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La survie des petits aéro-clubs en jeu face à la réglementation européenne

Faute d'instructeur et par conséquent de responsable pédagogique, l'aéro-club des Ailes Armoricaines a perdu 40 membres en deux ans et ne peut former au pilotage. © Les Ailes Armoricaines

Des élèves pilotes sur liste d'attente, un Cessna 152 qui ne peut servir pour l'instruction, telle est la situation ubuesque des Ailes Armoricaines. L'aéro-club breton, petite association de 20 membres, ne trouve pas son responsable pédagogique imposé par la réglementation européenne et craint de devoir bientôt fermer définitivement son hangar.

« A l’heure actuelle, nous sommes une association qui créée de la frustration, non seulement pour les potentiels futurs élèves pilotes mais aussi pour nous-mêmes » se révolte Julien Lavallade, président des Ailes Armoricaines, « nous sommes dans l’incapacité réglementaire de faire ce pour quoi un aéro-club est fait : transmettre, apprendre aux jeunes et aux moins jeunes à voler. »

L’aéro-club des Ailes Armoricaines, au pied des Montagnes Noires dans le Morbihan, en Bretagne, se trouve dans une situation ubuesque. Avec des élèves sur...

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34 commentaires

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  • Les promoteurs immobilier vont ce régaler, avec la disparition des Aéro-clubs….

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  • La France est le pays d Europe ou les tarifs de l heure de vol sont parmi les moins chers…Et oui !!! Meme si cela necessite des sacrifices. Fait qui merite d etre souligne puisque nos instructeurs d aeroclubs sont benevoles. Un fait unique en Europe.
    Le décret du 16 août 1901 pris pour l’exécution de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association est donc unique .
    Les associations francaises a but non lucratif sont protegees par ce decret republicain qui nous est cher. Cependant que nos amis europeens pilotes venus d ailleurs se font une joie de profiter de nos infrastructures aux prix raisonnables .
    La vision , la mentalite qu offre un pays republicain tel que le notre a des pays de l Union Europenne comptant beaucoup de royaumes : Grande-Bretagne, Irlande du Nord, Belgique, Pays-Bas, Espagne, Danemark, Suede, Norvege n est pas completement partagee par tous.

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  • Je suis époustouflé et très admiratif qu’on puisse défendre ainsi la réglementation européenne comme le font certains. Je reste ébaubi devant leur connaissance des textes, qui n’a certainement d’égal que leur compétence en vol pour s’exprimer avec cette assurance. J’ai pour ma part des exemples assez nombreux, précis et démonstratifs, qui m’avaient laissé penser qu’on avait atteint des sommets kafkaïen d’absurdité administrative, à faire comprendre qu’on puisse invoquer un début de phobie. Mais je réalise que certainement c’est moi qui ne comprend rien, ou pas grand chose. Bravo et merci pour vos éclairages. PS : restant solidaire des Ailes Armoricaines, je leur souhaite bon courage pour leur futur audit, ou, ce que je ne souhaite à personne, en cas d’enquête suite à un problème, s’ils interprètent les textes sans avoir un doctorat es-EU.

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    • La connaissance du contexte légal est une nécessité, même s’il faut être « cablé d’une certaine manière » pour y parvenir.
      Les service français ont la réputation de sur-traduire les textes communautaires : nous avons là des hyper spécialistes donc.
      Et la pratique sur le terrain doit se soumettre à ces traductions transcriptions…

      Mais j’ai également conscience que c’est de cette manière que l’on peut construire un espace cohérent qui s’appelle l’Europe. C’est un des prix à consentir pour en retirer tant d’avantages, en terme de stabilité monétaire et sociale, de taille critique à l’échelle mondiale, de paix…

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    • Complètement d’accord,
      Pour voler il faut un avion, une licence, de l’entrainement et une bonne connaissance de sa machine. Plus l’autorité de tutelle nous abreuve de textes règlementaires qui associent auto justification son existence et méconnaissance complète de la réalité du terrain, plus elle ne fait que dégrader la sécurité des vols de façon particulièrement sournoise.
      Le temps que les pilotes privés et les instructeurs bénévoles peuvent consacrer à leur loisir n’est pas extensible à l’infini, dès lors chaque heure passée à devoir se « farcir » ces tombereaux de textes et d’acronymes et à tenter d’en faire l’exégèse et l’analyse, est une heure qu’on ne passe pas à voler et à monter son expérience, donc une heure perdue.
      Merci à Stéphane Hunault de nous faire part de son analyse au travers de son post sur ce sujet qu’il maitrise visiblement très bien, mais en le lisant je me demande juste s’il faut en rire ou en pleurer: l’instructeur d’aéroclub en 2020 doit-il être juriste, ingénieur Enac, ou au niveau d’un Directeur des Opérations Aériennes d’une compagnie nationale pour enseigner et tester des PPL ? Personnellement je préfère qu’il connaisse mieux son avion que ces piles de paperasse, même si je les apprends par cœur elle ne me seront d’aucune utilité quand il faudra gérer une panne moteur au décollage, improviser une glissade pour éviter de casser l’avion lors d’un posé en campagne, analyser au mieux une situation météo qui se dégrade ou savoir si une anomalie mécanique est un vrai no go ou pas.
      Comme une impression que sur ce sujet là, comme sur d’autres en ce moment, beaucoup regardent sereins, avec un sourire plein de satisfaction, l’orchestre du Titanic jouer une dernière partition… .

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  • L’INTER-CRA FFA du GRAND-OUEST
    se déroulera à RENNES
    le samedi 31 Octobre 2020, une occasion pour en discuter tous ensemble, partager des expériences et trouver des solutions. Amicalement

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  • Dans mon club, aucun FI n’est pro, contrairement à ce qu’affirme un commentaire. De plus, un fait est problématique avec ce club: 3 FI restreints, cela veut dire 3 FI qui viennent d’être formés mais qui n’ont pas fini leur période « probatoire »… Ou est-ce une autre situation ? 3 FI formés pour un club de 50 membres, c’est correct ! Mais qu’est devenu leur tuteur, FI superviseur ? Enfin, comme le précise le premier commentaire, il est tout à fait possible que l’un d’entre eux  » fasse fonction de », comme on disait dans l’armée… Bref, encore une fois, on tape sur la réglementation et la DGAC, mais on ne lit pas les textes et on évite de réfléchir. Je suis sûr que la FFA trouvera une solution.

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  • par STEPHANE HUNAULT

    Au lieu de crier au loup, lisez donc la réglementation…
    Le niveau d’expérience du Responsable pédagogique d’un DTO est défini dans l’ AMC1 DTO.GEN.210(a)(2)…
    Or ce n’est qu’un AMC. N’IMPORTE QUI PEUT PROPOSER UN AMC ALTERNATIF dans lequel il définit que face au manque d’instructeurs complets (situation qui ne devrait pas durer bien longtemps si on s’en réfère aux périodes précédentes de crises dans l’aviation civile). À charge pour lui de démontrer alors qu’avec un FI restreint comme RP, le niveau de sécurité peut tout à fait être le même au regard :
    – du type d’avion utilisé ;
    – du volume d’activité envisagé ;
    – de l’assistance qui lui sera fournie par le représentant légal ;
    – etc…
    J’ai justement commencé en tant que chef-pilote d’un club tout à fait semblable à celui-ci en étant simple IATT tout frais sorti de St-Geoirs, l’équivalent « arrêté de 81 » du FI restreint d’aujourd’hui.
    Mon expérience du milieu associatif me permet de constater encore une fois que ce sont justement les Yakas-Faucons qui crient au scandale qui laissent mourir notre si belle aviation légère EN NE FAISANT RIEN et non la réglementation ou l’administration tant décriées.

    Tout est dedans. Y a qu’à lire…

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    • D’accord …
      Ne pas confondre restreint et limité…
      Il est vrai que « limité », c’est à dire non CPL, ne devrait pas empecher pas de prendre la responsabilité de RP, surtout dans une petite structure de 2 avions…
      A négocier au lieu de crier …

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  • Ce serait plus clair si on pouvait comprendre le rôle de ce conseiller pédagogique….. Breveté depuis très longtemps, je n’ai jamais entendu parler de cet animal là….!

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  • J’ai abandonné l’aviation légère à cause des trop nombreuses contraintes imposées par des ignares en matière aéronautique.
    Tous les bons instructeurs sont partis.

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    • commentaire pas cool pour ceux comme moi qui s’investissent à 100% pour leurs élèves !

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      • Mais commentaire tellement réaliste ! Il ne s’adresse pas à vous, instructeur qui apprend à un élève à tenir le manche, mais à tous ceux, les très nombreux autres, qui font en sorte qu’on n’arrive jamais à escalader la montagne de paperasse qui gène la montée dans l’avion, encore plus la descente, encore plus l’entretient.
        La quantité de contrainte à escalader (paperasse, procédures, autorisations, accessibilité, médical, etc…) pour faire juste un petit vol de promenade en cette belle après-midi d’été avec madame, dégoutte à la longue même les plus passionnés, donc en premier lieu, les « vieux » instructeurs.
        Même en ULM ça se durcit !
        Comment voulez-vous que les effectifs rajeunissent quand les aérodromes sont fortifiés à la Vauban !
        Un autre sujet sur Aérobuzz parle des problèmes réglementaires qu’ont les aéromodélistes, qui sont en train de tuer l’aéromodélisme. Prenez garde messieurs de l’aviation légère, car les mêmes contraintes vous touchent et ont déjà depuis longtemps commencé à vous étrangler ! Aéroclubs moribonds, vol à voile qui vieillit, nouveaux avions modernes impossible à certifier en moins de 10 ans de travaux sans revenus, matériels hors de prix sans justifications autre que la paperasse à payer…
        Alors les gens sont partis vers l’ULM, et tuent l’ULM dont les machines modernes plus performantes que les « certifiés » sont aujourd’hui dans l’œil des instances. Finis les ULM légers accessibles à tous car on ne peut pas se faire de mal, genre Part 103 aux USA ou il ne faut même pas de licence… Des avions sans permis ! De quoi faire une crise cardiaque fulgurante au plus petit gradé de l’EASA !!!

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  • Bonjour moi pilote
    Depuis long année je vois que long fait tout pour durcir et faire crevé ce sport de loisir et tout ce qui ce Gref autour
    Quand tout sera mort et demonté ont donnera des subventions pour tout recoustruire
    Ça c est bien francais

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  • Lourdeur administrative qui comme toujours n’apporte rien ni à la qualité de formation ni à la sécurité…
    Juste de la paperasse, l’administration se créant son propre travail.

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  • Dire que j’ai dénoncé ces effets délétères de la réglementation Européenne il y a qq jours dans ces mêmes colonnes….. Et que je fût gentiment censuré !!!!! Terrible ironie du sort n’est ce pas….

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  • Il ne reste plus qu’à passer à L’ULM….

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    • L’ULM si on est un « minet » mesurant 1,65 m et pesant 65 kg

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      • par delmondo patrico

        Merci ! ce sont mes ~ mensurations , retraité .. ans et un peut être un peu « minet, » je le prend trés bien, cela me raméne a mon baptême de l air sur Jodel ! Et celui sur Nord Atlas ! Mais je vis et découvre encore les immenses possibilités de tous ce qui vole et surtout de CEUX qui vont voler demain. Bon vol ! A plus

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      • Rajoutez 15 aux deux nombres et dites vous que je vole très bien en FK9 régulièrement et sans trop de contraintes.
        Quand on veut, on trouve des moyens !
        Quand on ne veut pas, on trouve des excuses.

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      • Ça vaut toujours mieux qu’un gros lard de 120 kg….

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    • oui ! c’est une alternative qui devrait être possible en Aéro-club…. en créant une section Ulm… cela existe déjà en France pour le plus grand plaisir de tous les pilotes avion-Ulm !!!!

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  • Où est le temps béni, que j’ai connu, avec des instructeurs TOUS bénévoles.
    Je prétends avoir les mêmes aptitudes que les jeunes de maintenant. Moi mon premier instructeur était prof de maths dans le civil donc niveau pédagogie il était au top et niveau rigueur dans les exercices encore plus.
    L’ADMINISTRATION est un CANCER

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    • Peut être que c’est le constat de la grande perte de vitesse de l’associatif..? Sûrement pas sa mort, mais un changement. Les petites structures seront elles trouver une solution pérenne. Soit par du regroupement de la mutualisation. Mais là on va toucher un autre énorme problème, est on prêt a perdre quelques choses pour en gagné d’autre ? Là rien est moins sur !!

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      • L’associatif en perte de vitesse ? il doit y avoir autant d’association Loi 1901 que d’adultes actifs en France.
        Pour moi la faute aux « guignols » qui ont décrété que les instructeurs devaient être des pilotes professionnels. Du coup un aéro-club qui n’est pas situé en zone attractive ne trouve pas plus d’instructeurs d’aéro-club que ces zones ne trouvent de médecins ou de commerçants.
        La mutualisation ? le président ci-dessus a écrit que cela n’a pas marché. D’ailleurs le plaisir de voler est bien plus grand dans un petit AC en campagne près d’un littoral comme celui-ci qu’au milieu de la Beauce dans un gros AC.
        On attache beaucoup trop d’importance à la PEDAGOGIE que nécessaire. A l’école on pense que cela fera de bons élèves. MDR

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      • Tout à fait d’accord avec @Stanloc sur le trop d’importance de l’aspect pédagogique.
        Un FI/FE.

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  • par delmondo patrico

    Il ne faut pas être grand clerc ! Pour comprendre que cela va être dramatique pour ces nombreux Aéro club et Aérodrome ! L Organisation ce met en place pour les fermer avec les nouvelles contraintes impossibles! et récupérer ces immenses espaces territoriaux. Alors que, je le maintient encore, les nouveaux aircrafts dans « les cartons, ou en phase de développements » vont surgir d un peu partout ! Petites capacités passagers, type skyVan, réactivités, hybrides écolos et accessibilité croisée speed un peu partout ! Les nouvelles cartes des Aérodromes vont ce mettre en place et, cela aussi, tous les Présidents , Membres, Pilotes et passionnés ont ou, vont le comprendre !

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    • Ca devrait surgir beaucoup, parce qu’il y a pas mal de pognon mis sur la table, suite à la crise du Covid-19, mais pas pour des projets qui ont une finalité pratique réelle. C’est tout simplement le Pb.

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  • Toujours le même processus. Comment se défendre contre un monstre à onze têtes ?

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