L'Europe mise sur Ariane 6 pour retrouver sa place sur le marché mondial des lanceurs spatiaux où la concurrence n'a jamais été aussi impitoyable. © ESA
Ariane 6 devrait décoller de Kourou, entre le 15 juin et le 30 juillet 2024. Avec quatre ans de retard… et de grandes ambitions. On en parle avec Aline Decadi, ingénieure à l'Agence Spatiale Européenne, qui est l'invitée de JumpSeat, le 7 mai 2024 à midi.
Après une période de calme non désiré, le port spatial européen de Kourou, en Guyane, s’apprête à renouer avec les fusées Ariane. Entre le 15 juin et le 30 juillet 2024, le lanceur Ariane 6 décollera pour un vol qui marquera la fin de sa mise au point. Un développement plus long qu’espéré : ce premier vol devait avoir lieu en 2020. Las, la pandémie de COVID-19 et de multiples ennuis techniques ont retardé l’arrivée d’Ariane 6 sur le marché du lancement de satellites.
Au cours des derniers mois, des essais au sol ont fait fonctionner l’étage principal, les propulseurs latéraux d’appoint et le moteur réallumable du deuxième étage. C’est maintenant le modèle de vol qui est en cours d’assemblage sous son portique géant. Ariane 6 va ainsi succéder à Ariane 5, qui a fait son dernier vol à la mi-2023.
Alors que s’ouvre un chapitre crucial pour l’Europe du spatial, les questions sont multiples. Qu’apportera Ariane 6 par rapport à sa devancière ? Comment le secteur spatial s’est-il réorganisé en Europe dans le cadre de ce projet ? ArianeGroup, Arianespace, Agence Spatiale Européenne (ESA) : qui pilote ? Quelle place pour Ariane 6 dans une famille européenne de lanceurs et sur le marché mondial ?
