Dépose minute

Dans les mois à venir, l'industrie mondiale du fret aérien devra être à la hauteur de sa «  mission du siècle ». 7,8 milliards d’humains à vacciner contre le Covid-19. Une dose par personne. 8.000 Boeing 747 cargos. L’IATA ne fait pas dans la demi-mesure en parlant du « plus grand défi de son histoire », pour le transport aérien. Heureusement que l'avion existe !

C’est la fin… Sallanches-Mont-Blanc vit ses dernières heures. Après 20 ans de guerre de tranchées, le 31 août 2020 à minuit, l’aérodrome haut-savoyard aura cessé d’être. D'autres aérodromes sont menacés de disparition un peu partout en France. Il n'y a pas de fatalité. Le moment est venu pour les usagers des terrains en danger et de ceux qui ne le sont pas encore, de se remettre en question.

Nous saturons la mémoire de nos téléphones avec un flot continu de clichés spontanés que personne ne regarde jamais. Une infime proportion s’expose à la curiosité des réseaux sociaux, le temps d’un éphémère message ou d’un tweet, avant d’être stockée pour l’éternité dans des fermes de serveurs, sous haute protection, quelque part sur la planète. A l’inverse, la photo unique qui dans une expo ou à la une d’un magazine, va capter l’attention, est le résultat d’une longue réflexion.

Le transport aérien contribue à hauteur de 3 à 5% des émissions de CO2 dans la nature. C’est un fait, mais cette donnée n’apparait pas pour autant, pouvoir être utilisée comme un argument. Et c'est bien là le paradoxe. Un paradoxe qu'il faudrait pourtant tenter de comprendre pour débloquer une situation qui va finir par coûter cher à toute une industrie.