en ce moment par Volocopter avec son eVTOL VoloCity dont on attend toujours de savoir dans quelles conditions il sera mis en oeuvre durant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Aura Aero est déjà certifié comme constructeur aéronautique depuis le design jusqu’à la production, ayant obtenu l’agrément EASA PART 21G (production) en novembre 2021 et l’agrément PART 21J (design industriel) en septembre 2023. « La plupart des ingénieurs d’ Aura Aero possèdent une solide expérience et des compétences fortes dans le domaine de la certification CS-25, ce qui pourra être utilement adapté à la catégorie CS-23 dans laquelle ERA sera certifié. », assure le constructeur. Pour Aura Aero, « s’engager dans un processus de PAC EASA conduira à valider ses choix technologiques pour ERA, tels que les systèmes avioniques, le Fly-By-Wire et le système de propulsion hybride-électrique, en vue de la certification finale de l’avion. »
Luc Tytgat, Haut Représentant auprès du Directeur Exécutif de l’EASA, rappelle que Aura Aero est la première société à coopérer avec l’EASA dans le domaine des avions électriques régionaux. « A l’EASA, précise-t-il, nous sommes convaincus que l’aviation générale et les ETI sont de bons incubateurs pour le développement de solutions innovantes et que les leçons tirées de ce PAC contribueront à la décarbonation du transport aérien et à l’emploi futur de technologies vertes dans l’aviation.”
