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Geoffroy Bouvet : « Un quart des 300.000 pilotes de ligne seront sans travail à la reprise vers 2022 »

A la tête de l'APNA (Association des professionnels navigants de l'aviation), Geoffroy Bouvet veut recenser les pilotes et stagiaires pour les aider à faire face au retournement du marché de l'emploi des pilotes de ligne. © Aerobuzz.fr

Les trois précédents cycles qu’a connu le transport aérien depuis la fin des années 80 permet d’imaginer l’enchainement probable des événements dans les mois et les années à venir sur le marché de l’emploi des pilotes de ligne. Pour Geoffroy Bouvet, le président de l’APNA, la solidarité est une solution pour aider les plus vulnérables à faire face à la situation.

Il y a eu la première guerre du Golfe qui, en 1990, est venue stopper du jour au lendemain les embauches de pilotes de ligne. Puis en 2001, ce fut les attentats du 11 septembre, et en 2008, la crise financière. Avec la pandémie de Covid-19, le transport aérien mondial est entré dans un nouveau cycle comme il en a déjà connu trois depuis la fin des années 80.

Avec le recul de...

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20 commentaires

La possibilité de commenter une information est désormais offerte aux seuls abonnés Premium d’Aerobuzz.fr. Ce choix s’est imposé pour enrayer une dérive détestable. Nous souhaitons qu’à travers leurs commentaires, nos lecteurs puissent apporter une information complémentaire dans l’intérêt de tous, sans craindre de se faire tacler par des internautes anonymes et vindicatifs.

  • par Jean paul Delevoye

    Excellent Gil le principe des interviews, et bravo pour celle-ci

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  • Bonjour Gil et Geoffroy. J’ai ecoute votre interview avec interet, merci. A ce stade, savez-vous si le programme cadet d’Air France a ete suspendu ? Je me demandais si, de part le nombre de pilotes qui partiront a la retraite dans les prochaines annees, AF allait tout de meme continuer a recruter des cadets – la formation durant 2 ans. Merci a vous.

    Répondre
  • Je ne connais pas le marché de l’emploi de ce secteur, mais !!
    Pour intéressant que soit cet interview , M. Bouvet ne considère que la crise du virus , en se disant plus de virus donc plus de crise , donc tout redémarre comme avant, les compagnies aériennes reprennent leurs vols comme avant ( allez, on admet un redémarrage un peu mou ).
    Il fait totalement l’impasse sur le scénario pourtant très probable d’une crise économique très sévère et très longue, ce qui entraînera la faillite de la plus grande partie des compagnies aériennes.
    En ce moment, je ne miserais pas trop sur ce secteur et les jeunes ont tout intérêt à ne pas trop s’endetter et à prévoir un plan B ( se préparer au pire en espérant le meilleur )

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  • Mais quel insupportable pontifiant personnage, du haut de sa position de CDB AF…. au fait Monsieur, que devient votre école Air Paris Academy de Tours, que vous avez monté l’an dernier (sélection minimale – entretien, lettre de motivation) et dont le coût était de 75 000 à 150 000 € – mais ils sont sympas, ils vous disent qu’ils ont un partenariat, avec une banque de leurs amis ….. et toujours le même discours, c’est quand il n’y a pas d’embauche qu’il faut se préparer (et dépenser la somme précitée)
    Faites l’ENAC/pilote, un point c’est tout.
    Et il continue à nous vendre son école, et passez aussi une QT…. mes amis et moi avons connu plusieurs de ces CDB AF, qui sont surtout là pour vous prendre vos sous en vous disant que c’est un « ticket d’entrée » …. à éviter absolument! Il nous parle de son idée, d’offrir des QT aux jeunes… en faisant participer financièrement ceux qui ont un emploi – et tout de suite après il nous dit en ricanant que cela ne s’est pas fait (on se demande bien pourquoi) alors pourquoi en parler ?
    Déjà il y a 20 ans on entendait le même discours…..
    Bon, je ne suis pas concerné, je suis passé par l’Ecole de l’air – et l’envie de faire pilote de ligne m’a pris après 22 ans de service. Jamais dépensé grand chose.
    Le monde civil est contrariant, en ce sens que tout est basé sur l’argent, l’argent et l’argent.

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    • par Jean-Luc soullier

      Mr Stormy
      Les places pilotes disponibles à l’ENAC sont insuffisantes pour couvrir les besoins. Autrefois il existait un service de formation (qu’on disait « Aéronautique » à l’époque) qui offrait un bon complément en maintenant le standard pédagogique. Les lobbyistes du genre de votre ami, là, (je n’ai surtout pas dit ni écrit qu’il était impliqué soyons bien clairs) se sont organisés pour faire supprimer ceci sous prétexte de « concurrence déloyale ». La messe est dite.

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    • “ Jamais dépensé grand chose.”
      Ça s’appelle de l’assistanat.
      Avant de baver sur les gens sans connaître le sujet, on apprend à dire merci, à tous ceux qui ont contribué directement ou non à votre formation si bon marché.
      Bons vols

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  • par Christian Paris

    380 pilotes d’Air France, soit 10% des effectifs, ont plus de 60 ans.
    Ils peuvent faire valoir leurs pleins droits à la retraite et ainsi laisser la place aux jeunes pilotes.
    Voici la moitié du chiffrage -20%- couvert.
    Au fait, Bouvet qui a 64 ans va-t-il contribuer à la solidarité qu’il appelle de ses vœux ?
    CQFD

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    • Helas ce n’est pas dans les gènes des pilotes AF de parler de solidarité et pourtant ce serait vraiment le moment d’en faire preuve pour ceux qui ont déjà eu cette opportunité de voler au dela de 60 ans lorsque l âge de la retraite est passé a 65 ans
      Allons messieurs ,pensez un peu a la nouvelle génération , ce sont vos enfants pour certains

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    • Et pourquoi pas la retraite à 60 ans comme imposé à la fin des années 90. Cela ne coûte rien à l’ entreprise et diminue le nombre de chômeurs potentiels.Qu’attendent les décideurs pour prendre cette mesure de bon sens!

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      • Qui freine cela ? : Ceux qui veulent se faire un peu plus de fric après 60 ans mais aussi parceque à retraite ils n’existent pas d’avantage.

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  • par Jean-Luc soullier

    Si cela peut aider les gens actuellement en difficulté je confirme que l’embauche pilote a toujours été chaotique. De tous temps. Partout. J’ai des souvenirs très vifs de gars qui rentraient d’Afrique avec des blocs de plusieurs milliers d’heures de vol sur quadriréacteur et qui se faisaient virer comme des malpropres en sollicitant une place sur Piper Navajo. En d’autre temps des gens sur les dossiers desquels on avait écrit en gras et en rouge « Surtout Jamais! » sont passés comme des fleurs (ils on eu pleins d’ennuis mais de l’intérieur de la compagnie c’est tout de même plus facile d’avoir des ennuis). Je me souviens particulièrement d’un repris de justice (et oui je ne dirai pas ce qu’il avait fait pour protéger son anonymat) alors que la loi l’interdit dans le meme genre il faut aussi se souvenir d’un cas extrême comme le copi de la Germanwings qui avait été pris avec une licence restreinte avec les résultats que l’on sait…..
    Candidats pilotes n’oubliez jamais que l’industrie est aveugle et broie avec indifférence les individus car son propos est de générer du bien et non d’être un aéroclub de luxe pour adolescents attardés. Je lis ici des gens qui conseillent de se cultiver et de garder soigneusement des compétences latérales (ingénieur en est une bonne mais il y en a plein d’autres) et je ne peux qu’approuver chaudement cette voie de la sagesse et de la raison.

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  • Les périodes de plein emploi sont effectivement courtes.
    Ayant connu la crise de 1979 liée à la chute du shah d’Iran, mon grand-père pilote m’avait fait cette remarque toute simple :  » c’est vrai qu’il n’y a pas de travail ; mais le jour où il y en aura, il faudra être déjà prêt » !
    Fin 1986, quand l’embauche a repris, j’étais prêt.
    La question reste d’être en état de – survivre – durant la mauvaise période, tout en supportant des dettes…

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  • par Daurat bernard

    Il serait bien de donner le cout réel des formations de pilote de ligne face à cet article merci

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    • Dans une de mes questions j’ai précisé que le coût d’une formation de pilote de ligne était d’un peu plus de 100.000 euros

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  • Nous sommes en guerre, on nous l’a assez dit… . Alors, avant que les idées intelligentes de Monsieur Bouvet soient mises en application sur le terrain, ce que j’espère au plus vite, il serait bon que les stagiaires pris dans la nasse, lisent ou relisent « L’Art de la Guerre », qui leur permettra d’élaborer une stratégie de survie, avant que la nasse ne se referme définitivement.

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  • Même chez lui il est en uniforme ?

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    • par Jean paul Delevoye

      C’est là le signe inquiétant
      Moi j’ai tendance à aller au boulot en civil et mettre l’accoutrement cravate galons et tout le toutim sur le parking de l’aéroport ou avant de passer le filtre.

      Répondre
  • En tant que jeune copilote et ingénieur aéro de formation, je trouve les propos de Mr Bouvet plein de bon sens. Mon métier d’ingénieur m’a permis de subsister le temps de trouver un emploi en ligne mais il m’a également été utile pour obtenir mon premier job face à des pilotes pourtant plus expérimentés mais moins polyvalents. Contrairement à de nombreux acteurs, Mr Bouvet refuse de faire preuve d’un optimisme irréaliste et présente les faits avec beaucoup de terre à terre. Je voyais encore ces jours derniers de jeunes pilotes fraichement sortis d’école, sans formation autre que le Baccalauréat s’auto-convaincre que le trou d’air ne serait que temporaire, mais en face, la dure réalité est pourtant criante et les licenciés s’accumulent. Il est vraiment temps que les jeunes s’apprêtant à se lancer dans une telle formation sans un plan B solide prennent pleinement conscience des coûts et risques qui y sont liés.

    De la part d’un jeune copilote non syndiqué et dont l’emploi est en péril.

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    • par Jean paul Delevoye

      Exactement. A mon club 2-3 jeunes ayant difficilement eu le bac se sont lancés dans le ppl pour ensuite filer CPL IRME et le reste. Aucun plan de secours.

      Ces jours-ci et pour quelques années, le plan B doit devenir le plan A, et le plan A (pilote) doit être peaufiné au chaud mais en plan B

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    • En effet, le temps est terminé qui voyait des jeunes entrer en Aviation à 20 ans comme on entre en religion. Ça a été mon cas, et à l’automne de ma carrière (j’aurai 58 ans dans 2 semaines et lors de mon prochain vol, dans un peu moins de 24 heures, je passerai le cap des 20 000 heures de vol) je ne peux que remercier la Providence de m’avoir octroyé des conditions idéales : Armée pendant 17 ans, puis dans la foulée intégration dans la compagnie qui m’emploie toujours.

      Mais je suis bien conscient que mon cas est plus une exception qu’une règle.

      Et à tous les jeunes qui se lancent dans le métier, je n’ai qu’un conseil, quelle que soit la filière que vous empruntez (Armées, ENAC, Cadets, filières autodidactes) : ayez plusieurs cordes à votre arc. Un diplôme d’ingénieur est le plus logique, mais il y a également des pilotes qui se diversifient dans le domaine juridique, dans l’immobilier, dans la psychologie, etc. Je connaissais dans ma boîte un gars, retraité depuis, qui entre les vols était éleveur de bovins (avec l’aide de son épouse il faut le préciser, car les veaux n’attendent pas…).

      Bon courage à ceux qui débutent et à ceux qui plus expérimentés sont néanmoins en recherche de job.

      DC

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