Poétique du ciel

Parmi toutes les musiques du monde, il y a celle du ciel qui résonne dans l’Univers depuis sa création, c’est-à-dire depuis la toute première seconde du fameux big bang. C’est ce que l’on apprend en cheminant avec André Manoukian « Sur les routes de la musique », un livre à la fois érudit et joyeux.

Pendant plus d’un demi-siècle, Jacques Noetinger (1919 – 2012) fut, à travers ses nombreux ouvrages, le mémorialiste minutieux de l’industrie aéronautique et spatiale française qui lui doit beaucoup. 

Dans « La route de l’air », Alphonse Berget dresse un état de la recherche aéronautique en 1909 en précisant qu’il existe « deux formes bien distinctes de navigation aérienne : celle des ballons dirigeables et celle de l’aviation ». Cependant, la traversée victorieuse de la Manche par Blériot, effectuée quelques semaines avant la parution de cet ouvrage magistral, ouvre une voie royale au plus lourd que l’air…

Une catastPilote, écrivain, scénariste, homme de télévision, Marcel Jullian (1922-2004) a brossé dans plusieurs de ses ouvrages des portraits d’aviateurs célèbres. Dans son essai intitulé «Mystique de l’aviation», il livre des réflexions profondes sur la philosophie du vol, de l’aviation, du métier de pilote et sur les relations qui unissent les gens du ciel.

Une catastrophe aérienne a toujours un retentissement médiatique. Mais lorsque parmi les victimes se trouve, entre autres, un champion de boxe célèbre, amant d’une chanteuse non moins célèbre, alors tous les ingrédients romanesques sont réunis pour que la littérature s’en empare.

Engagé dans la Royal Air Force, Charles Demoulin est un pilote belge dont les faits d’armes exceptionnels lui valent de commander en 1944 le prestigieux groupe 609 équipé du plus redoutable avion de chasse et d’assaut du dernier conflit mondial, le Typhoon.

Depuis des millénaires les êtres humains rêvent de voler. Les années passent et vers la fin du XVIIIème siècle, les choses se précisent à tel point que l’image de l’homme volant s’immisce peu à peu dans les arts et bien sûr dans la littérature. Comme en témoigne La Découverte australe par un homme volant ou le Dédale français, une nouvelle « très-philosophique » que publie Restif de la

Lorsqu’il était jeune garçon, Ludo, le narrateur de cette histoire avait pour tuteur son oncle, Ambroise Fleury dit « le facteur timbré » parce qu’il construisait des cerfs-volants connus dans le monde entier. Et, toute sa vie durant, pour traverser les épreuves, Ludo sera toujours soutenu par l’image des grands cerfs-volants, et leur symbole d’audace, de poésie et de liberté inscrit dans le ciel.

Accroché sous son aile delta, le Suisse Didier Favre (1947-1994) a traversé les Alpes, du sud au nord, sans assistance au sol, selon la philosophie du « vol bivouac » qu’il avait initiée.

Non loin de la gare de Chaville, la Popote des Ailes, fut le « mess officiel » de la gent aéronautique, navigants ou rampants, qui travaillait en permanence ou occasionnellement sur le terrain de Villacoublay situé à quelques encablures.