Nous devrions tous aller, au moins une fois, à Friedrichshafen. Surtout ceux qui s’intéressent à l’aviation. Il y a là-bas, sur la rive orientale du lac de Constance, des gens qui ont pris l’habitude depuis des décennies de s’y retrouver pour imaginer de nouvelles façons de voler. Une bonne raison de faire le voyage, au moment où l’aéronautique se cherche un avenir.
Le salon Aero de Friedrichshafen est le plus grand rendez-vous européen de l’aviation générale. L’aviation dite générale, cette catégorie fourre-tout (et donc hétérogène) qui va de l’ULM pendulaire au biréacteur d’affaires. A ce propos, cette année, Bombardier et Gulfstream ont fait l’impasse sur les salons de Genève et de Las Vegas, mais seront présents à Friedrichshafen.
Cette trentième édition du salon Aero est placée sous le thème de la transition énergétique de l’aviation. On ne se contentera pas d’en parler, on jugera sur pièces des avancées. C’est ici qu’il y a quatre ans, Pipistrel a exposé, pour la première fois, le premier avion électrique certifié au monde. Un modeste biplace, produit à ce jour à plus de 100 exemplaires et qui permet de débroussailler la voie. D’autres projets d’électrification d’avions sont sur le point d’aboutir. Ils seront tous à Aero. Il y aura aussi, cette année, pour la première fois Safran avec son moteur électrique Engineus. Siemens et Rolls-Royce l’ont précédé.
L’aviation générale est devenue une éprouvette à ciel ouvert. Beyond Aero l’a démontré en choisissant un ULM métallique G1 comme banc d’essai volant pour son groupe motopropulseur à hydrogène. Turbotech acquiert de l’expérience en faisant voler sa turbine sur des ULM, comme Duc Hélices qui est présent sur l’avion hybride électrique Cassio de VoltAero ou encore sur le démonstrateur EcoPulse. Les acteurs de la « petite » aviation ont une agilité qui intéresse les industriels de l’aéronautique. Ils nous donnent rendez-vous à Aero.
Parce que vous n’aurez pas tous la possibilité d’être présents à Friedrichshafen la semaine prochaine, Aerobuzz.fr va vous faire vivre le salon (presque) comme si vous y étiez. Cinq à six heures de direct sur notre chaine JumpSeat, chaque jour.
Nos équipes de reportage vont sillonner le salon, pour vous montrer tout ce qui vaut le détour. Et comme c’est du direct, vous aurez la possibilité de poser vos questions directement aux exposants. Le dispositif a parfaitement fonctionné en juin dernier, au salon du Bourget. On remet le couvert à Friedrichshafen !
Et si nous faisons bien notre boulot, l’année prochaine, c’est sûr, vous irez, vous aussi, à Friedrichshafen.
